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CS/9468

LES MEMBRES DU CONSEIL DE SÉCURITÉ INSISTENT SUR L’IMPORTANCE DES ÉLECTIONS DU 16 NOVEMBRE POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN GUINÉE-BISSAU

7/10/2008
Conseil de sécuritéCS/9468
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

5988e séance – matin


LES MEMBRES DU CONSEIL DE SÉCURITÉ INSISTENT SUR L’IMPORTANCE DES ÉLECTIONS DU 16 NOVEMBRE POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN GUINÉE-BISSAU


L’idée de créer un groupe d’experts pour identifier les responsables

du trafic de drogues a une origine bissau-guinéenne, explique M. B. Lynn Pascoe


Les membres du Conseil de sécurité ont insisté sur l’importance, pour l’avenir de la consolidation de la paix en Guinée-Bissau, du respect du calendrier pour la tenue des élections législatives prévues le 16 novembre prochain.  S’ils se sont félicités de l’adoption du Cadre stratégique de consolidation de la paix en Guinée-Bissau, les représentants se sont en revanche inquiétés de l’extension du trafic de drogues dans le pays.  Ils se sont en outre montrés réticents face à la proposition du Secrétaire général de créer un groupe d’experts chargé d’identifier les criminels, défendue par le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe.


Les membres du Conseil ont déclaré partager les inquiétudes exprimées par le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, dans son dernier rapport* sur les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BANUGBIS) depuis le 17 juin 2008.  Dans son rapport, le Secrétaire général se dit « particulièrement préoccupé par les informations selon lesquelles le pays n’est plus seulement une plaque tournante, mais devient rapidement un marché important pour le commerce illicite de la drogue ».


En revanche, de nombreux membres du Conseil ont émis des objections à la proposition du Secrétaire général de créer un « groupe d’experts chargé d’identifier toutes les personnes impliquées dans le trafic de drogues et la criminalité organisée en Guinée-Bissau ».


Quels seraient le statut et le mandat de ce groupe d’experts? s’est ainsi interrogé le représentant de la Fédération de Russie, qui a estimé que l’introduction d’un régime de sanctions visant à faire avancer les activités des autorités dans ce domaine n’est pas une bonne idée.  Il faut utiliser les organisations régionales, avant tout la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a-t-il insisté. 


De la même manière, le représentant de l’Indonésie a estimé que l’imposition par le Conseil de sécurité de sanctions punitives et ciblées ne serait pas la meilleure solution à long terme et pourrait, au contraire, compromettre les gains déjà acquis de la consolidation de la paix. 


Le représentant de l’Afrique du Sud a déclaré pour sa part que la réponse au trafic de stupéfiants n’est pas la création d’un groupe d’experts du Conseil de sécurité.  La Guinée-Bissau a un gouvernement légitime qui œuvre à renforcer sa démocratie et ses institutions et à préparer la voie vers la stabilité et le développement, a-t-il ajouté. 

Plus favorable à la proposition du Secrétaire général, le représentant de l’Italie a estimé que le Conseil de sécurité devrait prendre des mesures fermes et envisager la mise sur pied d’un tel groupe d’experts, tout en préservant et accroissant la légitimité des autorités du pays.  Ce n’est en effet qu’en renforçant les institutions de l’état de droit en Guinée-Bissau que l’on pourra lutter efficacement contre le fléau du trafic de drogues, a-t-il précisé.  Le représentant du Royaume-Uni s’est dit prêt à discuter plus avant de la proposition du Secrétaire général mais a, lui aussi, estimé qu’il incombe en premier lieu aux autorités nationales d’assurer la lutte à court terme contre ce fléau.  Le représentant de la France a souhaité, quant à lui, que le Secrétariat fournisse des précisions.


Plusieurs membres du Conseil ont par ailleurs mis en avant le caractère régional de la lutte contre le trafic de drogues, à l’image du représentant de Guinée-Bissau, qui a affirmé que son pays, « il y a encore cinq ans », ne connaissait pas de trafic de drogues.  Si la situation avait changé, a-t-il ajouté, c’est parce que « nous sommes le maillon le plus faible dans la sous-région et n’avons pas les institutions nécessaires. »  Plusieurs représentants, à l’instar de la France, se sont félicités de la tenue prochaine d’une conférence régionale consacrée au problème, à Praia, au Cap-Vert.


Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe, a affirmé en fin de séance que la suggestion de créer un tel groupe d’experts résulte d’une demande faite par des personnes au sein du Gouvernement de Guinée-Bissau qui souhaitent une aide de la part de la communauté internationale.  Il a indiqué que le Secrétariat était prêt à discuter de cette proposition avec le Conseil de sécurité dans les semaines à venir. 


