DE NOMBREUSES DÉLÉGATIONS MILITENT POUR UNE INFORMATION DES NATIONS UNIES ACCESSIBLE AU PLUS GRAND NOMBRE
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Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
DE NOMBREUSES DÉLÉGATIONS MILITENT POUR UNE INFORMATION DES NATIONS UNIES ACCESSIBLE AU PLUS GRAND NOMBRE
Kiyo Akasaka défend à nouveau devant le Comité de l’information la démarche stratégique suivie par le DPI visant une meilleure efficacité de ses activités
Le Comité de l’information a achevé, cet après-midi, le débat général entamé il y a trois jours à l’ouverture de sa vingt-neuvième session, l’occasion pour le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, Kiyo Akasaka, de défendre à nouveau la démarche stratégique suivie par le Département de l’information (DPI) et soutenue par de nombreuses délégations, en vue d’assurer une meilleure efficacité de ses activités.
M. Akasaka, dans ses remarques de clôture, s’est ainsi fait l’écho de l’intervention effectuée un peu plus tôt par le délégué de l’Inde pour qui la question la plus importante sur laquelle il convenait de se concentrer était la manière de rendre le travail du Département de l’information plus pertinent et accessible au plus grand nombre.
Le Secrétaire général adjoint a indiqué, entre autres, que le rôle des centres d’information des Nations Unies dans la diffusion du message de l’Organisation auprès des populations locales avait été souligné par de nombreuses délégations ayant participé au débat. À plusieurs d’entre elles qui réclamaient des ressources supplémentaires en termes financiers et de personnel pour assurer un fonctionnement efficace des centres d’information, M. Akasaka a répondu que le Département était confronté à des contraintes financières limitant la disponibilité de ces ressources. Il a, par ailleurs, indiqué qu’une étude serait menée, cette année, en vue d’évaluer le rôle des centres d’information au sein des équipes de pays des Nations Unies.
M. Akasaka a dit également avoir pris note des commentaires formulés par de nombreuses délégations concernant les efforts du Département de l’information en vue d’améliorer le multilinguisme sur le site Web ainsi que l’importance qu’elles attachent au Centre des nouvelles et à la Radio de l’ONU. Il a assuré que le Département s’efforçait d’améliorer davantage encore ses efforts en faveur de la parité entre toutes les langues officielles sur le site Web et qu’il était tout aussi engagé à maintenir la qualité de production et de diffusion du Centre des nouvelles et de la Radio.
Le Secrétaire général adjoint, s’agissant de la demande exprimée par plusieurs délégations de voir les communiqués de presse publiés dans d’autres langues officielles de l’ONU, a rappelé que l’Assemblée générale avait décidé que le français et l’anglais seraient les deux langues de travail de l’Organisation. Des ressources ont été allouées à cet effet, a-t-il dit, précisant que le Département de l’information ne disposait pas de ressources supplémentaires pour assurer ce service dans d’autres langues.
Le Secrétaire général adjoint a assuré que le Département de l’information œuvrait à donner un visage humain à l’Organisation. Il a notamment repris l’image utilisée par la représentante de la Chine, qui avait comparé le Département à une fenêtre d’une maison que serait l’ONU.
Selon la déléguée de la Chine, le Département de l’information a relaté au monde, de façon complète et dans toutes les dimensions, les activités des Nations Unies dans les trois domaines importants que sont le développement, la sécurité et les droits de l’homme, permettant ainsi de renforcer l’image de l’ONU. Le représentant de l’Égypte a estimé de son côté que, dans un monde dominé par les technologies de l’information et de la communication, il était nécessaire que l’ONU cherche à améliorer son partenariat avec les pays en développement afin de les aider à surmonter la fracture numérique.
Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Inde, Israël, Sénégal, Kazakhstan, République-Unie de Tanzanie, Chine, Égypte, Bangladesh, Islande, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Sri Lanka, Jamahiriya arabe libyenne, Pérou, Maroc, Comores et République dominicaine (au nom du Groupe de Rio).
L’Observateur de la Palestine a également exercé son droit de réponse.
La prochaine séance officielle du Comité de l’information sera annoncée dans le « Journal des Nations Unies ».
