En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE, M. IRAKLI ALASANIA

17/11/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE, M. IRAKLI ALASANIA


          Le Représentant géorgien auprès des Nations Unies, M. Irakli Alasania, a présenté ce matin devant la presse un exposé de la situation actuelle à l’intérieur et autour des « territoires de la Géorgie occupés par les forces militaires de la Fédération de Russie », affirmant que Moscou ne respectait toujours pas l’accord de cessez-le-feu en six points. 


Malgré les affirmations contraires de Moscou, la Fédération de Russie « continue de violer de manière flagrante les dispositions de l’accord de cessez-le-feu en six points négocié par l’Union européenne » le 12 août dernier à Moscou, qui préconise un retour au statu quo qui existait avant le déclenchement des hostilités, a déclaré M. Alasania, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York. 


Après « l’agression militaire de la Fédération de Russie contre la Géorgie le 7 août 2008 », et « l’occupation d’une partie importante » de son territoire, « les unités militaires russes ne peuvent être décrites que comme une force d’occupation », a-t-il souligné. 


« Toute référence à leur statut de maintien de la paix est dépourvue de toute base légale », a ajouté l’Ambassadeur Alasania, faisant état d’un renforcement de la présence militaire russe en Ossétie du Sud.  « Selon le Ministère des affaires intérieures de la Géorgie, il y a actuellement plus de 7 000 soldats présents sur le terrain », a-t-il dit. 


Citant toujours le Ministère géorgien des affaires intérieures, l’Ambassadeur Alasania a également indiqué que deux importantes bases militaires étaient en construction au sud et au sud-est de Tskhinvali.  Dès lors, a-t-il précisé, la taille du contingent militaire russe en Ossétie du Sud atteindra 12 000 soldats des forces armées et 4 000 gardes frontière.  Le représentant géorgien a en outre évalué à 3 810 le nombre de soldats russes présents en Abkhazie. 


M. Alasania a, par ailleurs, affirmé que la partie russe continuait d’« empêcher la Mission d’observation de l’Union européenne en Géorgie (MSUE) et d’autres organisations internationales d’accéder aux régions occupées ». 


Le représentant a de même souligné qu’un accord avait été conclu « avec les régimes séparatistes » sur l’établissement de bases militaires russes dans les deux régions qui, a-t-il estimé, « contrevient directement à l’accord de cessez-le-feu, aux normes et principes du droit international et défie sérieusement les mécanismes modernes de sécurité et de stabilité internationales ». 


M. Alasania a également assuré que la Fédération de Russie violait le point 3 de l’accord de cessez-le-feu en dressant un « barrage artificiel » à la distribution d’aide humanitaire dans les territoires occupés de la Géorgie.  « En particulier, la Fédération de Russie demande illégalement à ce que les missions humanitaires internationales ne pénètrent sur les territoires de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie qu’à partir du territoire de la Fédération de Russie », a-t-il expliqué. 


Tbilissi « considère, avec la communauté internationale, que des progrès véritables ne sont possibles que si les troupes d’occupation russes se retirent de l’ensemble du territoire de la Géorgie, y compris l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud et que lorsque la Mission d’observation de l’Union européenne entamera ses opérations sur le territoire des deux régions », a déclaré le Représentant permanent de la Géorgie. 


L’Ambassadeur Alasania a estimé que la communauté internationale devrait « poursuivre sa politique ferme de non-reconnaissance » de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, « afin d’empêcher la légitimation des régimes sécessionnistes », lesquels, a-t-il ajouté, « sont, avec les forces d’occupation russes, les auteurs principaux de la purification ethnique et du déni du droit de centaines de milliers de citoyens géorgiens à vivre en paix sur leur propre territoire ». 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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