La préparation de ces élections du 16 novembre progresse bien, a affirmé Mme Ribeiro Viotti, Présidente de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix, qui s’est déclarée optimiste sur le financement du scrutin, du fait de nouvelles promesses de la part de donateurs.  La Commission de consolidation de la paix est prête à aider à la tenue des élections et à en surveiller le déroulement, a-t-elle ajouté.  Quant au représentant de la Guinée-Bissau, M. Alfredo Lopes-Cabral, il a affirmé que son pays était conscient de la nécessité de créer les conditions nécessaires à des élections libres, transparentes et honnêtes, et s’est dit « convaincu que le peuple bissau-guinéen fera, le jour venu, « preuve de civisme et de civilité ».


La Présidente de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix a rappelé que la bonne tenue des élections fait partie des priorités du Cadre stratégique de consolidation de la paix en Guinée-Bissau adopté le 1er octobre par l’organisme qu’elle dirige, événement salué par les membres du Conseil de sécurité.  Rappelant que les plans et stratégies destinés à renforcer les capacités de l’État sont déjà en place, elle a appelé la communauté internationale à montrer son sérieux en traitant des différents problèmes et en fournissant ces financements, a-t-elle souligné.  L’adoption du Cadre stratégique ne signale pas la fin de notre engagement dans ce pays, mais marque au contraire le début d’une nouvelle étape importante du travail de la Commission de consolidation de la paix, a affirmé Mme Ribeiro Viotti, qui a ajouté: « Nous devons veiller à ce que les mesures soient mises en œuvre pour offrir aux Bissau-guinéens les dividendes de la paix qu’ils attendent depuis longtemps.


Outre ceux déjà cités, les représentants des membres suivants du Conseil de sécurité se sont exprimés: Burkina Faso, États-Unis, Belgique, Viet Nam, Croatie, Jamahiriya arabe libyenne, Costa Rica, Panama et Chine.


LA SITUATION EN GUINÉE-BISSAU


Rapport du Secrétaire général sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays (S/2008/628)


Le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, dans ce rapport, rend compte de l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et des activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BANUGBIS), depuis le 17 juin 2008.  Le rapport porte, en particulier, sur les tensions (sécurité et vie politique) constatées dans la perspective des élections législatives prévues pour le 16 novembre 2008.


La période a été « marquée par le malaise politique grandissant et le spectre des tensions et pressions militaires », écrit en effet le Secrétaire général, qui se dit « préoccupé », « surtout en cette période où le pays s’apprête à tenir des élections d’importance capitale ».


M. Ban demande ainsi « à nouveau à toutes les parties prenantes du pays de collaborer pacifiquement dans l’intérêt de celui-ci et dans le respect de l’état de droit », afin que les élections législatives se déroulent « dans une atmosphère de stabilité et de paix ».  « Cela contribuerait à la poursuite du renforcement régulier de la paix, ce qui à son tour aiderait à créer les conditions de l’application de réformes économiques d’importance vitale et celles du développement », souligne-t-il.


Le Secrétaire général recommande en outre que la Commission européenne, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Angola, le Brésil, le Portugal, le Royaume-Uni, le Fonds pour la consolidation de la paix et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) « contribuent généreusement au fonds de regroupement destiné à financer les élections prévues pour le 16 novembre 2008 ».  « Il faut absolument le combler complètement si l’on veut que les élections se déroulent convenablement », affirme-t-il, lançant également un appel aux autres partenaires. 


Le Secrétaire général estime de même que « le fait que le trafic de drogues et la criminalité organisée se répandent en Guinée-Bissau fait planer une menace de plus en plus inquiétante sur le pays ».  Cette situation risque, prévient-il, « non seulement d’anéantir le progrès important réalisé dans le domaine de la gouvernance, mais aussi de faire obstacle à l’action actuellement menée en vue de la consolidation de la paix à plus longue échéance ».


M. Ban, « particulièrement préoccupé par les informations selon lesquelles le pays n’est plus seulement une plaque tournante, mais devient rapidement un marché important pour le commerce de la drogue », demande à nouveau au Conseil de sécurité d’« agir énergiquement » et d’envisager de créer un « groupe d’experts chargé d’identifier toutes les personnes impliquées dans le trafic de drogues et la criminalité organisée en Guinée-Bissau ».


Le Secrétaire général observe que les informations ayant récemment circulé concernant un complot de coup d’État militaire « soulignent la fragilité de la situation de l’État ».  « Il est décevant de constater, écrit-il, que certains acteurs continuent à croire qu’un coup de force, et non le dialogue, est la solution qui permettra de régler toutes leurs doléances, ou que c’est le seul moyen d’accéder au pouvoir ».


