BAN KI-MOON RÉITÈRE LE REFUS DE L’ONU DE PRENDRE PART AUX AUDIENCES DE LA COMMISSION VÉRITÉ ET AMITIÉ, QUI N’EXCLUT PAS D’AMNISTIER LES CRIMES GRAVES COMMIS AU TIMOR-LESTE
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BAN KI-MOON RÉITÈRE LE REFUS DE L’ONU DE PRENDRE PART AUX AUDIENCES DE LA COMMISSION VÉRITÉ ET AMITIÉ, QUI N’EXCLUT PAS D’AMNISTIER LES CRIMES GRAVES COMMIS AU TIMOR-LESTE
La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par la Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
À plusieurs occasions, la Commission vérité et amitié a invité à témoigner à ses audiences d’anciens membres du personnel de la Mission des Nations Unies au Timor oriental (MINUTO), y compris l’ancien Représentant spécial du Secrétaire général pour ce pays, Ian Martin.
Le mandat de la Commission envisage la possibilité de recommander l’amnistie et n’exclut pas de faire une telle recommandation au sujet d’actes qui constituent un crime contre l’humanité et une violation grave des droits de l’homme ou du droit international humanitaire. Toutefois, l’Organisation des Nations Unies ne peut ni appuyer ni tolérer l’amnistie pour le génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre ou les violations graves des droits de l’homme, ni même faire quoi que ce soit pour l’encourager. C’est la ferme intention du Secrétaire général de faire respecter cette position de principe.
À moins que le mandat de la Commission ne soit révisé pour être conforme avec les normes internationales, les responsables des Nations Unies ne pourront par conséquent témoigner à ses audiences, ni prendre la moindre mesure susceptible d’appuyer les travaux de la Commission, ce qui reviendrait à reconnaître la possibilité d’accorder des amnisties pour de tels actes. La position des Nations Unies à l’égard de la Commission a été clairement soulignée dans le rapport du Secrétaire général au Conseil de sécurité sur la justice et la réconciliation pour le Timor-Leste (S/2006/580). Bien qu’elles ne puissent prendre part à ce processus, les Nations Unies sont informées des procédures en cours de la Commission et souhaitent, par conséquent, saisir également cette occasion pour dire qu’elles soutiennent sans équivoque le travail exemplaire de la MINUTO au cours de la consultation populaire de 1999 et tout au long de son mandat.
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