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Point de presse

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 18 DÉCEMBRE 2008

18/12/2008
Communiqué de pressePoint de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 18 DÉCEMBRE 2008


(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)


Ci-dessous les principaux points évoqués par Marie Okabe, Porte-parole adjointe du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:


Rwanda


Trois anciens officiers de l’armée rwandaise ont été condamnés aujourd’hui à la prison à vie par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).  Le colonel Théoneste Bagosora, le colonel Anatole Nsengiyumva et le major Aloys Ntabakuze ont été reconnus coupables de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.  Entre autres crimes, M. Bagosora, qui était Directeur de cabinet au Ministère de la défense à l’époque du génocide, a été reconnu coupable d’avoir, en avril 1994, commandité le meurtre de 10 Casques bleus belges.  Il a également été déclaré coupable de l’assassinat la même année du Premier Ministre de l’époque, du Chef de la Cour constitutionnelle et de trois leaders d’opposition.  Au terme du procès, le Tribunal a décidé d’acquitter le général Gratien Kabiligi de toutes les charges qui pesaient contre lui et a ordonné sa libération immédiate.  Il a condamné à 20 ans de prison M. Protais Zigiranyirazo, un beau-frère du défunt Président Habyarimana, pour génocide et extermination.  Détenu depuis juillet 2001, ce dernier devrait bénéficier d’une remise de peine.


Conseil de sécurité – Moyen-Orient


Le Conseil de sécurité tient aujourd’hui un débat public sur la situation au Moyen-Orient.  Lors d’un exposé, le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient et Représentant personnel du Secrétaire général, M. Robert Serry, a salué l’importance de la résolution 1850, adoptée il y a deux jours et qui contient les principes sur la base desquels la paix entre Israéliens et Palestiniens doit être trouvée.  Il a évoqué le processus d’Annapolis et la situation dans la bande de Gaza.  


UNRWA


À Gaza, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) rapporte que, compte tenu de l’accès intermittent aux frontières et du manque de farine, il a été forcé de suspendre aujourd’hui sa distribution de denrées alimentaires pour une période indéterminée.  Un total de 750 000 réfugiés dépendent de l’aide alimentaire de l’Office dans Gaza, où l’UNRWA distribue chaque jour de la nourriture à quelque 20 000 personnes.


Liban


Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, M. Michael Williams, s’est entretenu aujourd’hui avec le Président libanais, M. Michel Sleiman.  Les deux hommes ont évoqué la question du dialogue national libanais, présidé par M. Sleiman, et qui reprendra le 22 décembre.  M. Williams a réaffirmé l’appui des Nations Unies au dialogue et a souligné la nécessité que les Libanais poursuivent ce processus en dépit des inévitables désaccords qui surviendront.


Hier, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1852, prorogeant le mandat de la Commission d’enquête internationale indépendante pour le Liban jusqu’au 28 février 2009.  Après cela, le Secrétaire général a annoncé dans une déclaration sa décision que le Tribunal spécial pour le Liban débutera ses travaux le 1er mars 2009.  Il a souligné son engagement à mettre fin à l’impunité et le besoin de traduire en justice les auteurs de l’assassinat de l’ancien Premier Ministre du Liban, M. Rafik Hariri. 


Darfour


Dans son rapport sur la question, le Secrétaire général note qu’un an après le transfert d’autorité entre l’Union africaine (UA) et l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), cette dernière continue de faire face à de sérieux défis.  Il évoque les violences et déplacements continus, les activités humanitaires risquées et les affrontements entre parties, regrettant qu’aucun accord de paix négocié n’ait été encore trouvé.  Ban Ki-moon réitère l’appel qu’il a lancé en direction des pays fournisseurs pour qu’ils mettent sans délais à la disposition de la MINUAD les équipements logistiques, notamment des hélicoptères tactiques et utilitaires, dont elle a besoin pour achever son déploiement et mener à bien son mandat.


Dans la région, les combats se poursuivent, et la fourniture de l’aide aux victimes de la MINUAD et des personnels humanitaires est compromise du fait de l’échec des parties à parvenir à une solution politique à la crise.  Le Secrétaire général appelle toutes les parties à prendre des décisions concrètes pour réduire la violence et mettre fin aux souffrances humaines.  Il estime dans son rapport, qui sera examiné demain au Conseil de sécurité, que le Gouvernement du Soudan et les mouvements rebelles doivent admettre que le règlement du conflit ne sera atteint que par des voies politiques prévoyant un accord de paix inclusif.


La MINUAD fait savoir qu’aujourd’hui le troisième groupe du bataillon d’infanterie éthiopien, composé de 105 membres, a rejoint le reste des troupes arrivées hier.  L’Opération a indiqué également que deux unités de police du Nigéria comprenant 140 membres chacune devraient arriver au Darfour à la fin de ce mois.


RDC


Le dialogue de Nairobi sur la crise dans les provinces du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) a repris aujourd’hui dans la capitale kényenne.


