Point de presse

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 7 AVRIL 2008

07/04/2008
Communiqué de pressePoint de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 7 AVRIL 2008


(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)


Ci-dessous les principaux points évoqués par Michèle Montas, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:


Déclaration du Secrétaire général sur le Zimbabwe


Il y a neuf jours, le peuple du Zimbabwe s’est rendu aux urnes de manière responsable et pacifique.  (Voir le communiqué publié sous la cote SG/SM/11498).


Secrétaire général - Élection de l’Assemblée constituante au Népal


En prévision de la tenue prochaine de l’élection de l’Assemblée constituante au Népal, le Secrétaire général a exprimé, dans un message vidéo, le fervent espoir que le passage aux urnes se fera dans une ambiance libre et juste.  Soulignant que les dirigeants politiques du Népal sont tenus de garantir que les électeurs pourront exercer librement leur droit démocratique grâce au bulletin secret, sans crainte de violence, d’intimidation ou de manipulation, M. Ban Ki-moon a fait remarquer que de nombreuses choses dépendaient de la réussite de cette élection et de son acceptation par l’ensemble de la population.


Ajoutant que cette élection présente l’opportunité de cimenter le processus de paix au Népal, le Secrétaire général a signalé que la communauté internationale a démontré de manière consistante son soutien et que l’ONU suit de près le déroulement de l’élection, y compris par l’intermédiaire de la présence de centaines d’observateurs internationaux.


M. Ban Ki-moon a souligné que cette élection ne représente pas l’aboutissement de la trajectoire et que le processus de paix se poursuivra, notamment grâce à la rédaction d’une nouvelle constitution pour un nouveau Népal.  Il a également indiqué qu’il avait accepté une invitation du Gouvernement népalais pour visiter le pays et qu’il se réjouit à la perspective de pouvoir observer les réussites du processus démocratique.



Népal - Élections


La Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP) a publié hier son troisième rapport périodique sur les conditions nécessaires pour l’élection de l’Assemblée constituante qui doit se dérouler le 10 avril.


Ce rapport conjoint de la MINUNEP et du Bureau du Haut Commissariat aux droits de l’homme au Népal relève qu’alors que la campagne électorale s’est déroulée dans le calme dans de nombreuses circonscriptions, la violence liée aux élections ainsi que l’intimidation des travailleurs des partis politiques se poursuivent, des heurts fréquents et violents entre membres de différents partis politiques ayant lieu dans de nombreux districts du pays.


Le rapport met également l’accent sur les résultats des campagnes de suivi de la MINUNEP et du Bureau du Haut Commissariat aux droits de l’homme au Népal qui se sont déroulées la semaine dernière et qui sont liés aux actes de violence de groupes opposés aux élections, aux infractions au code de conduite électorale et au contrôle des armements.


Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Népal, M. Ian Martin, poursuit son déplacement dans la région, y compris dans les zones de cantonnement de l’armée maoïste, en prévision de la tenue des élections.


Haïti


Le Programme alimentaire mondial (PAM) a de nouveau lancé un appel de fonds urgent pour financer ses opérations en Haïti après que quatre personnes aient trouvé la mort au cours d’émeutes provoquées par la hausse du prix de la nourriture.  Le PAM a indiqué qu’Haïti, qui connait le taux de déficit en calorie par personne le plus élevé au monde, était particulièrement vulnérable à la flambée des prix.


La Directrice exécutive du PAM, Mme Josette Sheeran, a exhorté les donateurs à répondre à l’appel de l’Agence, avertissant que l’augmentation du prix des aliments pouvait provoquer plus de tension dans de nombreux pays.  À ce jour, le PAM n’a reçu que 13% des 96 millions de dollars nécessaires pour venir en aide à quelque 1,7 million de personnes souffrant de la faim en Haïti, à peine assez pour financer ses opérations jusqu’à la fin du mois d’avril.  En raison de la hausse des prix, le PAM a récemment augmenté de 22% ses besoins en matière de financement.


