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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE DE L’ONU, M. JOHN HOLMES, SUR LE LANCEMENT DE L’APPEL RÉVISÉ POUR LE MYANMAR

10/07/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE DE L’ONU, M. JOHN HOLMES, SUR LE LANCEMENT DE L’APPEL RÉVISÉ POUR LE MYANMAR


M. John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, a dressé un bilan positif cet après-midi devant la presse des opérations d’assistance aux populations affectées par le passage du cyclone Nargis dans le sud du Myanmar, au début du mois de mai.  M. Holmes avait présenté ce matin, au Siège des Nations Unies à New York, l’Appel révisé pour le Myanmar auquel sont associées 36 organisations –13 institutions de l’ONU et 23 organisations non gouvernementales (ONG)–, Appel qui vise à obtenir de nouveaux fonds pour couvrir les besoins jusqu’en avril 2009.


Participaient aussi à cette conférence de presse, M. Dan Baker, Coordonnateur de l’assistance humanitaire pour le Myanmar, et M. Surin Pitsuwan, Secrétaire général de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE).


Selon les estimations officielles, le cyclone Nargis a gravement affecté 2,4 millions de personnes, soit le tiers de la population vivant dans la région touchée, les parties basses du delta de l’Irrawaddy.  Le bilan des victimes s’établit à 140 000 morts ou disparus.  Le cyclone Nargis, qui a entraîné le déplacement temporaire de 800 000 personnes, est historiquement la pire catastrophe naturelle à avoir frappé le Myanmar (autrefois la Birmanie) et a été l’un des cyclones les plus dévastateurs en Asie depuis celui qui a balayé le Bangladesh en 1991.  En dépit de l’aide massive apportée à ce jour, une grande partie de la population a toujours besoin d’une assistance de base pour pouvoir, dans certains cas, redémarrer à zéro.  L’opération humanitaire n’est en aucun cas terminée, a expliqué M. Holmes, particulièrement pour les communautés isolées du sud du delta, très difficiles d’accès en cette période de mousson.  Ce sont des populations pauvres qui ont souvent perdu le peu qu’elles avaient.  On estime que 42% des stocks alimentaires ont été détruits alors que la moitié des foyers n’avaient des réserves que pour une journée, voire encore moins.


Si la majorité des villages ont reçu de l’aide, il est clair que de nombreuses zones affectées n’ont pas encore eu droit au niveau d’assistance nécessaire, a-t-il souligné.  Toutefois, ces six dernières semaines, les humanitaires ont pu avoir un meilleur accès aux zones les plus affectées.  En dehors du caractère difficilement praticable des pistes, lorsqu’elles existent, M. Holmes a aussi évoqué la levée des obstacles bureaucratiques qui menaçaient parfois de nuire aux opérations de secours.  M. Baker a indiqué qu’il faudrait désormais seulement entre 24 et 48 heures au maximum pour obtenir un visa.  M. Pitsuwan a noté que les problèmes étaient résolus favorablement les uns après les autres.  Il a ainsi cité la demande d’autorisation faite auprès des autorités pour utiliser des hélicoptères: « On nous a accordé trois jours, nous en avons demandé dix, et aujourd’hui la durée est illimitée », a-t-il expliqué.  M. Baker a renchéri en expliquant qu’il n’y avait pas accord sur tout mais que les discussions se poursuivaient.


Le premier Appel pour le Myanmar, lancé le 9 mai, visait à réunir 201 millions de dollars.  L’Appel révisé lancé aujourd’hui a fixé le montant nécessaire supplémentaire à 280 millions de dollars, soit 481 millions de dollars.  Compte tenu des contributions effectivement versées depuis le premier Appel, ce sont 303 millions qui doivent être levés.  Ces sommes doivent servir à acheter des vivres, des abris, des moyens de transport, des médicaments, ou à reconstruire ou réparer au moins 1 640 écoles sur les plus de 5 000 qui ont été détruites ou endommagées.  La nourriture reste en effet un besoin de base qui doit être assuré pour environ 924 000 personnes jusqu’à la prochaine récolte prévue en novembre.  En tout état de cause, il faudra encore nourrir 300 000 personnes jusqu’en avril 2009.  Le personnel humanitaire doit faire face à des populations qui étaient déjà mal nourries avant le cyclone, particulièrement les enfants.  Il faut aussi fournir de l’eau potable à 1,4 million de personnes.


L’effort de reconstruction à mener est aussi important, au moins 500 000 maisons ayant été sérieusement endommagées, et souvent les réparations effectuées dans l’urgence sont provisoires.  Il faut enfin redonner des moyens de travailler aux agriculteurs, dont 63% des rizières ont été submergées et 85% des semences détruites.  M. Holmes a appelé les donateurs à se montrer généreux.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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