Suite et fin du débat général
M. AJAI MALHOTRA (Inde) a déclaré que le travail du Comité de l’information devrait poursuivre sa coopération avec les autres Départements de l’Organisation, pour mieux permettre de gérer le flux d’informations en provenance des Nations Unies. Il faut le diffuser par le plus grand nombre possible de canaux et dans toutes les langues officielles de l’Organisation, a-t-il ajouté. Les centres d’information des Nations Unies (CINU) sont particulièrement importants à cette fin, dans la mesure où ils constituent des plates-formes nationales pour le Département de l’information (DPI). Celui-ci doit continuer de travailler avec le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) pour sensibiliser les populations locales aux mandats des opérations de maintien de la paix dans le monde, a encouragé le représentant, qui a expliqué que cela permettrait de projeter une image positive des Casques bleus, tant au niveau local qu’au niveau international.
M. DANIEL CARMON (Israël) a estimé que le Département avait œuvré ces dernières années pour créer de nouveaux partenariats. Les résultats pluridimensionnels sont impressionnants et cet exemple pourrait servir à d’autres Départements, a-t-il assuré. Le représentant a remercié l’équipe du Département pour la manière positive avec laquelle a été organisée la deuxième Journée annuelle de commémoration des victimes de l’Holocauste. Il s’est également réjoui, à cet égard, que le Programme sur l’Holocauste et les Nations Unies ait été mentionné dans les observations de M. Kiyo Akasaka, lors de son intervention devant le Comité de l’information, lundi dernier. Il a jugé malheureux que, malgré ce qui a été fait, les incitations négatives existent toujours. Un certain nombre de dirigeants ont une rhétorique de la haine et mènent une campagne de négation de l’Holocauste, ce qui, a-t-il dit, constitue un phénomène dangereux. Le programme de sensibilisation des Nations Unies joue, à cet égard, un rôle important, a-t-il ajouté. Il s’est par ailleurs déclaré préoccupé par la mise en œuvre des résolutions de l’Assemblée générale sur le Programme d’information palestinien. Ce Programme présente une description unilatérale des faits, a-t-il critiqué. À la veille de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le représentant a lancé un appel en faveur de la liberté de la presse, de la protection et de la sécurité des journalistes.
M. MALICK THIERNO SOW (Sénégal) s’est félicité des efforts louables menés par le DPI en vue d’améliorer la qualité du service fourni par le Centre de nouvelles sur le site Web de l’ONU et l’a exhorté à faire siennes les décisions et recommandations de l’Assemblée Générale concernant le respect du principe de la parité des langues. Il a ensuite salué le DPI pour son action de sensibilisation de l’opinion publique à la question de Palestine par son Programme spécial d’information. Il l’encourage aussi à redoubler d’efforts sur cette importante question et à continuer de suivre l’évolution de la situation, d’offrir sa coopération à la société civile palestinienne et de promouvoir l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et le règlement pacifique de la question de la Palestine. Le représentant a, par ailleurs, évoqué la proposition de son gouvernement de soutenir la création d’un centre régional d’information des Nations Unies à Dakar, couvrant les pays francophones d’Afrique de l’Ouest. En outre, le Sénégal a vivement encouragé le DPI à accentuer ses efforts pour aider à faire comprendre au monde la nécessité urgente de réduire l’écart numérique qui sépare le Nord et le Sud et des manquements graves qui en résulteraient si l’on ne prenait pas les mesures qui s’imposaient. C’est pourquoi, le représentant a lancé un vibrant appel au DPI pour faire connaître davantage les résultats positifs enregistrés par le Fonds de solidarité numérique destiné à apporter les solutions idoines aux financements de la fracture numérique.
Mme BYRGANYM AITIMOVA (Kazakhstan) a estimé que le Département contribuait à créer une image positive de l’Organisation dans le monde. Elle a souligné que des progrès notables avaient été réalisés dans la diffusion des informations relatives aux décisions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité. La représentante a, en outre, soutenu la proposition de la Fédération de Russie quant à la transmission des réunions de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité et de l’ECOSOC en langue russe. Selon elle, une culture de communications à l’ONU devrait servir à faire en sorte que les populations de la planète sachent ce qui se passe à l’ONU, afin de mieux soutenir ses activités. À cet égard, le potentiel du Département n’est pas complètement exploité en ce qui concerne la diffusion d’information sur les buts, les priorités et les besoins des Nations Unies dans toutes les régions du monde, y compris la Communauté des États indépendants (CEI). La représentante a également souhaité que le Département examine de près le problème de l’assèchement de la mer d’Aral qui a pris, a-t-elle dit, des dimensions internationales, ainsi que les conséquences humanitaires de nombreuses années d’essais nucléaires sur le site de Semipalatinsk, au Kazakhstan.
