Point de presse

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 19 JUIN 2008

19/06/2008
Communiqué de pressePoint de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 19 JUIN 2008


(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)


Ci-dessous les principaux points évoqués par Michèle Montas, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:


Déclaration du Secrétaire général au Conseil de sécurité


La Secrétaire d’État américaine, Mme Condoleezza Rice, a ouvert ce matin la réunion du Conseil de sécurité dont le sujet est « Les femmes et la paix et la sécurité ».  Le Secrétaire général, qui participait à cette réunion, a noté le nombre inquiétant et de plus en plus grand de femmes et de filles qui sont victimes de violence sexuelle dans les conflits.  « Cependant, nous pouvons et devons faire reculer ce phénomène », a-t-il déclaré.  Dans ce contexte, il a annoncé qu’il allait bientôt nommer un messager de la paix chargé du plaidoyer pour mettre fin aux violences faites aux femmes.


M. Ban Ki-moon a aussi indiqué aux membres du Conseil de sécurité que, lorsqu’ils adoptent des résolutions avec des termes très forts en ce qui concerne la violence sexuelle, les Nations Unies peuvent réagir avec plus de vigueur.  Il a précisé qu’il ferait en sorte que les mandats à venir aient des dispositions très claires sur la protection des femmes et des enfants dans les conflits.  Il a ensuite fait référence au groupe de la Police civile indienne au Libéria, qui est entièrement constitué de femmes.  De l’avis du Secrétaire général, le fait que des États envoient du personnel féminin qualifié pour travailler à l’ONU constitue un excellent exemple de ce que le personnel féminin peut apporter dans la voie vers la stabilité pour les pays ravagés par la guerre.  Il faut déployer plus de femmes dans le monde au niveau le plus élevé des missions, a-t-il ajouté.


« L’ONU, et moi-même, sommes profondément engagés dans une politique de tolérance zéro contre les abus et les violences sexuels commis par des membres de notre propre personnel », a assuré le Secrétaire général.  Il a aussi estimé qu’il faudrait que les femmes soient plus actives dans la prévention des conflits et la reconstruction du pays quand les armes se taisent.  C’est en créant une culture qui punit la violence et permet aux femmes de jouer leur rôle légitime que nous pouvons poser les fondements d’une stabilité durable, afin que les femmes ne soient pas des victimes de la violence mais des agents de la paix. 



Déclaration de la Vice-Secrétaire générale au Conseil de sécurité


Intervenant aussi à la réunion du Conseil de sécurité, la Vice-Secrétaire générale a noté que la violence sexuelle n’a pas seulement des graves conséquences physiques et psychologiques pour les victimes, mais qu’elle entraîne aussi des conséquences directes sur le plan social pour les communautés et les sociétés tout entières.  L’impunité de violences sexuelles commises pendant un conflit ne fait que perpétuer la tolérance de l’abus à l’égard des femmes et des filles.  Ces violences constituent aussi des obstacles à la réconciliation nationale et laissent un héritage détruit, a fait remarquer Mme Asha-Rose Migiro.  Elle a conclu sur la promotion de la participation entière et égalitaire des femmes dans le secteur de la sécurité, qui peut permettre aux services de sécurité de répondre efficacement à leurs besoins.


Palestiniens et alimentation


La flambée des prix de l’alimentation, la baisse des revenus et la montée du chômage contraignent les Palestiniens de la Cisjordanie et de la bande de Gaza à s’approvisionner en produits alimentaires de moindre qualité et en plus petite quantité, ont averti trois institutions de l’ONU.  En effet, selon un nouveau rapport établi par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM), cette année le nombre de Palestiniens qui achètent de l’énergie est tombé plus bas que jamais.  En Cisjordanie, 58% d’un salaire journalier sont dépensés dans l’alimentation et cette part atteint presque 70% à Gaza.


Les effets conjugués de la hausse des prix de l’alimentation, de l’économie locale et des mesures de sécurité prises par Israël rendent les Palestiniens plus dépendants des secours, indique le rapport.   En outre, la hausse des prix de l’alimentation et du pétrole entraîne plus de difficultés pour les institutions d’aide internationales qui doivent intervenir en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.


Chypre


À Nicosie aujourd’hui, le Représentant spécial du Secrétaire général à Chypre, M. Taye-Brook Zerihoun, a déclaré qu’on n’est pas encore sûr d’aboutir à un accord général à Chypre.  Il reste encore beaucoup à faire et il faudra accepter des compromis.  Il est donc essentiel de garder à l’esprit l’objectif ultime, qui est de mettre en place les fondements d’une paix et d’une prospérité durables pour l’avenir de tout le peuple chypriote.  C’est pour cela que le leadership, le courage et la vision des dirigeants chypriotes grec et turc, MM. Dimitris Christofias et Mehmet Ali Talat, sont si importants, a ajouté le Représentant spécial.