M. Ban en appelle ainsi « à tous les acteurs de la vie politique pour qu’ils n’aient pas recours à la force militaire pour pousser leur programme politique personnel » et « aux militaires pour qu’ils restent fidèles à leur tradition professionnelle et républicaine de protection et de défense de l’État ».


Le Secrétaire général se félicite enfin de la poursuite des progrès sur le plan du dialogue entre la Commission de la consolidation de la paix et la Guinée-Bissau.  Il demande instamment aux organismes des Nations Unies et à leurs partenaires dans le pays de « continuer à collaborer étroitement afin que les projets soient achevés dans les délais prévus », ce qui, dit-il, « contribuera à renforcer la possibilité, pour la Commission de la consolidation de la paix, de continuer longtemps à travailler avec la Guinée-Bissau. 


Le système des Nations Unies « continuera d’apporter son soutien actif à ce processus vital », ajoute le Secrétaire général, qui demande aux autorités bissau-guinéennes de « continuer à jouer pleinement, par l’intermédiaire du Comité directeur national, leur rôle de partenaire ».


Déclarations


M. B. LYNN PASCOE, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, qui présentait le dernier rapport du Secrétaire général sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix dans ce pays, a mis l’accent sur la poursuite actuelle des tensions politiques et sécuritaires, alors que se préparent des élections législatives cruciales, prévues le mois prochain.  De même, ce débat a lieu au moment où la communauté internationale est préoccupée par l’impact du trafic de stupéfiants dans ce petit pays vulnérable de l’Afrique de l’Ouest.  La Guinée-Bissau n’est pas le seul pays de la région à être ainsi touché par la crise provoquée par la croissance du trafic de drogues, a-t-il expliqué.  Une solution durable à long terme ne sera possible que par le biais de démarches régionales robustes, a-t-il ajouté. 


S’agissant de l’évolution de la situation politique, le Secrétaire général adjoint a fait état en particulier de la nomination du nouveau Premier Ministre, le 5 août dernier.  Celui-ci a réaffirmé, à plusieurs reprises, son engagement à organiser les élections législatives à la date prévue du 16 novembre prochain.  Le Président Vieira a réitéré cet engagement des autorités de la Guinée-Bissau, la semaine dernière, lors du débat général de l’Assemblée générale.  Les préparatifs des élections sont en cours, a-t-il dit, indiquant que 23 partis politiques et deux coalitions avaient présenté des demandes à la Cour suprême avant la date limite d’enregistrement du 18 septembre.  Cela signifie qu’au total, 27 parmi les 34 partis recensés participeront au scrutin, a-t-il précisé.  Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) coordonne les efforts en vue de mobiliser les ressources à l’échelle internationale, tandis que le BANUGBIS est responsable de la coordination du travail d’observation électorale internationale, a-t-il expliqué.  En outre, M. Pascoe a indiqué que le déficit de financement électoral se rétrécissait, bien qu’il subsiste un manque de plus de 4 millions de dollars, y compris des arriérés d’environ 1 million de dollars d’élections précédentes. 


Alors que les élections approchent, un calme tendu règne dans le pays, a en outre observé le Secrétaire général adjoint, faisant notamment référence à une tentative de coup d’État par des éléments des forces armées dirigés par le Chef d’état-major de la marine.  M. Pascoe a en outre mis l’accent sur les difficultés de la Guinée-Bissau à assurer le paiement des salaires dans le secteur public, lesquelles continuent d’exacerber les tensions sociales, politiques et sécuritaires dans le pays.  Les retards de versement des salaires atteignent désormais deux mois, une situation susceptible, a-t-il prévenu, de créer une instabilité sociale avant ou pendant les élections.  M. Pascoe a par ailleurs rappelé au Conseil de sécurité que le Secrétaire général avait toujours identifié la réforme du secteur de la sécurité comme un des défis prioritaires et essentiels de la Guinée-Bissau.  Il faut prendre des mesures urgentes dans ce domaine, a-t-il dit.


Revenant sur la situation due au trafic de la drogue, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques a expliqué que, selon diverses sources, y compris celles de l’ONUDC, la Guinée-Bissau était rapidement devenue un lien stratégique dans le transport illicite de drogues de l’Amérique du Sud vers l’Europe.  Les conséquences potentiellement négatives de ce trafic, notamment l’influence de la corruption sur les institutions fragiles du pays, ne doivent pas être sous-estimées, a-t-il assuré.  Les efforts internationaux en cours visant à aider au renforcement des capacités nationales, en particulier dans le secteur judiciaire, s’ils sont importants, demeurent insuffisants, a-t-il fait remarquer.  Il a souligné que le Secrétaire général, dans son rapport, recommandait d’envisager la création d’un groupe d’experts chargé d’identifier toutes les personnes impliquées dans le trafic de drogues et la criminalité organisée en Guinée-Bissau.  La menace des stupéfiants illégaux est un grand défi pour la Guinée-Bissau et ses voisins, dont beaucoup se relèvent de longs conflits civils.  S’attaquer à ce nouveau danger naissant est essentiel pour le succès des initiatives de consolidation de la paix en cours, a-t-il conclu.


