POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 14 OCTOBRE 2008
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 14 OCTOBRE 2008
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par Michèle Montas, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Le Secrétaire général à Genève
Le Secrétaire général est arrivé ce matin à Genève, où il prendra part ce soir à un dîner de travail portant sur la Géorgie, à la veille de la tenue de réunions techniques sur la situation dans ce pays. Après le dîner de travail de ce soir, le Secrétaire général participera à une rencontre avec la presse organisée par la Présidence de l’Union européenne (UE).
La transcription de ses propos sera communiquée aussitôt que possible.
Le Secrétaire général s’est entretenu ce matin avec son Représentant spécial pour la Géorgie, M. Johan Verbeke, qui le représentera lors de la réunion de demain.
Le Secrétaire général a ensuite pris part à un déjeuner de travail avec le Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), M. Supachai Panitchpakdi. Dans l’après-midi, il a également rencontré l’Ambassadeur Pierre Morel, Représentant spécial de l’Union européenne pour la Géorgie, et M. Marc Perrin de Brichambaut, Secrétaire général de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Il a également visité le siège du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), où il a souligné « l’importance cruciale pour tout le système de l’ONU » du rôle de leader que joue le HCR dans les zones de tensions. Il a insisté sur les engagements prioritaires de l’ONU et du HCR, parmi lesquels l’impact des changements climatiques et des crises alimentaire et financière sur la situation des réfugiés et des personnes déplacées à travers le monde.
Plus tard dans la journée, le Secrétaire général devait rencontrer le Ministre français des affaires étrangères, M. Bernard Kouchner, et M. Javier Solana, Haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité commune.
Au milieu de ce programme chargé, M. Ban Ki-moon a également rencontré M. Djibril Bassolé, Médiateur en chef conjoint de l’Opération hybride Union africaine- Nations Unies au Darfour (MINUAD).
Déclaration du Secrétaire général sur la crise financière
Dans une déclaration diffusée hier après-midi, le Secrétaire général a déclaré que le lancement récent d’une action concertée visant à restaurer la confiance dans les marchés financiers était louable, mais que des approches plus coordonnées, notamment une intervention directe des Gouvernements des économies les plus importantes, étaient nécessaire. (Voir le communiqué publié sous la cote SG/SM/11863.)
Conseil de sécurité
Le Représentant spécial du Secrétaire général en Afghanistan, M. Kai Eide, a informé ce matin le Conseil de sécurité sur les travaux de la Missiond’assistance desNationsUnies en Afghanistan (MANUA). M. Eide a déclaré que la situation s’était détériorée dans le pays au cours des derniers mois, le nombre d’incidents affectant la sécurité en juillet et en août ayant été le plus élevé depuis 2002. L’influence de l’insurrection s’est étendue au-delà du sud et de l’est du pays, a-t-il indiqué, et le nombre de victimes civiles a augmenté. M. Eide a toutefois mis en garde contre tout « défaitisme », citant des développements positifs tels que l’amélioration des relations entre le Pakistan et l’Afghanistan et le renforcement du Ministère de l’intérieur et de la police afghane.
M. Eide s’adressera à la presse à la sortie du Conseil une fois que le débat sur l’Afghanistan sera clos.
Plus tôt aujourd’hui, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité une résolution prorogeant pour 12 mois le mandat de la Mission desNationsUnies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), qui s’étend désormais jusqu’au 15 octobre 2009.
République démocratique du Congo
Les combats ont repris hier matin dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), selon les informations reçues de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC). Les combats opposent les troupes gouvernementales aux rebelles du général Laurent Nkunda, qui ont attaqué des positions du Gouvernement près de la ville de Rushege. Aucune victime n’a été signalée. Dans le même temps, la MONUC indique que, malgré les nouvelles assurances du Gouvernement, l’armée régulière de RDC ne s’est toujours pas redéployée autour de la ville de Tongo, comme le prévoyait le plan de désengagement conclu entre les deux camps.
