CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. JOHN HOLMES SUR LE LANCEMENT DE L’EXAMEN À MI-PARCOURS DE L’APPEL HUMANITAIRE 2008
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. JOHN HOLMES SUR LE LANCEMENT DE L’EXAMEN À MI-PARCOURS DE L’APPEL HUMANITAIRE 2008
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. John Holmes, a annoncé cet après-midi au Siège des Nations Unies à New York, que 46% des appels de fonds pour l’Appel humanitaire 2008 étaient couverts, soit 2,9 milliards de dollars et qu’il restait 3,6 milliards à trouver. Ce taux est meilleur que les années précédentes à la même époque, a-t-il indiqué, en faisant le bilan à mi-parcours de ce processus destiné à planifier autant que faire se peut les besoins d’assistance humanitaire dans le monde.
Participaient également à cette conférence de presse aux côtés de M. Holmes, la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), Mme Thoraya Ahmed Obaid, et le Coordonnateur des urgences à l’Alliance internationale Save The Children, M. Rudy Von Bernuth.
L’Appel humanitaire 2008, qui était de 3,8 milliards de dollars lors de son lancement en décembre par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a atteint 6,5 milliards un semestre plus tard, une hausse des besoins de financement due au programme d’assistance à destination du Soudan, de l’Iraq, ainsi que de l’Appel révisé pour le Myanmar. La grande majorité des autres pays destinataires se trouvent en Afrique, la hausse des appels de fonds s’expliquant par la crise alimentaire mondiale, « ce qui ne surprendra personne », a commenté M. Holmes.
M. Von Bernuth a souligné que l’une des conséquences particulièrement fâcheuses de la crise alimentaire était que les parents se voyaient contraints de ne plus scolariser leurs enfants en raison du coût que cela représente dans de nombreux pays. Or, le Programme alimentaire mondial (PAM) intervient très souvent en fournissant les cantines scolaires, ce qui signifie que lorsqu’un enfant ne va plus à l’école, et donc plus à la cantine, c’est à la fois lui et toute sa famille qui en pâtit. Dans les situations les plus désespérées, des parents sont contraints de vendre leurs enfants, a rappelé M. Holmes.
Les trois premiers pays bénéficiaires de l’Appel 2008 sont le Soudan (plus de 900 millions), la République démocratique du Congo (447 millions) et la Somalie (435 millions), les pays de l’Afrique de l’Ouest venant collectivement au quatrième rang avec des besoins fixés à 230 millions. Viennent ensuite le Zimbabwe (230 millions), les territoires palestiniens occupés (229 millions), l’Ouganda (206 millions), le Tchad (170 millions) et l’Iraq (144 millions).
M. Holmes a souligné la nécessité de trouver de nouveaux donateurs face à l’augmentation des besoins, non seulement du côté des États mais aussi du secteur privé. Il s’est dit encouragé par le fait que le nombre de projets (1 212) proposés par les organisations non gouvernementales était le plus élevé à ce jour. Mme Obaid s’est félicitée du fait que les femmes soient de plus en plus souvent au centre de ces projets car c’est bien souvent sur elles que repose la survie de la famille, dont elles sont le pivot en cas de coup dur.
Concernant les territoires palestiniens, la bande de Gaza en particulier, M. Holmes a souligné que quel que soit le montant de l’aide disponible, au bout du compte la décision d’en permettre l’acheminement, et d’en préciser la proportion, reposait sur les autorités israéliennes avec lesquelles les discussions étaient « constantes » à ce sujet. « Il s’agit d’une crise provoquée par l’homme, tout comme au Darfour, en Somalie ou en RDC », a-t-il noté, contrairement aux catastrophes naturelles comme le cyclone au Myanmar par exemple.
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