Mme MARIA LUIZA RIBEIRO VIOTTI (Brésil), Présidente de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix, a rappelé que la Commission de consolidation de la paix a adopté, le 1er octobre, le Cadre stratégique pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau.  L’implication active de la société civile dans la préparation de ce document fait qu’il n’est pas seulement un document du Gouvernement de la Guinée-Bissau, mais qu’il appartient au pays tout entier, a-t-elle affirmé.  Il traite des causes profondes du conflit et de questions fondamentales qui restent une priorité et qui devront être traitées dans les années à venir, a ajouté Mme Ribeiro Viotti.


Mme Ribeiro Viotti a rappelé qu’elle s’était rendue en Guinée-Bissau le 10 septembre et avait rencontré à cette occasion des membres du nouveau gouvernement formé le 5 août, dont beaucoup ont été reconduits dans leurs fonctions.  C’est un signe, a-t-elle estimé, que le Gouvernement intérimaire de Guinée-Bissau entend faire progresser les réformes nécessaires.  Le fait qu’une tentative de coup d’État en août ait échoué indique aussi que ceux qui tentent d’utiliser la force ne sont plus soutenus et que les militaires continuent d’adhérer au primat du pouvoir civil, a estimé Mme Ribeiro Viotti.


La Présidente de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix a rappelé que les priorités du Cadre stratégique font référence au succès de la tenue, le 16 novembre prochain, des élections législatives.  La préparation de ces élections progresse bien, a affirmé Mme Ribeiro Viotti, qui s’est déclarée optimiste sur le financement du scrutin, du fait de nouvelles promesses de la part de donateurs.  La Commission de consolidation de la paix est prête à aider à la tenue des élections et à en surveiller le déroulement, a-t-elle ajouté.


Mme Ribeiro Viotti a rappelé l’importance du redressement économique dans un pays qui, a-t-elle appelé, est riche en terres fertiles et en pluies abondantes.  Ce qu’il faut, c’est offrir les conditions de l’investissement et de créer des revenus fiscaux pour l’État, qui permettront au Gouvernement de Guinée-Bissau d’agir de manière autonome et de fournir des services de base à la population.  Le processus de désarment, démobilisation et réintégration, essentiel pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau est en bonne voie, a affirmé Mme Ribeiro Viotti.  Elle s’est dite également convaincue que le Cadre stratégique, adopté le 1er octobre dernier, permettra de renforcer le secteur de la justice, de consolider l’état de droit et de lutter contre le trafic de drogues.


Il n’y a pas de raccourcis à ces objectifs, a affirmé Mme Ribeiro Viotti.  Les plans et stratégies destinés à renforcer les capacités de l’État sont déjà en place.  Ils ont besoin de financement.  La communauté internationale doit donc montrer son sérieux en traitant des différents problèmes et en fournissant ces financements, a-t-elle souligné.  L’adoption du Cadre stratégique, qui prévoit un examen semestriel et de nombreux indicateurs de performance, ne signale pas la fin de notre engagement dans ce pays, a-t-elle fait observer.  Cette adoption marque au contraire le début d’une nouvelle étape importante du travail de la Commission de consolidation de la paix.  « Nous devons veiller à ce que les mesures soient mises en œuvre pour offrir aux Bissau-guinéens les dividendes de la paix qu’ils attendent depuis longtemps, a poursuivi Mme Ribeiro Viotti.  « Nous devons mobiliser les ressources », a-t-elle ajouté, suggérant une nouvelle allocation de la part du Fonds pour la consolidation de la paix afin de financer des projets à court terme et à impact rapide.  Mme Ribeiro Viotti a estimé qu’il faudrait aussi renforcer la présence des différentes institutions des Nations Unies dans le pays et accroître la coordination et l’intégration de cette présence.