Conseil des droits de l’homme


Aujourd’hui à Genève, le Conseil des droits de l’homme a élu son nouveau Président ainsi que les autres membres de son Bureau, pour son troisième cycle annuel qui commençait aujourd’hui.  Il devait aussi adopter aujourd’hui son programme de travail et son calendrier de réunions pour l’année à venir.


Le nouveau Président du Conseil des droits de l’homme, M. Martin Ihoeghian Uhomoibhi, du Nigéria, a déclaré qu’aucun pays ni aucun peuple n’a le monopole des droits de l’homme.  Mais tous les pays, et bien entendu tous les peuples, ont le devoir de les promouvoir et de les protéger, a-t-il ajouté.  Il a aussi considéré que les États doivent montrer au reste du monde qu’ils mettent vraiment en œuvre leurs engagements à respecter les droits de l’homme des citoyens.  M. Uhomoibhi est le troisième Président du Conseil des droits de l’homme, depuis la création de ce dernier.  Ses prédécesseurs étaient MM. Luis Alfonso de Alba, du Mexique, et Doru Romulus Costea, de la Roumanie.


R éfugiés


Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se lance sur Facebook afin de lever des fonds et sensibiliser le public sur la question de la protection à accorder aux réfugiés.  Le Haut Commissariat a indiqué qu’il s’agit d’une nouvelle tentative en vue d’entrer en contact avec l’importante communauté cybernétique et d’informer les individus de ses activités visant à aider des millions de personnes déracinées dans le monde.  Davantage de détails sont disponibles dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale pour les réfugiés.


Réfugiés somaliens


Le Haut Commissaire pour les réfugiés, M. Antonio Guterres, a décrit le sort des réfugiés somaliens comme étant l’une des pires crises humanitaires au monde.  Le Haut Commissaire se trouvait hier dans un camp de réfugiés à la frontière entre le Kenya et la Somalie.  Deux cent mille Somaliens vivent au camp de Dadaab, l’un des camps les plus vastes, le plus ancien et le plus surpeuplé au monde.  La visite de M. Guterres tombe à point nommé et a permis de mettre en lumière la Journée mondiale pour les réfugiés qui sera commémorée demain.  Le Haut Commissariat estime à 457 000 le nombre de réfugiés somaliens dans le monde.  Au cours des 18 derniers mois, 850 000 Somaliens supplémentaires ont fui les combats armés ayant lieu à Mogadishu, ce qui porte à 1 million le nombre de déplacés somaliens à l’intérieur de leurs frontières.  M. Guterres a demandé instamment à la communauté internationale de faire de la paix en Somalie une priorité.  Il a aussi promis que le HCR s’engagera plus fermement pour fournir une aide plus substantielle aux Somaliens déracinés en raison de 17 années de conflit.


Égypte/Érythrée


La Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Mme Louise Arbour, a exprimé aujourd’hui sa grave préoccupation quant à l’expulsion récente d’Égypte de demandeurs d’asile érythréens.  Mme Arbour a demandé instamment à l’Égypte de mettre un terme à toute autre expulsion jusqu’à ce que leur statut de demandeur d’asile soit clarifié.  Dans ce contexte, elle a accueilli favorablement la décision du Gouvernement égyptien d’accorder au personnel du Haut Commissariat aux droits de l’homme un accès limité aux demandeurs d’asile afin de déterminer leur statut de réfugié.  « Des individus qui pourraient courir des risques dans leur propre pays ne devraient jamais être expulsés avant que leur demande d’asile ait été étudiée de manière approfondie», a déclaré Mme Arbour.


Fonds de consolidation de la paix/Côte d’Ivoire


Le Secrétaire général a déclaré que la Côte d’Ivoire était éligible pour recevoir une aide du Fonds de consolidation de la paix.  Selon la Sous-Secrétaire générale pour l’appui aux missions, Mme Carolyn McAskie, la Côte d’Ivoire a été déclarée éligible afin de « garantir que les domaines clefs reçoivent une aide afin de tourner pour toujours la page de la crise, notamment en gardant en mémoire la tenue des élections plus tard dans l’année ».  Le montant total de cette aide sera annoncé plus tard.


AIEA/République de Corée


L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) estime que le nombre de réacteurs nucléaires dans le monde devrait augmenter de 60% d’ici à 2030.  S’exprimant lors d’une cérémonie marquant le trentième anniversaire de l’arrivée du nucléaire en République de Corée, le Directeur général de l’AIEA, M. Yury A. Sokolov, a déclaré que l’expérience acquise au cours des dernières décennies en matière de planification nucléaire pour le développement durable, la construction, le fonctionnement et la gestion des usines nucléaires permettra d’aider les nouveaux venus dans le domaine nucléaire.


OACI


Le calculateur de dioxyde de carbone de l’Organisation mondiale de l’aviation civile (OACI) est désormais disponible sur son site Web.  Cet outil, approuvé au plan international, répond aux souhaits de nombreux voyageurs qui souhaitaient disposer de méthodes fiables permettant d’évaluer l’empreinte carbonique d’un vol.  Les voyageurs peuvent ensuite choisir le programme qui est le plus à même d’atténuer l’impact de leur voyage.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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