CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE POUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMÉS
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE POUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMÉS
La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Mme Radhika Coomaraswamy, a annoncé, aujourd’hui, que le Premier Ministre du Népal, M. Pushpa Kamal Dahal, a accepté de procéder, en coopération avec la Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP) et avec l’Équipe de pays de l’ONU, à la démobilisation d’environ 3 000 mineurs qui sont toujours dans les cantonnements de l’armée maoïste.
La Représentante spéciale a également indiqué, au cours d’une conférence de presse donnée au retour de ses dernières visites au Népal et aux Philippines, que le Front de libération islamique Moro (MILF), mouvement philippin, mettra en œuvre un plan d’action avec l’ONU en vue de cesser le recrutement et l’utilisation d’enfants. Le Front Moro s’est aussi engagé à donner l’ordre à ses commandants sur le terrain de démobiliser les enfants et de faciliter leur retour dans la vie civile.
Mme Coomasraswamy qui a effectué sa visite dans le cadre de l’application de la résolution 1612 du Conseil de sécurité, a précisé que le principal objectif consistait à discuter des voies et moyens d’obtenir la démobilisation des enfants recrutés par le MILF et par la Nouvelle armée populaire (NAP), autre mouvement philippin. Elle s’est déclarée optimiste quant à un éventuel dialogue avec la NAP dans le contexte de l’actuel processus de paix. Le MILF et la NAP figurent sur la liste du Secrétaire général concernant les groupes ou personnes impliqués dans l’utilisation et le recrutement d’enfants.
La Représentante spéciale s’est néanmoins déclarée particulièrement préoccupée par l’impact, sur les enfants, de l’instabilité dans certaines parties de la région du Teraï, au Népal, où des groupes armés et des bandes de jeunes criminels agissent en toute impunité. Elle a rencontré des enfants victimes de violence et forcés à fuir, devenant de fait des déplacés.
D’autre part, lors de ses entretiens avec des représentants du Gouvernement philippin, Mme Coomaraswamy a exprimé son inquiétude face aux informations faisant état d’enrôlements d’enfants dans les unités géographiques des forces armées des citoyens (CAFGU) et des Organisations des volontaires communautaires (CVO) opérant dans certaines zones du conflit.
Elle a plaidé, par ailleurs, en faveur de la protection de tous les droits de l’enfant, y compris le droit à la protection contre toutes les formes de violence physique et politique, ainsi que le droit à l’éducation et à une alimentation saine. Le Gouvernement philippin a consenti à demander à toutes les unités locales de pleinement respecter la législation nationale en la matière, qui interdit le recrutement et l’utilisation de personnes de moins de 18 ans.
Aux Philippines comme au Népal, la Représentante spéciale a discuté avec ses différents interlocuteurs de plans d’action et d’intervention d’urgence sur le terrain, mis en œuvre en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et s’est prononcée contre l’impunité et pour la mise en œuvre des mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).
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