M. MICHEL KAFANDO (Burkina Faso) a estimé que la reconstruction du pays était impossible si elle n’était pas assise sur la reconstruction nationale.  Le Conseil de sécurité doit en appeler à la responsabilité de tous les acteurs politiques pour qu’ils s’engagent résolument à faire progresser le processus politique, a-t-il déclaré.  Ainsi, le Premier Ministre doit mener à terme les engagements prévus en vue de la tenue des élections législatives, a ajouté le représentant.  La situation en matière de sécurité demeure fragile en raison du trafic illicite de la drogue, a-t-il également affirmé.  Ainsi, la communauté internationale doit apporter son appui nécessaire aux autorités du pays dans le cadre de la lutte contre ce fléau.  La vraie solution à terme pour que la Guinée-Bissau vienne à bout de ces difficultés est le relèvement économique du pays, a-t-il estimé.  De l’avis de sa délégation, le Conseil de sécurité se doit de saluer les efforts de la Guinée-Bissau en vue d’assurer l’amélioration de la situation économique et de l’encourager dans ses efforts en matière de gouvernance, de transparence et de responsabilité financière.  La communauté internationale et le Conseil de sécurité doivent rester mobilisés pour que la paix soit à jamais assurée en Guinée-Bissau, a-t-il dit, soulignant que son pays avait préparé à cet égard un projet de déclaration présidentielle qu’il espérait voir adopté dans les meilleurs délais.   


Mme ROSEMARY DI CARLO (États-Unis) a constaté que la préparation des élections en Guinée-Bissau avançait bien et a souhaité que le scrutin se déroule de manière démocratique.  Elle s’est dite préoccupée par le trafic de drogues qui fait du pays « un vrai marché et un centre de transit pour les stupéfiants ».  À cet égard, la représentante s’est dite très préoccupée par les événements qui ont entouré l’arrivée, en juillet dernier, d’un avion en provenance du Venezuela, d’autant, a-t-elle affirmé, qu’un tribunal a fait libérer un des membres de l’équipage qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt.  Elle a souhaité que le Gouvernement de la Guinée-Bissau donne toutes les explications à ce sujet.


M. JAN GRAULS (Belgique) a affirmé qu’il appartenait à tous de mettre en œuvre les engagements mutuels, jugeant en particulier essentiel de disposer d’indicateurs concrets.  Le représentant a appuyé l’initiative de la présidente de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix de finaliser un mécanisme de suivi et d’examen du cadre stratégique.  Il a par ailleurs dit accueillir avec satisfaction la détermination du Premier Ministre de s’en tenir au calendrier électoral prévu.  Il s’est déclaré en outre profondément préoccupé par la progression rapide des réseaux criminels, notamment du trafic de drogues.  Le représentant a également exprimé la disponibilité de la délégation belge à discuter de toute proposition qui prendrait en compte le respect de l’appropriation bissau-guinéenne en matière de justice.  Il a également jugé approprié de traiter de ce cancer au niveau de la sous-région.


M. GUILIO TERZI DI SANT’AGATA (Italie) a jugé « remarquable » le travail de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix.  Il s’est félicité du nombre de personnes enregistrées pour les élections du 16 novembre prochain et a estimé que la communauté internationale devrait maintenant veiller à assurer le financement.  Le représentant a fait part de son inquiétude face à l’expansion du trafic de drogues et la montée de la criminalité organisée dans le pays.  Le Conseil de sécurité devrait prendre des mesures fermes et envisager la mise sur pied d’un groupe d’experts chargé d’identifier les personnes et les activités, tout en préservant et accroissant la légitimité des autorités du pays, a ajouté M. Terzi di Sant’Agata.  Il a toutefois souligné que la création d’une nouvelle structure ne saurait se substituer aux mesures qui doivent être prises sur le terrain.  Ce n’est en effet qu’en renforçant les institutions de l’état de droit en Guinée-Bissau que l’on pourra lutter efficacement contre le fléau du trafic de drogues, a estimé le représentant.


M. KONSTANTIN DOLGOV (Fédération de Russie) a estimé que l’organisation d’un processus électoral libre et transparent constituait une étape importante pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau.  Il s’est dit préoccupé par l’évaluation du Secrétaire général, confirmée par M. B. Lynn Pascoe, selon laquelle le territoire de la Guinée-Bissau est utilisé non seulement comme une zone de transit mais aussi comme un centre du trafic de stupéfiants.  Il a en outre souhaité en savoir plus sur les activités de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en Guinée-Bissau.  Le représentant a également demandé au Secrétariat des éclaircissements sur la proposition du Secrétaire général d’envisager la création d’un groupe d’experts chargé d’identifier toutes les personnes impliquées dans le trafic de drogues et la criminalité organisée en Guinée-Bissau.  Quels seraient le statut et le mandat de ce groupe d’experts? a-t-il ainsi demandé.  De l’avis de sa délégation, l’introduction d’un régime de sanctions visant à faire avancer les activités des autorités dans ce domaine n’est pas une bonne idée.  Il faut utiliser les organisations régionales, avant tout la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a-t-il insisté.  Enfin, le représentant a demandé au Secrétaire général qu’il présente des propositions en vue de renforcer le personnel du BANUGBIS.


M. MARTY M. NATALEGAWA (Indonésie) a estimé que les élections législatives du 16 novembre représentent une étape importante sur la voie d’une paix durable en Guinée-Bissau.  Il est important que la communauté internationale et, en particulier, les pays donateurs poursuivent leur assistance au pays.  L’Indonésie se félicite de l’adoption du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau, qui représente un processus maîtrisé au niveau national.


Le représentant s’est inquiété du trafic de drogues en Guinée-Bissau, qui fait de ce pays non seulement un pays de transit, mais aussi un vrai marché pour les stupéfiants.  Il a estimé qu’une approche globale est nécessaire pour éviter que cette situation ne détruise le tissu social du pays et menace la viabilité des institutions démocratiques désormais en place.  Le trafic de drogues et la criminalité organisée doivent être vus comme des conséquences de l’absence de progrès dans le développement économique et institutionnel.  La communauté internationale doit appuyer la Guinée-Bissau à combattre le trafic de drogues en l’aidant à renforcer ses structures judiciaires, a souligné le représentant.  L’imposition par le Conseil de sécurité de sanctions punitives et ciblées ne serait pas la meilleure solution à long terme, a-t-il estimé.  Elle pourrait au contraire menacer les gains déjà acquis de la consolidation de la paix.  C’est pourquoi, le Conseil devrait encourager une démarche plus générale et cohérente, a suggéré le représentant indonésien.


M. SKRACIC (Croatie) a affirmé que son pays se félicitait de la stabilisation de la situation politique en Guinée-Bissau à la suite de la formation d’un nouveau gouvernement intérimaire et, en particulier, avec la préparation des élections.  Le représentant s’est dit préoccupé par la criminalité organisée et le trafic de stupéfiants, qui constituent une menace à la paix et à la sécurité en Guinée-Bissau et dans la sous-région.  La Croatie, a-t-il ajouté, appuie des actions décisives dans ce domaine.  Elle se félicite, de même, du renforcement par l’Organisation des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) de la police judiciaire, de la conférence régionale de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDAO).  Le représentant s’est aussi félicité de la recommandation d’envisager la création d’un groupe d’experts chargé d’identifier toutes les personnes impliquées dans le trafic de drogues et la criminalité organisée en Guinée-Bissau.  Cette idée mérite d’être étudiée ultérieurement, a-t-il dit. 


M. NICOLAS DE RIVIÈRE (France) a déclaré que, comme l’a souligné le Secrétaire général dans sont rapport, la situation en Guinée-Bissau demeure fragile.  Il a souhaité que le BANUGBIS suive attentivement la situation et notamment le rôle des médias, qui sera important lors des prochaines élections.  À cet égard, il importe que les élections se déroulent à la date prévue et de façon démocratique et transparente, a affirmé le représentant.  De l’avis de sa délégation, le Conseil de sécurité doit suivre leur déroulement et se prononcer le moment venu.


Le représentant de la France s’est dit inquiet du développement du trafic de drogues, qui doit être considéré dans sa dimension régionale.  À cet égard, il s’est félicité de la tenue prochaine à Pajia d’une conférence régionale sur ce fléau.  Le représentant a par ailleurs souhaité des précisions du Secrétariat sur la proposition du Secrétariat de créer une équipe d’enquête.  Le représentant s’est par ailleurs félicité de la réforme du secteur de sécurité et a appelé le Gouvernement intérimaire de Guinée-Bissau à maintenir le cap sur ce point.  Il s’est réjoui du dialogue désormais régulier du Conseil avec la Commission de consolidation de la paix.  La France, a-t-il conclu, se félicite de l’adoption du Cadre stratégique de consolidation de la paix en Guinée-Bissau.


M. DUMISANI S. KUMALO (Afrique du Sud) a affirmé que, malgré les derniers événements, notamment la tentative de coup d’État, la situation politique en Guinée-Bissau n’avait pas engendré de violence.  C’est là, a-t-il dit, un signe positif de confiance à placer dans la gouvernance des institutions et la consolidation de la démocratie, et qui augure bien de l’organisation des élections législatives du 16 novembre prochain.  Le représentant s’est néanmoins dit préoccupé par le trafic de drogues, de nature, selon lui, à jeter une ombre de plus en plus noire sur le pays et à saper les efforts de consolidation de la paix à long terme.  Mais, a-t-il insisté, la réponse au trafic de stupéfiants n’est pas la création d’un groupe d’experts du Conseil de sécurité.  Ce pays a un gouvernement légitime et il œuvre à la consolidation de sa démocratie et de ses institutions et à préparer la voie vers la stabilité et le développement.  Il est donc nécessaire d’aider les autorités de Guinée-Bissau à renforcer les institutions de l’état de droit, plutôt que de minimiser leur souveraineté en créant un groupe d’experts.  L’appui de la communauté internationale à l’égard de ces instituions demeurera essentiel, a-t-il assuré.  Les travaux de la Commission de consolidation de la paix, du Fonds pour la consolidation de la paix et de la communauté internationale pour relever les défis en matière de gouvernance, de sécurité et de relèvement économique va permettre de jeter les bases de la paix durable et de la prospérité en Guinée-Bissau, a-t-il ajouté, précisant que l’Afrique du Sud continuera d’œuvrer avec ses partenaires, l’Inde et le Brésil, pour aider le pays dans le secteur de l’agriculture.


M. GIADALLA ETTALHI (Jamahiriya arabe libyenne) a félicité le Gouvernement intérimaire de Guinée-Bissau de ses efforts ainsi que la communauté internationale.  Mais en même temps, il existe dans le rapport du Secrétaire général de nombreux éléments inquiétants: spectre de coup d’État, renforcement des activités de la criminalité organisée et du trafic de drogue ou encore l’impunité croissante, a affirmé le représentant.  Il s’est toutefois réjoui de l’adoption du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix et de l’état de préparation des futures élections, y compris en ce qui concerne leur financement.


Le trafic de drogues constitue une menace immédiate, a noté le représentant, qui a souhaité soutenir la proposition du Secrétariat de créer un groupe d’experts pour identifier, avec l’aide des autorités locales, les personnes impliquées dans le trafic de drogue et la criminalité organisée.  Il faudrait néanmoins accorder la priorité à la réforme des secteurs de sécurité et de la justice.  Si les élections à venir sont importantes, la lutte contre la faim et l’insécurité devraient être prioritaires, a-t-il fait remarquer.


M. JORGE BALLESTERO (Costa Rica) a estimé que seul un processus se fondant sur le dialogue et se renforçant avec la coopération de toutes les parties concernées et de la communauté internationale pouvait permettre de relever les défis considérables que doit relever la Guinée-Bissau.  Il s’est dit préoccupé par la situation sur le terrain qui, a-t-il souligné, continue d’être très délicate.  Le Conseil de sécurité doit continuer à obtenir le soutien politique nécessaire pour que le BANUGBIS s’acquitte de son mandat de façon créative et efficace, a-t-il affirmé.  Il est indispensable, a estimé M. Ballestero, de s’attaquer aux racines de la corruption et de lutter contre la criminalité organisée.  Le représentant s’est ainsi félicité de la tenue d’une conférence régionale de la CEDEAO sur le trafic de drogues et la criminalité organisée, à la fin du mois au Cap-Vert.  Il a également jugé nécessaire d’obtenir plus de détails sur les objectifs concrets et le mandat du groupe d’experts chargé d’identifier toutes les personnes impliquées dans le trafic de drogues et la criminalité organisée en Guinée-Bissau, dont le Secrétaire général recommande d’envisager la création. 


M. HOANG CHI TRUNG (Viet Nam) a noté avec satisfaction que les préparatifs des élections législatives sont sur la bonne voie et s’est félicité de l’adoption du Cadre stratégique de consolidation de la paix qui témoigne bien, selon lui, de l’engagement de la communauté internationale en faveur de ce pays.  Il s’est en revanche dit préoccupé de la situation économique dans le pays et a dit partager l’appel du Secrétaire général pour le renforcement du secteur de la justice afin de lutter contre le trafic de drogue.  La paix et la réconciliation en Guinée-Bissau sont indispensables pour une paix durable dans la sous-région, a-t-il estimé.


M. ALFREDO SUESCUM (Panama) a mis l’accent sur la nécessité de veiller à ce que les élections législatives du 16 novembre prochain se déroulent de manière juste, transparente et démocratique.  Ce scrutin constituera une étape importante pour réitérer l’engagement international en faveur du rétablissement de l’état de droit en Guinée-Bissau, a-t-il expliqué.  De nombreux facteurs pourraient néanmoins mettre à mal les réalisations obtenues, a-t-il souligné, faisant état des preuves montrant que la Guinée-Bissau n’était plus seulement une plaque tournante du trafic de drogues, mais également un marché important.  Des réponses communes, multidimensionnelles et coordonnées sont plus que jamais nécessaires, a-t-il assuré, affirmant attendre des initiatives concrètes lors de la Conférence régionale de la CEDEAO sur ce sujet, à la fin du mois au Cap-Vert. 


