TÉLÉPHONIE MOBILE ET INTERNET: RÉUNI EN MALAISIE, LE FORUM MONDIAL SUR LA CONNECTIVITÉ DÉBAT DES PERSPECTIVES OFFERTES À LA RÉGION ASIE-PACIFIQUE

TÉLÉPHONIE MOBILE ET INTERNET: RÉUNI EN MALAISIE, LE FORUM MONDIAL SUR LA CONNECTIVITÉ DÉBAT DES PERSPECTIVES OFFERTES À LA RÉGION ASIE-PACIFIQUE

Face à 150 représentants des États, de l’industrie, de la société civile et du monde universitaire, des dizaines d’experts parlent de l’avenir de la société de la communication

(Adapté de l’anglais)

KUALA LUMPUR, 20 mai (Département des affaires économiques et sociales) (DESA) -- Organisé par l’Alliance mondiale des Nations Unies pour les technologies de l’information et des communications (TIC), le Forum mondial sur l’accessibilité et la connectivité a conclu hier deux jours de débats sur les perspectives de la téléphonie portable et d’Internet dans la région Asie-Pacifique en présence de 150 représentants de gouvernements, de l’industrie, de la société civile et du monde universitaire.

Quarante-trois panélistes -dont quatre ministres de l’information et de la communication- sont intervenus dans le cadre d’échanges dont le contenu viendra alimenter les travaux de la Conférence de 2008 sur les TIC qui aura lieu à Lyon (France) du 25 au 27 novembre, ainsi que ceux de la Conférence d’examen du financement du développement qui se tiendra à Doha (Qatar) du 29 novembre au 2 décembre prochains.  L’objectif du Forum mondial est de promouvoir une connectivité et des services abordables en matière de TIC dans la région Asie-Pacifique.

Dans une déclaration liminaire, le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales de l’ONU, M. Sha Zukang, a notamment souligné les évolutions constatées dans les petits États insulaires en développement de la région Asie-Pacifique, où entre 10% et 20% de la population détiennent un téléphone portable.  Il a appelé à la responsabilité des gouvernements pour mobiliser les ressources nécessaires au développement d’opportunités de communication.

Si le Ministre de la technologie de l’information et de la communication de l’Azerbaijan, M. Ali Abassov, a relevé le problème du prix de la connectivité du fait de l’absence d’accords tarifaires entre les pays de l’Asie centrale, le Ministre des communications de l’Afghanistan, M. Amir Zai Sangeen, s’est pour sa part félicité d’une augmentation de 200% par an du taux de connectivité depuis que les Taliban ont été chassés du pouvoir en 2001.  L’Afghanistan, qui s’est directement équipé de la technologie digitale a aujourd’hui un taux de couverture de 70% de son territoire afghan en téléphonie mobile GSM.  21,5% de sa population, soit 5,4 millions de personnes, ont un téléphone portable.

Face à l’insuffisance d’investissement public, le cas de la Mauritanie a été cité en exemple à Kuala Lumpur.  Dans ce pays, la privatisation des services publics a permis l’arrivée d’investissements privés qui ont favorisé le développement de technologies et la multiplication du nombre d’abonnés, alors que le pays ne comptait que 17 000 lignes téléphoniques fixes il y a cinq ans.

Mme Isabelle Mauro de GSM Association -organisation commerciale représentant 740 opérateurs de téléphonies mobile dans 200 pays- a précisé que 70 millions d’Africains se sont abonnés à un service de téléphone portable au cours des 12 derniers mois.  De son coté, Parminder Jeet Singh de l’organisation non gouvernementale indienne « IT For Change », a émis des doutes sur les espoirs concernant les investissements que le secteur privé pourrait faire pour faciliter l’accès à Internet comme il l’a fait pour le téléphone portable.

M. Ulf Pehrsson, Vice-Président de la société Ericsson, a mis l’accent sur l’importance de la concurrence en estimant qu’il fallait au moins trois ou quatre sociétés concurrentes pour voir une baisse des prix et les rendre abordables.

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