Au même moment, les soldats de la paix de l’ONU continuent de soutenir les troupes gouvernementales dans la campagne militaire lancée contre environ 250 combattants rebelles du Front populaire pour la justice au Congo (FPJC), dans la région de l’Ituri. Les combats qui ont lieu dans cette région continuent de provoquer le déplacement d’un nombre important de civils, selon le HCR. Dans sa dernière évaluation, celui-ci estime à plus de 50 000 le nombre de personnes contraintes de fuir à la fois les combats et les raids récurrents lancés par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), de l’Ouganda.
Moyen-Orient
Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Robert Serry, est rentré aujourd’hui à Jérusalem à l’issue d’une visite officielle en Jordanie.
M. Serry s’est entretenu avec le Roi, le Premier Ministre et le Ministre des affaires étrangères de Jordanie, auxquels il a dit que le Secrétaire général appréciait le soutien de la Jordanie aux négociations pour la recherche d’une solution visant la création de deux États, et l’établissement des institutions d’un État palestinien. Il a également souligné l’importance du lancement de nouvelles actions sur le terrain pour permettre le développement d’institutions et d’une économie palestiniennes, et pour geler toute activité d’implantation de colonies, notamment à Jérusalem-Est.
M. Serry a salué le soutien de la Jordanie aux efforts en cours au Caire visant à réunifier Gaza et la Cisjordanie dans le cadre légitime de l’Autorité palestinienne. Il a également exprimé le soutien continu de l’ONU à l’Initiative de paix arabe et à une paix arabo-israélienne complète et basée sur les résolutions du Conseil de sécurité et le droit international.
Palestiniens
Le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a lancé un appel urgent pour la réinstallation des réfugiés palestiniens ayant vécu en Iraq. Beaucoup d’entre eux vivent depuis plus de deux ans dans deux camps situés à la frontière entre l’Iraq et la Syrie.
Selon le HCR, les conditions de vie prévalant dans ces camps sont très difficiles, les réfugiés étant confrontés à des températures extrêmes; à des tempêtes de sable régulières; à des conditions de sécurité minimales; et à la présence d’égouts et de dépotoirs à ciel ouvert situés à proximité des tentes et des installations de cuisine. De plus, aucun service médical et aucune ambulance ne sont disponibles aux alentours de ces zones.
Vice-Secrétaire générale
La Vice-Secrétaire générale, Mme Asha-Rose Migiro, a présenté aujourd’hui à la Cinquième Commission de l’Assemblée générale la proposition du Secrétaire général visant à renforcer le pilier du développement du Secrétariat de l’ONU.
Une attention particulière devra être accordée aux changements climatiques; aux financements innovants, aux migrations internationales et au développement, à la violence contre les femmes et aux questions liées aux populations indigènes, a-t-elle indiqué. Elle a ajouté qu’il fallait poursuivre le soutien aux stratégies nationales de développement pour pouvoir atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et les autres objectifs de développement convenus au niveau international.
Observant l’importante disparité existant entre les responsabilités prévues par les mandats et les ressources disponibles, elle a déclaré que le Secrétariat devait pouvoir disposer des capacités adéquates pour mener à bien les importantes nouvelles fonctions qui lui sont octroyées.
En un mot, les défis du développement sont un véritable défi à relever, d’autant plus que le monde doit faire face à une crise financière d’une forte magnitude.
Santé
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié aujourd’hui son Rapport mondial sur la santé 2008 à Almaty, au Kazakhstan.
Le rapport fait la liste des nombreux échecs et manquements en termes de soins médicaux qui ont entraîné des déséquilibres dangereux dans les situations sanitaires dans lesquelles vivent différentes populations.