Mme GRACE M. MUJUMA (République-Unie de Tanzanie) a déclaré qu’elle attachait une grande importance à la mission du DPI, qui est la voix des Nations Unies auprès du grand public international. Elle a salué les efforts déployés pour promouvoir une meilleure compréhension du travail de l’Organisation dans le monde entier. La délégation s’est également dite satisfaite de voir que le DPI continue de mettre l’accent sur des questions thématiques importantes telles que la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ou le dialogue entre les civilisations. Évoquant ensuite les activités des centres d’information des Nations Unies, la représentante a estimé qu’ils contribuaient à promouvoir le message des Nations Unies sur le terrain. À cet égard, nous rappelons que la rationalisation de ce réseau devra se faire en concertation avec les pays hôtes, a ajouté la représentante. La Tanzanie a aussi demandé que le DPI resserre sa coopération avec le Département des opérations de maintien de la paix afin de sensibiliser les populations locales sur le travail des soldats de la paix. Elle s’est enfin félicitée de la capacité du DPI à atteindre les zones les plus isolées grâce à une utilisation intensive des médias traditionnels tels que la radio.
Mme FENG YING (Chine) a estimé que le rôle du Département était indispensable, en assumant la responsabilité cruciale de diffuser les buts et les activités des Nations Unies. Si l’on considère l’ONU comme une maison, alors le Département en serait la fenêtre, a-t-elle dit. Selon elle, le Département de l’information a relaté au monde, de façon complète et dans toutes les dimensions, les activités des Nations Unies dans les trois domaines importants que sont le développement, la sécurité et les droits de l’homme, permettant ainsi de renforcer l’image de l’ONU et de prouver que celle-ci représente une puissance douce. La représentante a souligné que son pays appréciait les activités de réforme du Département, qui a adopté, depuis ces dernières années, une approche plus stratégique dans son travail, ce qui a permis, a-t-elle ajouté, d’obtenir une plus grande cohérence et une plus grande mobilisation des organisations non gouvernementales. Enfin, la représentante a espéré des améliorations dans les efforts en faveur de la parité entre les langues officielles. Elle a souhaité, à cet égard, que la radio en langue chinoise soit dotée des ressources humaines nécessaires.
M. AMR KAMAL ELDIN ELSHERBINI (Égypte) a déclaré que dans un monde dominé par l’information et les technologies de la communication, il était nécessaire que l’ONU cherche à améliorer son partenariat avec les pays en développement pour les aider à surmonter la fracture numérique. Dans cette perspective, l’Égypte rappelle l’importance du respect du multilinguisme afin de promouvoir le message de l’ONU et de rapprocher les civilisations et les cultures. À cet égard, le rôle du Département de l’information (DPI) est fondamental pour intégrer les grandes questions thématiques chères à la communauté internationale. S’agissant de la rationalisation des centres d’information des Nations Unies (CINU), il s’est félicité de l’importance accordée par le Secrétaire général, dans son rapport, à ceux du Caire, du Mexique et de Pretoria. Si la délégation s’est dite sensible aux activités du Département, elle a estimé que le DPI devrait maintenant porter le message de l’ONU partout où cela est nécessaire. En ce qui concerne la parité, cependant, l’Égypte a estimé que les délais de diffusion et de publication sur le système de disque optique (SEDOC) des documents dans les six langues officielles étaient trop longs.
M. MUHAMMAD A. MUHITH (Bangladesh) a estimé que l’information se développait, aujourd’hui, d’une manière exponentielle. Dans le même temps, a-t-il ajouté, il est de plus en plus dur pour ceux qui ne disposent pas des ressources suffisantes d’y avoir accès. Le Département a un rôle important à jouer à cet égard, a-t-il déclaré. Le représentant a souligné qu’il était important de soutenir le travail des Nations Unies en faveur de ces populations. Il s’est par ailleurs félicité que le Département ait adopté une approche plus stratégique. Le représentant a également estimé que le Département jouait un rôle essentiel pour parvenir aux objectifs des Nations Unies. Il a également mis l’accent sur l’importance de l’intégration d’un système d’évaluation des activités et produits du Département à tous les niveaux. Le représentant s’est aussi félicité de la façon exemplaire dont le centre d’information des Nations Unies de Dacca continue d’opérer. Il a également mis l’accent sur la nécessité de faire connaître les succès remarquables obtenus par les Nations Unies sur le terrain du maintien et de la consolidation de la paix, afin de recueillir un large soutien de leurs efforts. Le Département joue un rôle essentiel à cet égard, a-t-il affirmé en substance.
