SG/SM/11041-CA/34

UN ACCORD DE PAIX A PERMIS À L’AMÉRIQUE CENTRALE DE TOURNER LA PAGE APRÈS UN CONFLIT PÉNIBLE ET D’OUVRIR UN NOUVEAU CHAPITRE DE PAIX ET DE DÉVELOPPEMENT, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

13/06/2007
Secrétaire généralSG/SM/11041
CA/34
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

UN ACCORD DE PAIX A PERMIS À L’AMÉRIQUE CENTRALE DE TOURNER LA PAGE APRÈS UN CONFLIT PÉNIBLE ET D’OUVRIR UN NOUVEAU CHAPITRE DE PAIX ET DE DÉVELOPPEMENT, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


(Publié le 30 juillet – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après les remarques du Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, à la conférence intitulée « Une paix stable et durable en Amérique centrale: l’exécution du programme 20 ans plus tard », donnée à New York le 13 juin:


C’est un plaisir d’être parmi vous aujourd’hui.


Je voudrais remercier le Président Oscar Arias de m’avoir invité à prendre la parole à cette conférence.  Le Président Arias a été évidemment au cœur même du processus de paix d’Esquipulas.


Je suis heureux que l’ancien Président du Guatemala Vinicio Cerezo Arévalo, un autre dirigeant du processus de paix, participe également à cette manifestation.


Qu’il me soit permis également de présenter mes salutations chaleureuses à Álvaro de Soto qui, au cours de ses longues années de dévouement au service de l’Organisation des Nations Unies, a joué un rôle crucial dans les efforts de paix en Amérique centrale et ailleurs.


Mes remerciements vont également à la Fondation Arias et à l’Institut Albert Schweitzer à l’Université de Quinnipiac pour avoir organisé cette réunion opportune.


L’Accord d’Esquipulas II, adopté il y a 20 ans, a été le point de départ d’une série d’initiatives qui ont permis à la région de tourner la page après une longue période de pénibles conflits armés et d’ouvrir un nouveau chapitre de paix et de développement.


Nous devrions tous être fiers des résultats de nos efforts collectifs – les gouvernements et les habitants de la région, le système des Nations Unies et la communauté internationale dans son ensemble.  Notre collaboration au fil des ans a pris différentes formes.  Le Groupe d’observation des Nations Unies en Amérique centrale a été déployé dans cinq pays pour s’assurer qu’il est mis fin à l’assistance fournie à des forces irrégulières et insurrectionnelles.  La Mission d’observation des Nations Unies pour la vérification des élections au Nicaragua a observé les élections au Nicaragua en 1990.


La Mission d’observation des Nations Unies en El Salvador a surveillé la mise en œuvre des accords de paix en El Salvador, tandis que la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala a vérifié le respect des accords multidimensionnels conclus au Guatemala.  Entre-temps, des initiatives telles que le Programme de développement interinstitutions pour les personnes déplacées, les réfugiés et les rapatriés ont directement aidé ceux qui sont les plus touchés par l’instabilité de la région, contribuant par là même à consolider la paix pendant la fragile période de l’après-conflit.


Mais ce n’est pas simplement pour nous féliciter de nos succès passés que nous sommes réunis ici aujourd’hui.  Les organisateurs de cette réunion souhaitent que nous nous attachions aux difficultés qui subsistent dans la région.  Et ce, à juste titre.  En dépit des progrès remarquables accomplis, l’Amérique centrale continue de faire face à de formidables défis, notamment dans les domaines de la sécurité publique, du développement et des droits de l’homme.


L’Amérique centrale a déjà accompli de remarquables progrès dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, notre cadre mondial pour la création d’un monde meilleur pour tous.  Cette année se situe à mi-parcours entre la date de l’adoption des objectifs et 2015, date cible à laquelle nous espérons les réaliser.  Cette date est donc particulièrement importante pour qu’il y ait une action plus concertée – aux niveaux national, régional et international – pour faire en sorte que tous les objectifs soient atteints pour tous les habitants et les groupes dans chaque pays.


En Amérique centrale, il reste à surmonter de redoutables défis pour atteindre ces objectifs.  Les progrès accomplis sont compromis par les profondes disparités de revenus.  La criminalité, nourrie en partie par le commerce des drogues et l’accès facile à une grande quantité d’armes de petit calibre illicites, est un autre sérieux obstacle au développement dans cette région.  La criminalité effraie les investisseurs.  Elle encourage l’exode des cerveaux et elle érode l’appui à la démocratie.


L’impression que la démocratie n’a pas encore répondu aux aspirations des pauvres de la région nous rappelle qu’il faut faire une priorité régionale de la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales extrêmes.  Certains de ces problèmes bénéficieraient d’une coopération régionale et internationale.  D’autres peuvent être résolus si les structures institutionnelles déjà en place fonctionnent plus efficacement.


Les États Membres de l’Organisation des Nations Unies conviennent que les trois piliers de nos travaux – développement, sécurité et droits de l’homme – ne sont pas seulement d’une importance cruciale en eux-mêmes mais encore qu’ils se renforcent mutuellement – en fait, qu’ils sont interdépendants.


Compte tenu de l’histoire de la région et de son récent passage de la guerre à la paix, l’Amérique centrale est bien placée pour apprécier les liens inextricables qui existent entre le développement, la sécurité et les droits de l’homme.  L’Organisation des Nations Unies est prête à appuyer les peuples et les gouvernements d’Amérique centrale de toutes les manières possibles –dans ces trois domaines– pour les aider à surmonter les difficultés considérables qui les attendent.


Pour conclure, qu’il me soit permis de saisir cette occasion pour rendre un hommage tout particulier au Président Arias pour sa vision et son travail de pionnier en faveur d’un traité mondial sur le commerce des armes.  À la fin de l’année dernière, l’Organisation des Nations Unies a lancé un processus multilatéral de négociation d’un tel traité.  L’objectif consiste à établir des normes internationales communes pour l’importation, l’exportation et le transfert de toutes les armes classiques.  Ce faisant, ce traité contribuerait considérablement à la réalisation des objectifs, dans les domaines humanitaire, des droits de l’homme et du développement dans le monde entier.


Inspirons-nous de cette importante initiative alors que nous réfléchissons au moyen de progresser en Amérique centrale.


Je souhaite plein succès à vos travaux.


Je vous remercie beaucoup.  Muchas gracias.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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