En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DES RESPONSABLES DU QUATUOR

15/12/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DES RESPONSABLES DU QUATUOR


La Secrétaire d’État américaine, Mme Condoleezza Rice, et son homologue russe, M. Sergey Lavrov, ont tous deux indiqué, cet après-midi, lors d’une conférence de presse commune au Siège des Nations Unies, à New York, que le projet de résolution sur le Moyen-Orient qui sera soumis demain au Conseil de sécurité insistait sur le « caractère irréversible du processus d’Annapolis ».


« La voix de la communauté internationale vient s’ajouter à celle du Conseil de sécurité pour montrer que le processus d’Annapolis est la marche à suivre », a déclaré Mme Rice.  Le Ministre russe des affaires étrangères a noté pour sa part que « le plus important dans le projet de résolution » était la reconnaissance du « caractère irréversible du processus de paix ».  Le texte, a-t-il précisé, « vise à poursuivre les efforts communs et à les relancer ».


Mme Rice et M. Lavrov s’exprimaient à l’issue d’une réunion du Quatuor (États-Unis, Fédération de Russie, ONU et Union européenne), lors d’une conférence de presse à laquelle assistaient également le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, le Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité commune, M. Javier Solana, la Commissaire européenne chargée des relations extérieures, Mme Benita Ferrero-Waldner, ainsi que l’Envoyé spécial du Ministre français des affaires étrangères, M. Gérard Araud.


Le Secrétaire général, qui a présenté la déclaration commune du Quatuor, a remercié l’Administration américaine sortante, en particulier le Président George Bush et la Secrétaire d’État Condoleezza Rice, pour ses « efforts incessants » en vue de faire progresser les négociations israélo-palestiniennes dans le cadre du processus d’Annapolis.  « Il faut poursuivre ces progrès à l’avenir», a-t-il dit, espérant à cet égard “ coopérer étroitement  ” avec l’administration du Président américain élu, M. Barack Obama « pour réaliser l’objectif d’une solution de deux États et d’une paix israélo-arabe totale. »


M. Ban a en outre estimé que le Quatuor s’était « avéré efficace ».  « On a pu garantir une bonne coopération depuis que l’on a convenu de cette structure », a-t-il affirmé.  Le Secrétaire général s’est dit aussi convaincu que grâce à la coopération avec les partenaires arabes, il sera possible d’« accélérer l’initiative de paix arabe, même avec la transition » des Gouvernements américain et israélien ».


La Conférence d’Annapolis, le 27 novembre 2007, a officiellement marqué le début des négociations bilatérales en vue de conclure un traité de paix avant la fin de 2008 qui réglerait toutes les questions en souffrance et d’aboutir à l’existence de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.


Le projet de résolution que les États-Unis et la Fédération de Russie doivent soumettre demain au Conseil de sécurité appelle également les deux parties à « respecter leurs obligations » découlant de la Feuille de route et à « s’abstenir de toute mesure de nature à entamer la confiance ou à remettre en cause l’issue des négociations ».


Mme Rice a jugé qu’après les élections législatives anticipées du 10 février, le prochain Gouvernement israélien « devra agir », tandis que la communauté internationale « aura fait tout ce qui est en son pouvoir pour que le Conseil de sécurité soutienne la solution de deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité ».  Le processus d’Annapolis « ne représente pas seulement une approche du haut vers le bas, mais aussi du bas vers le haut visant à améliorer la vie des Palestiniens sur le terrain », a-t-elle encore expliqué.


La Secrétaire d’État américaine a également convenu qu’il n’y aurait pas d’accord israélo-palestinien d’ici à la fin de l’année.  « Mais, a-t-elle poursuivi, de très nets progrès ont été réalisés dans les négociations, les travaux et les activités sur le terrain ».  Elle a en outre rappelé que « c’est la première fois depuis près de 10 ans que les Palestiniens et les Israéliens abordent les questions globales pour tenter d’aboutir à une solution ».


Par ailleurs, Mme Rice a loué les qualités de son successeur à la tête de la diplomatie américaine.  Mme Hillary Clinton « est extrêmement intelligente et intègre » et a prouvé son « engagement très profond pour défendre les intérêts et les valeurs des États-Unis ».  « Elle fera un excellent travail en tant que Secrétaire d’État », a-t-elle assuré.


Enfin, le Secrétaire général a été interrogé sur la disparition de l’Envoyé spécial de l’ONU au Niger, le diplomate canadien Robert Fowler, se déclarant « profondément préoccupé par cet incident ».  « Nous faisons tout notre possible pour essayer de déterminer l’endroit où il se trouve », a ajouté M. Ban, précisant toutefois qu’il ne disposait pas pour l’instant d’informations détaillées.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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