M. HJÁLMAR W. HANNESSON (Islande) a salué le Département de l’information pour son travail important, sa stratégie de communication claire, son utilisation ciblée de technologies de l’information et de la communication (TIC) et l’accent mis sur les programmes éducatifs. Il s’est ensuite déclaré en accord avec le Kazakhstan, qui a demandé une meilleure diffusion des actions lancées par les États Membres au niveau national ou au niveau international. Saluant le rapport sur les progrès accomplis en matière de rationalisation des centres d’information des Nations Unies (CINU), la délégation a salué la décision de créer des centres régionaux, comme celui de Bruxelles, qui devraient être dotés de ressources suffisantes. S’agissant du site Internet des Nations Unies, l’Islande a demandé qu’il soit rendu plus accessible aux personnes handicapées, notamment les malentendants et les malvoyants. Le DPI devrait enfin, s’efforcer d’aider les pays en développement à surmonter la fracture numérique, a ajouté le représentant.
Mme ANA SAPINHO PIRES (Cap-Vert) a estimé que malgré les progrès réalisés ces dernières années par le Département, il restait beaucoup à faire. La représentante a ainsi cité la marginalisation de l’accès à l’information de populations de pays en développement. Cette marginalisation, a-t-elle précisé, est toujours une réalité en raison du manque de ressources financières, techniques et technologiques. Des efforts devraient être maintenus pour améliorer l’accès aux TIC, tout en perfectionnant les moyens traditionnels de communications, a-t-elle affirmé. La représentante s’est par ailleurs félicitée du travail mené par l’unité radio en langue portugaise, en particulier des services renforcés de diffusion et des partenariats qui ont été établis dans un contexte de pénurie de personnel. Une coopération plus étroite entre les pays lusophones et l’unité est souhaitable, le Cap-Vert étant prêt à jouer son rôle à cet égard, a-t-elle dit.
M. GUILLAUME BAILLY-NIAGRI (Côte d’Ivoire) a déclaré que les centres d’information des Nations Unies jouaient un rôle clef dans la diffusion du message de l’ONU auprès des populations locales. C’est pourquoi, le représentant a déclaré que son pays militait pour l’amélioration de ces centres, qui doivent être dotés des ressources financières indispensables à leur fonctionnement. Le représentant a également plaidé pour le respect de la parité entre les six langues officielles sur le site Internet de l’Organisation. Évoquant enfin la couverture de la crise en Côte d’Ivoire, le représentant a déclaré que la radio ONUCI-FM, créée pour promouvoir la réconciliation nationale, avait été un outil important pour atteindre une bonne partie de la population, pour qui les médias traditionnels, tels que la radio, jouent un rôle encore très important.
M. PRASAD KARIYAWASAM (Sri Lanka) s’est félicité des efforts du Département visant à créer une démarche stratégique de promotion de la sensibilisation internationale et une plus grande compréhension du travail de l’ONU. De nombreux pays, a-t-il rappelé, ne disposent pas des moyens techniques et financiers pour accéder à l’information, y compris à celle sur les activités et les réalisations des Nations Unies. Le représentant a estimé qu’Internet accélérait la communication, améliorait la diffusion et ouvrait des possibilités extraordinaires pour les pays en développement, bien qu’Internet soit encore insuffisant pour combler le fossé. Il a, en outre, souligné l’importance d’utiliser plus de langues, en particulier les langues asiatiques sur les sites locaux de l’ONU.
M. AHMED H. M. GEBREEL (Jamahiriya arabe libyenne) a déclaré qu’il s’alignait sur les déclarations faites par le Groupe des 77 et de la Chine et par d’autres délégations, en particulier celles qui ont souligné la nécessité de prendre en compte la question de la Palestine. Le DPI doit s’en saisir et les faire figurer, a proposé le représentant, parmi celles qui doivent être évoquées lors des visites guidées du Secrétariat.