Les discussions entre le Gouvernement de la RDC et le Chef des rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), M. Laurent Nkunda, sont facilitées par l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, l’ancien Président du Nigéria, M. Olusegun Obasanjo, et son homologue de l’Union africaine, l’ancien Président de la Tanzanie, M. Benjamin Mkapa.  Ces discussions devraient durer jusqu’au 20 décembre, les participants ayant aujourd’hui poursuivi l’examen des questions en suspens sur l’organisation de pourparlers de paix.


Zimbabwe/Choléra


La grave épidémie de choléra qui sévit au Zimbabwe continue de s’étendre à d’autres zones de Harare ainsi qu’à de nouvelles villes, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).  Le taux de mortalité a atteint 5,4%, avec des pics de 10% ou plus dans certaines parties de la capitale.  Depuis le mois de septembre, plus de 1 100 personnes sont décédées de la maladie, et les Nations Unies envisagent un scénario-catastrophe avec 60 000 cas recensés avant la fin de la saison des pluies.


Un tel cas de figure suppose que la moitié de la population du Zimbabwe est exposée au risque d’attraper le choléra.  L’OCHA note également que là où les agences d’aide sont à pied d’œuvre, le nombre de cas et de morts a baissé de manière significative.  À ce stade, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a distribué de quoi traiter 50 000 personnes, et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a intensifié son appui aux centres de lutte contre le choléra dans tout le pays.  L’OMS et l’OCHA coordonnent la réponse à l’épidémie par le biais du Centre de contrôle et de commandement sur le choléra qui est financé sur une base volontaire.


Lors d’une mise au point, la Porte-parole du Secrétaire général a précisé que ce dernier regrettait bien la décision du Gouvernement du Zimbabwe de ne pas coopérer avec la Mission des Sages déployée dans la région le mois dernier.  Ban Ki-moon a souhaité qu’une autre mission humanitaire de ce type puisse mener à bien son mandat dans un futur proche, compte tenu de la détérioration rapide de la situation dans le pays.  Pour rappel, le 5 décembre dernier, l’ancien Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, avait transmis à M. Ban Ki-moon un rapport des Sages contenant des recommandations destinées aux autorités zimbabwéennes, aux dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et aux donateurs.


Géorgie


Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Géorgie, M. Johan Verbeke, a déclaré aujourd’hui, à Genève, aux côtés des coprésidents de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), que les dernières discussions sur la Géorgie s’étaient déroulées dans un esprit positif.  Les participants d’un premier groupe ont discuté des propositions relatives à un mécanisme de prévention des incidents, à la liberté de mouvement des populations et aux visites conjointes dans les zones sensibles.  Un second groupe de travail a examiné les mesures concrètes à prendre pour améliorer les conditions de vie des déplacés.


Les parties se sont engagées à trouver bientôt des moyens pour que reprennent les livraisons de fuel dans les régions touchées.  Elles ont décidé de se réunir de nouveau les 17 et 18 février prochains.


Migration


Aujourd’hui marque la Journée internationale des migrants.  Dans un message de célébration, le Secrétaire général a déclaré que plus de 200 millions de migrants étaient rendus encore plus vulnérables par la crise financière.


Il a souligné les risques de discrimination et d’abus auxquels ils font face, les politiques migratoires étant dans le contexte actuel plus restrictives et promptes à cibler les migrants.  Ban Ki-moon a également demandé que les droits fondamentaux des migrants soient protégés, quel que soit leur statut.


Dans un message, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay, a indiqué que dans presque toutes les sociétés, les migrants travaillaient dans de mauvaises conditions et étaient moins bien rémunérés que la majorité des citoyens.  Elle a expliqué qu’ils se voyaient constamment refuser l’accès à la sécurité sociale et au logement et qu’ils étaient exclus des opportunités d’emploi.


Mme Pillay et le Secrétaire général exhortent les États Membres à devenir parties à la Convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, forte de 40 membres.


Nomination


Le Secrétaire général a nommé aujourd’hui M. Ján Kubiš, de la Slovaquie, au poste de Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE).


VIH/SIDA


Le Conseil de coordination du Programme conjoint des Nations Unies contre le VIH/sida (ONUSIDA) a achevé hier, à Genève, une réunion de trois jours.  Le Programme a rendu hommage à Peter Piot, le Directeur exécutif d’ONUSIDA, qui est sur le départ.  Son efficacité pour mettre la question de la lutte contre la pandémie du VIH/sida au sommet de l’Agenda international et mobiliser des ressources pour enrayer la diffusion de la maladie a été saluée.  Dans ses remarques, le docteur Piot a déclaré qu’au fil des années, la lutte contre le sida avait permis de placer la question des droits de l’homme, des homosexuels, des femmes, de la santé au travail et de la violence sexuelle au cœur du débat.


Droits de l’homme et orientation sexuelle


Cet après-midi, la Haut-commissaire aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay s’est adressée par vidéoconférence à une table ronde sur le thème, « Droits de l’homme, orientation sexuelle et identité de genre » organisée au Siège, à New York.  Elle a estimé qu’aucune personne ne saurait se voir refuser ses droits ou être l’objet de discrimination, de violence et d’abus en raison de son identité de genre ou de son orientation sexuelle présumée.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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