CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DE L’ÉDITION 2008 DE L’ANNUAIRE SUR LES ARMES LÉGÈRES
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DE L’ÉDITION 2008 DE L’ANNUAIRE SUR LES ARMES LÉGÈRES
La publication de l’Annuaire sur les armes légères 2008, intitulé « Risque et résistance », a été lancée ce matin, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, en marge de la troisième Réunion biennale des États chargée d’examiner l’application du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects.
L’édition 2008 de l’Annuaire, que publie Cambridge University Press, souligne que les détournements d’armes légères et de munitions contribuent à alimenter les criminels et les insurgés à travers le monde.
Les armes détournées, c’est-à-dire lorsqu’elles sont transférées vers des utilisateurs illicites, peuvent s’étendre du vol de quelques composants destinés à des armes à feu civiles au détournement d’une livraison de tonnes d’armes légères de catégorie militaire.
Le détournement peut intervenir à tout moment de la chaîne du transfert et peut impliquer la participation de membres corrompus des gouvernements. Ainsi, une arme sur 1 000 détenues par les civils peut faire l’objet d’un détournement, soit un total de près de 650 000 armes par an.
L’Annuaire sur les armes légères, que réalisent chaque année une équipe de chercheurs basée à Genève, en Suisse, et un réseau international d’experts locaux, a été présenté, lors de cette conférence de presse commune, par le Représentant permanent de la Suisse auprès de la Conférence du désarmement, M. Jürg Streuli. Celui-ci a mis l’accent sur le rôle de cette publication, considérée comme la principale source d’informations publiques et d’analyse sur les problématiques liées aux armes de petit calibre et les stratégies de lutte contre la violence.
M. Streuli était accompagné du Directeur du programme « Annuaire sur les armes légères », M. Keith Krause, et de la responsable des recherches, Mme Jennifer Hazen, qui ont tous deux mis en lumière les principaux constats et enseignements de l’enquête.
L’Annuaire se compose ainsi de deux sections thématiques. La première est consacrée au problème des détournements et à ses liens avec les stocks d’armes et de munitions, les transferts internationaux et les certificats de destination finale. La deuxième section porte sur la lutte contre la violence armée suivant une approche de santé publique, qui s’accompagne également d’une vue d’ensemble du fardeau de la violence armée en El Salvador et aux États-Unis.
L’Annuaire passe en revue les pratiques des principaux États exportateurs d’armes légères afin de déterminer le degré avec lequel ils respectent leurs obligations d’assurer un contrôle efficace des transferts d’armes légères. Il révèle également que les armes qui sont détournées des stocks étatiques ou des mains des civils, le sont principalement du fait de négligences.
Une telle dispersion des stocks contribue à alimenter la criminalité et la violence armée dans de nombreux pays. Il est pourtant possible d’améliorer la sécurité des stocks d’armes avec des améliorations relativement peu coûteuses des systèmes de comptabilité, de surveillance et de sécurisation physique des armes et des munitions.
L’édition 2008 révèle également que les plus grands exportateurs d’armes légères et de petit calibre sont les États-Unis, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, l’Autriche, le Brésil, la Fédération de Russie et la Chine. Les plus grands importateurs sont les États-Unis, l’Arabie saoudite, le Canada, la France et l’Allemagne.
Sur les 200 millions d’armes à feu militaires recensées dans le monde, au moins 76 millions constituent des surplus. Près de 430 000 armes légères militaires sont détruites intentionnellement chaque année. Cependant, dans le cas des surplus militaires, les États privilégient souvent en pratique l’exportation de leur surplus plutôt que leur destruction.
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