Selon ce rapport, les écarts d’espérance de vie entre pays riches et pays pauvres dépassent aujourd’hui 40 ans. Et de grands écarts peuvent être observés au sein même de certaines villes. À Nairobi, au Kenya, par exemple, le taux de mortalité des enfants âgés de moins de cinq ans est de moins d’un pour mille dans les quartiers à revenus élevés. Mais dans un bidonville de cette même ville, il est de 254 pour mille.
Le rapport indique que de nombreux systèmes sanitaires ne mettent plus l’accent sur un accès équitable aux soins, et ont perdu leur habilité à investir leurs ressources judicieusement et leur capacité à satisfaire les besoins et les attentes des populations, particulièrement les populations les plus pauvres et les plus marginalisées. De plus, un accès non équitable aux soins, des coûts de santé qui poussent vers la pauvreté, et l’érosion de la confiance dans les soins médicaux menacent la stabilité sociale, affirme le rapport. Pour conduire les systèmes sanitaires à de meilleures performances, le rapport plaide pour un retour aux soins de santé de base, qui faisaient partie d’une approche holistique de promotion de la santé formellement lancée il y a 30 ans.
République centrafricaine/humanitaire
La violence et les actes de banditisme ont contraint plusieurs centaines de milliers de personnes à fuir le nord de la République centrafricaine au cours des deux dernières années, selon le Bureau de la coordinationdesaffaireshumanitaires (OCHA) de l’ONU. Celui-ci indique que plus de 100 000 de ces civils ont fui vers le Cameroun, le Tchad et le Soudan. De plus, 108 000 autres personnes ont été déplacées à l’intérieur de la République centrafricaine et vivent dans des conditions précaires. La situation générale a contraint les organisations humanitaires à renforcer leur présence dans le pays, passant de sept antennes en 2006 à 46 ce mois-ci. L’OCHA note également que les victimes du conflit en République centrafricaine et au-delà ont jusqu’ici bénéficié du programme commun d’aide humanitaire de l’ONU et des organisations non gouvernementales (ONG). Ce programme a désormais besoin de quelque 25 millions de dollars, et l’OCHA en appelle à la générosité des donateurs pour rassembler les 116 millions de dollars nécessaires pour la conduite des opérations du programme en 2008 en République centrafricaine.
CERF/ Fonds mondial d’un milliard
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU indique que le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF) a désormais alloué plus d’un milliard de dollars à l’aide humanitaire dans le monde, depuis son lancement en mars 2006.
La distribution cette semaine de plus de 200 000 dollars pour la nutrition et l’alimentation supplémentaire des femmes et des enfants au Tadjikistan a porté le total des dépenses à plus d’un milliard de dollars.
Soulignant que, quand les organisations humanitaires sont confrontées de manière soudaine à un début de crise, tel qu’un séisme ou un cyclone, elles ont des difficultés à trouver des ressources pour débuter immédiatement leurs opérations, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. John Holmes, a déclaré que le CERF pouvait désormais débloquer des fonds dans un délai de quelques jours après que survienne une urgence pour lancer des opérations de secours qui peuvent sauver des milliers de vie.
Jusqu’ici, 65 pays ont bénéficié des ressources du CERF. Pour la seule année 2008, près de 265 millions de dollars ont été alloués à de telles urgences, dont 94 millions à des pays particulièrement affectés par la crise alimentaire mondiale.
UNESCO
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) indique que 20 États ont désormais ratifié la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique. Ce traité entrera en vigueur le 2 janvier 2009. La Conférence générale de l’UNESCO a adopté la Convention en 2001 pour protéger un héritage culturel subaquatique riche et varié, qui comprend notamment des épaves de navires, des paysages sous-marins, des ruines et des grottes décorées au fond des océans. Le traité est la réponse de la communauté internationale à l’accroissement du pillage et des destructions de l’héritage culturel subaquatique.
Invité du Point de presse de demain
Demain, l’invité du Point de presse sera M. Joël Boutroue, Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire du système des Nations Unies en Haïti, qui informera la presse sur la situation dans ce pays.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel