CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS DE NOVEMBRE ET REPRÉSENTANT PERMANENT DU COSTA RICA, M. JORGE URBINA
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS DE NOVEMBRE ET REPRÉSENTANT PERMANENT DU COSTA RICA, M. JORGE URBINA
Ouverture et transparence constitueront les deux mots clefs du programme de travail du Conseil de sécurité au mois de novembre, que le Président du Conseil de sécurité et Représentant permanent du Costa Rica auprès des Nations Unies, M. Jorge Urbina, a présenté cet après-midi lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York. Ce programme sera marqué par un événement de haut niveau sur le renforcement de la sécurité collective et la réglementation des armements.
« Ce programme de travail est historique pour le Costa Rica », a déclaré M. Urbina. Alors que « nous nous battons depuis de nombreuses années sur les méthodes de travail du Conseil, nous avons programmé le plus de réunions publiques possibles », a affirmé le Représentant permanent de Costa Rica, ajoutant que toutes les questions traitées au mois de novembre comporteraient « au moins une partie publique ».
Le Président du Conseil de sécurité a indiqué que lors des consultations sur le programme de travail, tenues ce matin, le représentant de l’Afrique du Sud, M. Dumisani Kumalo, avait estimé que cet ordre du jour établissait une « nouvelle norme d’ouverture et de transparence ».
Le 19 novembre représentera le point d’orgue de ce programme, avec un débat ouvert qui prendra la forme d’un « événement de haut niveau » sur « le renforcement de la sécurité collective et la réglementation des armements ». Cette « question très délicate » suscite « quelques préoccupations » au sein du Conseil, a observé M. Urbina, qui a espéré que le débat se conclurait par l’adoption d’une déclaration présidentielle.
Le Président du Costa Rica et lauréat du prix Nobel de la paix 1987, M. Óscar Rafael de Jesus Arias Sánchez, doit participer à cet événement, de même que le Président du Panama, M. Martín Erasto Torrijos Espino. Le Costa Rica et le Panama, les deux pays du Conseil de sécurité qui ne sont pas dotés d’une armée nationale, ont en effet une certaine « autorité morale » sur le sujet, a expliqué le Président du Conseil de sécurité, précisant que quelques ministres des affaires étrangères étaient également prévus.
Une manifestation parallèle sur le développement et les dépenses d’armement doit en outre avoir lieu, avec la participation du Président de Costa Rica, du lauréat du prix Nobel d’économie 1998, M. Amartya Sen, et du Conseiller spécial du Secrétaire général sur les Objectifs du Millénaire pour le développement, M. Jeffrey Sachs.
Les peuples d’Amérique latine, a indiqué M. Urbina, sont convaincus que le contrôle des armes est un « objectif réalisable » par les Nations Unies. « Le monde, en particulier le monde en développement, dépense trop d’argent pour les armes qui pourrait servir au développement », a-t-il affirmé.
Il a en outre assuré que si le Conseil de sécurité avait la responsabilité du maintien de la paix, il avait aussi celle, prévue par l’Article 26 de la Charte des Nations Unies -l’« article oublié », a-t-il fait remarquer- de promouvoir la paix et la réglementation des armements. « Le Conseil de sécurité n’a rien fait sur l’Article 26 depuis 1947 », a poursuivi M. Urbina.
L’Article 26 stipule qu’« afin de favoriser l’établissement et le maintien de la paix et de la sécurité internationales en ne détournant vers les armements que le minimum des ressources humanitaires et économiques du monde, le Conseil de sécurité est chargé, avec l’assistance du Comité d’état-major prévu à l’Article 47, d’élaborer des plans qui seront soumis aux membres de l’Organisation en vue d’établir un système de réglementation des armements ».
Parmi les autres activités du Conseil, figure, le 6 novembre, l’élection, simultanément avec l’Assemblée générale, des juges de la Cour internationale de Justice (CIJ).
La situation en République démocratique du Congo (RDC) représente pour le Conseil de sécurité un sujet de « grande préoccupation », a également déclaré l’Ambassadeur Urbina. Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy, doit ainsi faire un exposé devant le Conseil de sécurité dès son retour du pays, tandis que le 26 novembre, le Conseil examinera la requête d’un renfort militaire de la MONUC, formulée par le Secrétariat.
Le débat sur la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI) et la Force multinationale est prévu, le 13 novembre, afin de permettre aux États-Unis de faire leur exposé périodique, a souligné M. Urbina. Celui-ci n’a, en revanche, fourni aucun détail sur la mission du Conseil de sécurité en Afghanistan, du 22 au 28 novembre, qui sera dirigée par le Représentant permanent de l’Italie auprès des Nations Unies, M. Giulio Terzi di Sant’Agata.
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