Augmentation du prix des aliments


Le Secrétaire général suit avec grande préoccupation l’augmentation mondiale du prix de la nourriture.  Les raisons des pénuries sont multiples et ne peuvent être entièrement attribuées, comme le font certains, aux biocarburants et à l’agriculture, bien que cet élément peut très bien figurer parmi les facteurs en question.  Le prix élevé du pétrole a augmenté le coût de la production et du transport.  Cette année, la production alimentaire mondiale a été touchée par la sécheresse et d’autres catastrophes naturelles.  La croissance économique a augmenté la consommation, notamment en Asie.


Nous devons prendre des mesures, à partir d’aujourd’hui, pour garantir la sécurité alimentaire de la planète.  La première mesure doit être de répondre aux besoins humanitaires urgents.  Cette année, le Programme alimentaire mondial (PAM) a l’intention de nourrir 73 millions de personnes.  Mais pour ce faire, le PAM a besoin de 500 millions de dollars supplémentaires uniquement pour couvrir l’augmentation des prix.


À long terme, nous devons augmenter la production.  Le Président de la Banque mondiale, M. Robert Zoellick, note qu’il n’existe aucune raison qui empêche l’Afrique de faire l’expérience d’une « révolution verte » semblable à celle qui a transformé l’Asie du Sud-Est au cours des décennies précédentes.  Plusieurs institutions de l’ONU, comme l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds international de développement agricole (FIDA), travaillent actuellement avec l’Union africaine et d’autres à cette fin.


Une simple amélioration de l’efficacité des marchés peut avoir un effet conséquent.  Selon le PAM, environ un tiers des insuffisances alimentaires mondiales est provoqué par des goulets d’étranglement dans les systèmes de distribution locaux.


Chypre


Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe, a tenu, aujourd’hui à Athènes, en Grèce, des réunions constructives sur la question de Chypre avec la Ministre grecque des affaires étrangères, Mme Dora Bakoyannis, et d’autres hauts fonctionnaires de ce Ministère.  M. Pascoe a indiqué à un groupe de journalistes qu’ils avaient eu des discussions « très fructueuses » et qu’ils se sont mis d’accord pour travailler ensemble pour appuyer les efforts de réunification du peuple chypriote.


M. Pascoe devrait arriver ce soir à Ankara, en Turquie, en prévision d’une série de réunions qu’il aura mardi avec le Ministre turc des affaires étrangères, M. Ali Babacan, et d’autres hauts fonctionnaires.  Le Secrétaire général adjoint se rendra mercredi à Moscou pour rejoindre la délégation du Secrétaire général.


Ces réunions, qui ont eu lieu en Grèce et en Turquie, font partie d’une série de consultations que M. Pascoe a entamées la semaine dernière pour examiner la manière dont les Nations Unies peuvent appuyer au mieux les efforts de réunification en Chypre.


Conseil de sécurité


Demain matin, le Conseil de sécurité tiendra un débat ouvert, suivi de consultations, sur Haïti.  Le Représentant spécial du Secrétaire général en Haïti, M. Hédi Annabi, répondra ensuite aux questions de la presse.


Demain après-midi, au cours d’une réunion publique, le Conseil écoutera un exposé de M. Daniel Bellemare, Chef de la Commission d’enquête internationale indépendante sur l’assassinat de l’ancien Premier Ministre du Liban, Rafik Hariri.  Cette réunion sera également suivie de consultations.  M. Bellemare donnera une conférence de presse vers 16 h 45 dans la salle 226.  L’heure exacte dépendra de la durée des consultations.



Liban


La Sous-Secrétaire générale aux affaires politiques, Mme Angela Kane, était au Liban pendant le week-end où elle s’est entretenue, dimanche, avec le Porte-parole de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berri.  Intervenant devant un groupe de journalistes à l’issue de cette réunion, Mme Kane a expliqué qu’elle s’était rendue au Liban pour faire part des préoccupations du Secrétaire général et des Nations Unies au sujet de l’impasse politique qui persiste dans le pays.


Samedi, Mme Kane a visité le sud du Liban et le siège de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).


John Holmes


Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, M. John Holmes, effectue actuellement une mission de six jours dans la région des pays du Golfe.  Il s’est rendu en Arabie saoudite, dans les Émirats arabes unis, au Koweït et au Qatar pour renforcer le partenariat entre les pays du Golfe et les Nations Unies. 


