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SG/SM/11231-SC/9154-FEM/1655

LE SYSTÈME DE L’ONU DOIT FAIRE UN EFFORT COLLECTIF POUR METTRE EN ŒUVRE LA RÉSOLUTION 1325 SUR LES FEMMES, LA PAIX ET LA SÉCURITÉ, DÉCLARE BAN KI-MOON

23/10/2007
Secrétaire généralSG/SM/11231
SC/9154
FEM/1655
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE SYSTÈME DE L’ONU DOIT FAIRE UN EFFORT COLLECTIF POUR METTRE EN ŒUVRE LA RÉSOLUTION 1325 SUR LES FEMMES, LA PAIX ET LA SÉCURITÉ, DÉCLARE BAN KI-MOON


On trouvera, ci-après, le texte intégral du discours d’ouverture du Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité, tenue à New York, le 23 octobre 2007:


C’est pour moi un honneur que de m’adresser au Conseil de sécurité sur la question capitale des femmes, la paix et la sécurité, pour la première fois en ma qualité de Secrétaire général.


Nous sommes réunis pour débattre de la mise en œuvre d’une résolution historique.  Depuis l’adoption de la résolution 1325 (2000) il y a sept ans, les États Membres ont accompli des progrès remarquables.


De plus en plus, les femmes sont associées aux efforts de médiation et de négociation de la paix, à la quête de justice, à promotion de la réconciliation, au désarmement et à la démobilisation, à l’élaboration des politiques en faveur du développement et au rétablissement des institutions.


De plus en plus, le Conseil de sécurité veille à ce que les processus de paix renforcent la position des femmes et favorisent l’égalité des sexes.  De plus en plus, les entités du système des Nations Unies entretiennent une collaboration vigoureuse et étroite avec les gouvernements et les associations de femmes, notamment dans le cadre du Plan d’action à l’échelle du système pour l’application de la résolution 1325 (2000).


Il reste pourtant beaucoup à faire, tant du côté de l’ONU que de la part des États Membres. Un nombre accru de pays qui pâtissent ou sortent d’un conflit ont

besoin de plans d’action nationaux.


Il leur faut mieux prendre en main les programmes et les priorités à travers l’application de la résolution 1325 (2000). Il leur faut identifier les besoins en matière de renforcement des capacités ainsi que l’aide technique et financière requise pour intensifier les programmes de mise en œuvre, tout comme il leur faut renforcer leurs méthodes de surveillance et d’évaluation ainsi que la façon dont ils rendent compte de leurs actions.


De notre côté, au sein du système des Nations Unies, nous devons encore resserrer notre coordination.  Nous devons travailler plus judicieusement avec les gouvernements à la mise en place de programmes véritablement conjoints et fondés sur les priorités nationales. Nous devons clarifier les rôles et les responsabilités des entités du système des Nations Unies au niveau des pays. Nous devons davantage travailler en équipe de sorte qu’il n’existe qu’un seul point de contact pour les pays.


En outre, nous devons nommer davantage de femmes aux postes de direction des différentes opérations de paix déployées dans le monde. Je me réjouis vivement que l’Ambassadrice Ellen Margrethe Løj, du Danemark, ait accepté d’être ma Représentante spéciale pour le Libéria. Elle dirigera l’une de nos plus grandes missions de maintien de la paix et je sais qu’elle constituera un exemple éclatant des qualités dont nos responsables doivent faire preuve sur le terrain.


La violence à l’égard des femmes a atteint des proportions atroces et est devenue une véritable pandémie dans certaines sociétés qui tentent de se relever d’un conflit. Nous devons tous ensemble renforcer nos réponses collectives et individuelles à ce phénomène. Cela est essentiel si nous voulons réparer les dommages causés par les conflits et bâtir des sociétés plus ouvertes, plus responsables et plus cohésives, étayées par des institutions démocratiques viables.


Plus tôt cette année, j’ai exhorté le Conseil de sécurité à établir un mécanisme de surveillance de la violence à l’égard des femmes et des filles dans le cadre de la résolution 1325 (2000). Aujourd’hui, je réitère cet appel.


J’encourage également les États Membres à examiner activement les propositions visant à renforcer la structure de l’Organisation chargée de promouvoir l’égalité des sexes, présentées par le Groupe d’experts de haut niveau sur la cohérence à l’échelle du système. Je crois que nous pourrions beaucoup faire avancer notre cause en remplaçant plusieurs structures existantes par une seule entité dynamique des Nations Unies. Ce nouvel organe pourrait faire appel à toutes les ressources du système des Nations Unies afin d’autonomiser les femmes et d’instaurer la parité entre les sexes partout dans le monde. Il mobiliserait les forces du changement au niveau mondial et favoriserait de meilleurs résultats au niveau des pays.


Nous avons tous un rôle collectif à jouer et une responsabilité commune à assumer pour accélérer la mise en œuvre de la résolution 1325 (2000) – le Conseil de sécurité, les États Membres, le système des Nations Unies, d’autres acteurs internationaux et régionaux et la société civile. En ce jour anniversaire de l’adoption de cette résolution, réaffirmons notre détermination à accomplir cette mission.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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