BAN KI-MOON LOUE LA PRÉSENCE RASSURANTE DE L’UNRWA DANS UNE RÉGION TROUBLÉE PAR LES CONFLITS ET LES TENSIONS
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On trouvera, ci-après, le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, lors de la réunion des hôtes de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et des donateurs, à Amman (Jordanie), le 19 novembre:
À l’occasion de cette troisième réunion annuelle des hôtes de l’UNRWA et des donateurs, je tiens à vous adresser à tous mes meilleurs vœux de succès. Votre participation à cette réunion en dit long sur la solidité du partenariat qui lie l’UNRWA aux pays et aux autorités dont l’hospitalité et la générosité rendent possible la réalisation de ses programmes.
Grâce à l’œuvre accomplie par l’UNRWA sur le plan humanitaire et sur celui du développement humain, 4,4 millions de réfugiés bénéficient de services qui leur sont indispensables non seulement parce que leurs conditions de vie en dépendent, mais aussi parce qu’ils leur confèrent un minimum de dignité. Dans une région troublée où les conflits et les tensions rendent les lendemains incertains, la présence rassurante de l’Office montre que la communauté internationale est fermement résolue à répondre aux besoins des réfugiés palestiniens. Le partenariat particulièrement étroit qui lie l’UNRWA à ses hôtes et aux donateurs est l’expression de cet engagement.
Alors que les Palestiniens traversent une période particulièrement difficile, nous nous devons de montrer que notre volonté de les aider et de les protéger ne fléchit pas, et de continuer de nous acquitter au mieux de nos rôles respectifs à l’appui de l’œuvre de l’UNRWA. Il nous faut continuer d’exiger de toutes les parties qu’elles respectent le droit international, protègent les civils et leurs biens et agissent avec sagesse et modération. Nous devons redoubler d’efforts pour aider les Palestiniens à réaliser leur aspiration légitime à devenir citoyens d’un État viable, prospère et sûr qui entretienne des relations pacifiques avec ses voisins. En attendant, il est indispensable que vous fassiez en sorte que le Fonds général de l’UNRWA soit convenablement alimenté et que le coût des programmes de secours aux réfugiés installés dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et au Liban soit intégralement couvert. Personne n’a intérêt à ce que l’UNRWA continue de se débattre dans les difficultés financières inhérentes à un déficit budgétaire chronique.
Je vous demande aussi de continuer de soutenir généreusement la réforme de l’organisation de l’UNRWA, élément de la réforme du système des Nations Unies que je me suis engagé personnellement à promouvoir. Depuis ma prise de fonctions, j’insiste constamment sur la nécessité de rendre le système des Nations Unies plus souple et plus prompt à s’adapter à l’évolution des besoins auxquels il est censé répondre dans un monde multipolaire où les relations d’interdépendance sont de plus en plus étroites. Je trouve très encourageants les progrès accomplis par l’UNRWA sur la voie de réformes qui lui permettront d’utiliser plus efficacement les ressources dont il dispose et d’établir un cadre plus rigoureux de responsabilisation de ses gestionnaires. J’invite les donateurs à se montrer suffisamment généreux pour que se poursuive l’évolution favorable des apports financiers à l’UNRWA observée ces 18 derniers mois et que puisse être menée à bien la réforme de l’Office. Vous conviendrez, j’en suis sûr, que nous avons tout à gagner du succès de la réforme de la gestion de l’UNRWA, et par « nous », j’entends certes les hôtes de l’Office, les donateurs et le système des Nations Unies, mais aussi et surtout les réfugiés palestiniens.
Pour l’avenir, la perspective d’une réunion internationale sur la paix au Moyen-Orient, qui doit avoir lieu aux États-Unis, me paraît encourageante. Je vois dans cette réunion l’occasion d’amener les parties à concentrer leur attention sur l’urgente nécessité de rechercher les moyens de régler le conflit pacifiquement. Il faut espérer que la réunion relancera les négociations, et que celles-ci pourront aboutir à des résultats concrets répondant aux intérêts de l’une et l’autre partie. Les Nations Unies demeurent favorables à un règlement pacifique fondé sur la solution des deux États et à la création d’un État palestinien indépendant et viable. Nous savons que cet objectif ne pourra être atteint que si l’occupation prend fin et si la sécurité d’Israël est garantie. Nous savons aussi que le règlement pacifique du conflit implique qu’une solution juste et durable soit apportée au problème des réfugiés.
En attendant que ces aspirations se concrétisent, il est indispensable que les réfugiés palestiniens, en particulier ceux qui vivent en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et dans le nord du Liban, soient convenablement protégés et aidés. Pour ce qui concerne Gaza en particulier, j’ai déjà fait part des inquiétudes que m’inspire l’éventualité de décisions ou d’une politique dont les effets seraient contraires aux règles du droit international et entraîneraient des violations des droits de l’homme. Les habitants de la bande de Gaza, en particulier les personnes âgées, les jeunes et les malades, souffrent déjà bien assez des effets d’un bouclage prolongé. Il ne faudrait pas qu’ils aient de surcroît à subir les conséquences des agissements inadmissibles de militants et d’extrémistes.
Les mois qui viennent s’annoncent comme une phase cruciale de l’action que nous menons collectivement pour redonner espoir aux Palestiniens. L’Organisation des Nations Unies est résolue à tenir son rôle, et je ne doute pas que vous, représentants de la communauté internationale, aurez à cœur de tenir celui qui vous revient.
Je vous renouvelle mes remerciements pour le soutien indispensable que vous apportez à l’UNRWA et mes vœux pour le succès de vos travaux.
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