M. Holmes s’est entretenu hier à Riyad avec le Roi d’Arabie saoudite et a indiqué qu’il était profondément impressionné par l’engagement du Roi aux causes humanitaires dans le monde.  Le Secrétaire général adjoint a également rencontré le Ministre saoudien des affaires étrangères, le Prince Saud al-Faisal.  Tous les deux ont abordé un grand nombre de questions humanitaires et ont souligné la nécessité de renforcer davantage le partenariat entre les Nations Unies et l’Arabie saoudite.


Demain, M. Holmes prononcera un discours liminaire lors de la Conférence internationale de Dubaï sur l’aide humanitaire et le développement.


RDC


M. Alan Doss, le Représentant spécial du Secrétaire général en République démocratique du Congo (RDC), s’est rendu, vendredi dernier, à Goma, dans le nord-est du pays, pour participer au lancement d’une commission technique mixte sur la paix et la sécurité dans la région du Kivu, également connue sous le nom de « Programme Amani. »


Dans un discours prononcé à cette occasion, M. Doss a indiqué que le Programme Amani marque la deuxième étape du processus de paix au Kivu, étape qu’il a qualifiée « d’étape de réalisation ».  Il a également lancé un appel aux différentes parties, les exhortant à œuvrer de façon urgente pour mettre fin aux conditions de vie difficiles que connaissent plus d’un million de personnes déplacées et de réfugiés et pour qui la reprise de la vie normale dépend de la réalisation des engagements pris lors de la Conférence de Goma sur la paix, la sécurité et le développement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.


Conseil des droits de l’homme


Le Conseil des droits de l’homme a lancé, aujourd’hui à Genève, son examen périodique universel (EPU).  L’EPU est un nouveau mécanisme propre au Conseil des droits de l’homme et qui requiert l’examen de la réputation de tous les États Membres de l’ONU en matière de respect des droits de l’homme.  Au cours des deux prochaines semaines, la situation d’un premier groupe de 16 pays, dont le Bahreïn et l’Équateur, sera examinée.


Ces réunions seront caractérisées par une discussion interactive entre les pays en question et le Groupe de travail de l’EPU qui est composé par les 47 membres du Conseil des droits de l’homme.  Les discussions se feront sur la base des rapports nationaux et d’informations venant de différentes sources, y compris des organes créés en vertu d’instruments internationaux, des Rapporteurs spéciaux, des organisations non gouvernementales, des institutions nationales pour les droits de l’homme et des universitaires.


Outre ceux des deux pays déjà cités, les dossiers des pays suivant seront également examinés au cours des deux prochaines semaines: Afrique du Sud, Algérie, Argentine, Brésil, Finlande, Inde, Indonésie, Maroc, Pays-Bas, Philippines, Pologne, République tchèque, Royaume-Uni et Tunisie.


Armes chimiques


Dans un message adressé à la deuxième session extraordinaire de la Conférence des États parties chargée d’examiner la mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction, lu aujourd’hui à La Haye par M. Tim Caughley, Secrétaire général adjoint de la Conférence du désarmement, le Secrétaire général a signalé qu’avec un taux d’adhésion pratiquement universel, la Convention est incontestablement l’un des traités de désarmement ayant obtenu le plus de succès.


M. Ban Ki-moon a relevé que grâce à cette Convention, quelque 27 000 tonnes d’agents chimiques et 2,9 millions de munitions et de containers chimiques ont été détruits.  « Nous devons rendre compte de ce progrès et du rôle positif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques », a-t-il dit.


Le Secrétaire général a appelé les États Membres à éliminer les dangers en suspens que posent les armes chimiques et à redoubler leurs efforts pour bâtir un monde libre de ces instruments de destruction de masse.


Secrétaire général – Commission du désarmement


Dans des remarques formulées à l’occasion du cinquante-sixième anniversaire de la Commission du désarmement, le Secrétaire général a souligné, aujourd’hui, l’importance de la Commission qui occupe une fonction unique dans le cadre du mécanisme de désarmement de l’ONU, et sert d’organe délibératif faisant rapport à l’Assemblée générale.


