POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 8 JUILLET 2008
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 8 JUILLET 2008
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par Michèle Montas, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Conseil de sécurité
La Vice-Secrétaire générale, Asha-Rose Migiro, qui présentait ce matin un exposé sur le Zimbabwe devant le Conseil de sécurité, a estimé que la situation dans ce pays pose un défi au monde. Lorsqu’une élection se déroule dans une atmosphère de peur et de violence, a-t-elle indiqué, son résultat ne peut avoir la légitimité que fonde la volonté du peuple. Les élections irrégulières du Zimbabwe ont produit des résultats illégitimes, a-t-elle dit.
Les membres du Conseil de sécurité ont poursuivi leur débat sur le Zimbabwe au cours de consultations privées aux cours desquelles Haile Menkerios, le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, a répondu à leurs questions.
S’adressant à la presse à l’issue de son intervention au Conseil, la Vice-Secrétaire générale a également évoqué la crise humanitaire au Zimbabwe, notamment les pénuries alimentaires et d’autres fournitures de base. Elle a ajouté qu’au cours des discussions qu’elle avait eues à Charm el-Cheikh, en Égypte, avec des dirigeants africains, le rôle qu’avait joué le Secrétaire général par l’intermédiaire de Haile Menkerios avait été apprécié. Elle a signalé que les Nations Unies examineraient la manière de continuer à jouer un rôle au Zimbabwe.
Déplacement du Secrétaire général au Japon
Le Secrétaire général s’est entretenu, aujourd’hui à Sapporo, au Japon, avec un groupe d’étudiants de l’Université de Hokkaido Tokayo. Il a évoqué le défi alimentaire auquel est confronté le monde dans le contexte de la triple crise alimentaire, pétrolière et climatique.
Ban Ki-moon a indiqué que ces crises se feront le plus durement ressentir dans les pays et chez les personnes les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants, en particulier en Afrique.
« Nous devons agir maintenant et ensemble, avec responsabilité, comme une seule communauté mondiale et en faveur d’une humanité partagée, pour éviter l’effondrement de la sécurité alimentaire dont le monde jouit actuellement », a-t-il affirmé. Si nous ne le faisons pas, a-t-il averti, nous en paierons un prix inacceptable parce que très élevé.
Le Secrétaire général a également tenu des réunions bilatérales avec Manmohan Singh, le Premier Ministre de l’Inde, et Thabo Mbeki, le Président de l’Afrique du sud, qui étaient également à Hokkaido Toyako pour participer au
Sommet du G-8.
Ban Ki-moon a l’intention de participer, demain à Hokkaido Toyako, à la réunion des principaux dirigeants économiques du G-8 qui portera sur les changements climatiques ainsi qu’au déjeuner de travail du G-8 sur la sensibilisation, avant de quitter Sapporo pour New York.
Appel au G-8
Les chefs des trois agences de l’ONU basées à Rome ont lancé aujourd’hui un appel conjoint aux dirigeants du G-8 pour qu’ils aident le monde à se nourrir, en faisant la promotion d’une « nouvelle révolution verte » et en accordant une aide au développement substantielle au secteur agricole et rural.
Dans un communiqué commun, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) réclament une « double révolution verte » qui multipliera par deux la production alimentaire mondiale d’ici à 2050.
Ces agences ont relevé qu’une des causes sous-jacentes de la crise alimentaire actuelle était la baisse drastique des investissements agricoles, au cours des trois dernières décennies. Elles signalent qu’en inversant cette tendance, le Sommet du G-8 pourrait marquer le coup dans la lutte contre la faim et la pauvreté.
Hier au Conseil de sécurité
Hier après-midi, le Représentant permanent du Viet Nam, Le Luong Minh, qui occupe la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois de juillet, a lu, au nom des membres du Conseil, une déclaration à la presse qui condamne dans les termes les plus fermes l’attentat-suicide terroriste perpétré, au début de la journée à Kaboul, contre l’ambassade de l’Inde.
Les membres du Conseil ont souligné la nécessité de traduire en justice les auteurs et les organisateurs de cet acte, de même que ses financiers et ses parrains.
Tchad
Aujourd’hui à N’Djamena, la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) a entamé un troisième cycle de formation à l’intention de 200 gendarmes et policiers tchadiens. Une fois leur formation terminée, ces agents de l’ordre rejoindront les rangs des forces mandatées par le Conseil de sécurité pour protéger les réfugiés et les personnes déplacées dans le nord-est du Tchad. Ils seront encadrés par la Police de l’ONU administrée par la Mission.
Au total, 850 gendarmes et policiers tchadiens participeront au programme de formation de l’ONU qui devrait se terminer à la fin du mois de septembre.
CPI
Aujourd’hui, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a suspendu la décision de la Chambre de première instance de libérer Thomas Lubanga, un Congolais accusé de crimes de guerre.
Cette décision a été prise hier après l’appel interjeté par le Procureur. Thomas Lubanga restera en détention jusqu’à la décision finale de la Chambre d’appel.
AIEA
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) simulera demain un accident dans la centrale nucléaire de Laguna Verde, au Mexique, afin d’évaluer l’état de préparation national et international à une urgence nucléaire ou radiologique. Soixante-quatorze États membres de l’AIEA et 10 organisations internationales participeront à cet exercice de 48 heures.
L’accident nucléaire n’étant que virtuel, il ne présentera aucun risque pour la population ou l’environnement.
UNESCO
Le Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a ajouté 21 nouveaux sites à la Liste du patrimoine mondial. On y dénombre notamment un temple millénaire au Cambodge, une réserve de papillons monarques au Mexique, les lagons de la Nouvelle-Calédonie et un chemin de fer alpin historique qui relit la Suisse et l’Italie.
Le Comité a également élargi l’étendue de deux sites déjà classés: la grotte d’Altamira en Espagne, à laquelle ont été ajoutés 17 grottes d’art rupestre paléolithique, ainsi que les « frontières de l’Empire romain » qui comprennent désormais une fortification de 60 km au Royaume-Uni qui a été construite au IIe après J.-C.
Conférence de presse – Demain
À 11 heures demain, le Président de l’Assemblée générale, Srgjan Kerim, présentera une mise à jour de ses activités et de l’évolution du travail de la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale.
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