M. JOHN SAWERS (Royaume-Uni) s’est félicité de l’adoption du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau et a estimé qu’il est important de disposer bientôt d’un mécanisme de suivi.  Il s’est également félicité des progrès enregistrés dans le cadre de la préparation des élections législatives du 16 novembre.  Il est essentiel que ces élections se déroulent selon le calendrier prévu et que l’environnement soit propice à un scrutin équitable et libre, a-t-il ajouté.


M. Sawers s’est dit préoccupé par les informations faisant état d’une aggravation du trafic de drogues et de la criminalité organisée dans le pays.  Sa délégation, a-t-il assuré, est prête à discuter plus avant de la proposition du Secrétaire général concernant la création d’un groupe d’experts chargés d’identifier les auteurs de ces activités criminelles.  Il a estimé toutefois qu’il incombe en premier lieu aux autorités nationales d’assurer la lutte à court terme contre ce fléau.  Le représentant s’est dit préoccupé par les cas d’intimidation dont font l’objet les journalistes et les autres atteintes aux droits de l’homme et a émis l’espoir que le Gouvernement de Guinée-Bissau prendra les dispositions nécessaires.


M. ZHANG YESUI (Chine) a dit espérer que toutes les parties profiteront de la tenue des prochaines élections législatives pour consolider le dialogue et trouveront un terrain d’entente de nature à favoriser le processus politique.  Le processus de consolidation de la paix ne sera une réalité que si la réconciliation politique et le développement économique voient le jour, a-t-il fait remarquer, ajoutant que ceux-ci devraient progresser en parallèle.  Il faudrait promouvoir le développement économique et social sans relâche afin que la population engrange les dividendes de cet exercice, a-t-il expliqué.  Toutefois, les fondations économiques restent faibles, ce qui peut entraver le développement, a-t-il constaté, demandant à la communauté internationale d’aider le pays à lutter contre le trafic de stupéfiants.  Le représentant a espéré que les efforts du Gouvernement de Guinée-Bissau, de tous les partis, de la population, avec le soutien de la communauté internationale et de la Commission de consolidation de la paix, permettront d’enregistrer de véritables progrès. 


M. ALFREDO LOPES CABRAL (Guinée-Bissau) a déclaré que son pays était très attaché à une paix et à une stabilité durables.  Mais il faut pour cela consolider les institutions du pays, une tâche gigantesque dont le pays doit s’acquitter avec l’aide de la communauté internationale.  Il s’est dit conscient de la nécessité de créer les conditions requises pour la tenue d’élections libres, transparentes et honnêtes le 16 novembre prochain et s’est dit convaincu que le peuple bissau-guinéen fera, le jour venu, preuve de civisme et de civilité.  Certes, il y a eu des tensions, a reconnu le représentant, tout en faisant observer que dans un pays jeune confronté à des problèmes immenses, il est presque naturel qu’il y ait des différends.  Il n’y a pas eu de violences, a-t-il insisté, voyant en cela le résultat de l’« ancrage démocratique » de ses compatriotes. 


« Il y a encore cinq ans, on n’avait jamais parlé de trafic de drogues en Guinée-Bissau », a affirmé le représentant.  « Mais, a-t-il ajouté, nous sommes le maillon le plus faible dans la sous-région et n’avons pas les institutions nécessaires, l’État est déliquescent.  C’est pourquoi, nous avons besoin de l’aide de la communauté internationale pour construire une justice crédible », a déclaré le représentant, qui a estimé qu’il faudrait mettre davantage l’accent sur la consolidation des institutions. 


M. Lopes Cabral a remercié les membres de la formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix pour l’adoption du Cadre stratégique de consolidation de la paix, dont il a souligné le caractère collectif du fait d’une profonde d’implication de la société civile.  « La situation actuelle n’est pas une fatalité, nous pouvons nous en sortir », a affirmé le représentant, qui a par ailleurs appelé à une assistance plus substantielle des institutions financières internationales.


Dans ses remarques de clôture, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques a affirmé que l’ONUDC était très actif dans la lutte contre la drogue et que, dans les mois à venir, il était possible d’envisager un renforcement de ses programmes en vue de le rendre plus efficace encore.  Il est important, a-t-il ajouté, de travailler ensemble pour renforcer les capacités en vue de lutter contre le trafic de drogues.  De même, la suggestion de créer un groupe d’experts chargé d’identifier toutes les personnes impliquées dans le trafic de drogues et la criminalité organisée en Guinée-Bissau provient d’une demande de personnes au sein du Gouvernement qui souhaitent une aide de la part de la communauté internationale, a-t-il souligné.  M. Pascoe a ainsi indiqué que le Secrétariat était prêt à discuter de cette proposition avec le Conseil de sécurité au cours des semaines à venir. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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