Renouvelant son appel en y apportant un sens plus marqué de l’urgence, le Secrétaire général a souligné qu’en matière d’influence sur la paix et la sécurité internationale, le Secrétariat, les États Membres et la société civile doivent renforcer leurs efforts collectifs pour atteindre leurs buts partagés en matière de désarmement et de non-prolifération.


M. Ban Ki-moon a exhorté tous les pays à prendre très au sérieux les défis que représentent les armes de destruction massive, en particulier les armes nucléaires, y compris les risques que posent le maintien de leur présence, leur étendue géographique et la possibilité qu’elles tombent entre les mains des terroristes.



Journée mondiale de la santé


Dans un message adressé à l’occasion de la Journée mondiale de la santé, qui est célébrée aujourd’hui, le Secrétaire général a indiqué que l’on débat quelquefois de la question des changements climatiques comme si le phénomène avait seulement une incidence sur la planète et non pas sur les gens qui y vivent.  M. Ban Ki-moon a indiqué que cette année, la Journée mondiale de la santé présente l’occasion d’élargir ce point de vue en mettant l’accent sur les principales menaces sanitaires auxquelles nous faisons face à cause du réchauffement climatique, et ce, pour le bien de la planète et de ses habitants.


L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que les populations vulnérables encourent le plus grand risque, signalant que les êtres humains sont déjà exposés aux effets des maladies sensibles aux changements climatiques et que ces maladies font actuellement des millions de morts.  Parmi elles, figurent la malnutrition, qui provoque plus de 3,5 millions de morts par an, les maladies diarrhéiques, qui font plus de 1,8 millions de morts, et le paludisme, qui cause près d’un million de morts.


Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a signalé aujourd’hui que l’impact des changements climatiques pourrait toucher de manière disproportionnée les femmes et les enfants, précisant que près de 10 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans meurent chaque année des suites de maladies préventives.


Commission de la population et du développement


La quarante et unième session de la Commission de la population et du développement se déroulera pendant toute cette semaine au Siège de l’ONU.


La Commission examinera les changements continus et importants en matière de répartition de la population mondiale, y compris le fait que d’ici à la fin de l’année 2008, le nombre de personnes vivant dans des villes dépassera pour la première fois dans l’histoire du monde, celui des personnes vivant en zones rurales.


Génocide rwandais


Le Secrétaire général participera ce soir au Siège de l’ONU à une cérémonie marquant le 14ème anniversaire du génocide rwandais.  Dans les remarques qu’il prononcera à cette occasion, le Secrétaire général rendra hommage aux plus de 800 000 personnes qui ont péri et aux autres victimes, y compris les survivants, du génocide.  Il devrait également indiquer que les Nations Unies ont le devoir moral d’agir sur les bases des leçons tirées du Rwanda et s’engager à renforcer les efforts de l’ONU pour prévenir le génocide.  M. Ban Ki-moon indiquera également que la prévention du génocide est une cause qu’il est résolu à poursuivre pendant et au-delà de son mandat.  Il mentionnera également la création du poste de Conseiller spécial pour la prévention du génocide et la nomination d’un Conseiller spécial dont le mandat portera, entre autres, sur la responsabilité de protéger.



Invité du Point de presse


M. Manuel Escudero, Chef de la Section des relations avec les universités au sein du Pacte mondial, était l’invité du Point de presse.  Il a évoqué les « Principes for Responsible Management Education », une initiative mondiale appuyée par les Nations Unies et visant à promouvoir la responsabilité citoyenne des entreprises et le développement durable dans les études commerciales.


Conférence de presse


Demain à 13 h 15, dans la salle 226, Mme Hania Zlotnik, Directrice de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales; M. Eduardo Moreno, Chef de l’Observatoire urbain mondial d’ONU-Habitat, et d’autres, donneront une conférence de presse sur les travaux de la quarante et unième session de la Commission de la population et du développement.


À l’issue des consultations du Conseils de sécurité sur le Liban, M. Daniel Bellemare, Chef de la Commission d’enquête internationale indépendante sur l’assassinat de l’ancien Premier Ministre du Liban, Rafik Hariri, donnera une conférence de presse.


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