M. LUIS ENRIQUE CHÁVEZ (Pérou) a jugé positifs les efforts du Département de l’information en vue de procéder, à partir du Siège de l’ONU, à des échanges de vues entre les centres d’information des Nations Unies. Les centres d’information dans les pays ont des avantages et des forces comparatives en matière d’expérience, a-t-il notamment expliqué. Le représentant a estimé que l’attribution de ressources humaines à certains centres d’information des Nations Unies ne constituait pas une étape vers la régionalisation telle qu’elle a été prévue en 2002. Il a plaidé en faveur d’une structure souple et évolutive. Le représentant a également soutenu le travail du centre d’information des Nations Unies de Lima. Il a jugé possible, par ailleurs, de trouver des mécanismes sur le site Web permettant d’améliorer la parité entre les langues officielles des Nations Unies. Selon lui, il est également possible de publier des communiqués de presse relatant les séances officielles de l’Organisation dans toutes les langues officielles et pas seulement en anglais et en français.
Mme SOUAD ALAOUI (Maroc) a déclaré qu’elle souscrivait à la nécessité pour le Département de l’information de continuer à raconter l’histoire de l’Organisation au grand public. L’utilisation de techniques nouvelles permettra au DPI d’élargir ce public, a-t-elle souligné, sans qu’il abandonne pour autant les moyens traditionnels tels que la radio. Abordant ensuite la question de la parité linguistique, la représentante a affirmé qu’il restait cependant beaucoup à faire dans ce domaine. Pour faciliter la tâche du DPI, il est nécessaire que les autres départements auteurs puissent s’efforcer de faire traduire dans toutes les langues officielles les documents affichés en anglais sur le site Web de l’Organisation et, ce, conformément à la résolution 60/109B du 8 décembre 2005, a-t-elle poursuivi. La représentante a ensuite estimé que, pour promouvoir les enjeux et les priorités de l’ONU, améliorer et consolider les activités sur le plan local, il faudrait affecter aux Centres d’information des Nations Unies, les ressources qui leur font largement défaut pour qu’ils puissent s’acquitter de leur mission. Les États Membres devraient donc soutenir l’action des centres en augmentant les ressources allouées aux programmes entrepris par ces centres.
Évoquant par ailleurs l’annonce du Secrétaire général selon laquelle le DPI se focalisera sur quatre thèmes prioritaires en 2007, la représentante du Maroc a estimé que d’autres thèmes -les causes du phénomène migratoire, le développement de l’Afrique, la question palestinienne ou le dialogue entre les civilisations- devraient continuer de bénéficier d’une attention soutenue de la part du Département de l’information. Elle a attiré l’attention sur les spécificités de la région du Maghreb, qui méritent de faire l’objet d’une réflexion orientée vers le renforcement de la coordination des activités de l’information au niveau régional.
M. MAHMOUD MOHAMED ABOUD (Comores) a déclaré que l’un des principaux objectifs du Département était de diffuser le message de l’Organisation à travers le monde. À cet égard, sa délégation estime que la stratégie du DPI devrait mettre l’accent sur les questions d’intérêt spécial pour les pays en développement telles que le respect des droits de l’homme, le VIH/sida, la décolonisation, la paix et la réconciliation et les changements climatiques. Pour y parvenir, le DPI devrait s’appuyer sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC), tout en préservant l’utilisation des médias traditionnels tels que la radio, qui rencontrent encore un large public dans les zones rurales ou démunies. C’est pourquoi, le représentant des Comores a encouragé le DPI à renforcer le rôle de la radio des Nations Unies dans le plus grand nombre de langues possible et à respecter le principe de la parité linguistique, conformément aux dispositions des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale. Rappelant ensuite que le kiswahili était l’une des langues les plus répandues sur le continent africain, parlée par plus de 100 millions de personnes, le représentant a regretté qu’elle ait si peu de place à l’antenne, alors qu’elle est la seule langue africaine dans laquelle des émissions sont émises. Les Comores souhaitent que le volume horaire des programmes en kiswahili soit augmenté.
Le représentant a fait remarquer que depuis le 30 mars 2007, l’Autorité française de régulation des communications électroniques et des postes a décidé de manière unilatérale à changer le code pays de l’île comorienne Mayotte -passant de 269 à 262-, violant ainsi de manière flagrante la résolution 3385 du 12 novembre 1975 qui a admis l’archipel des Comores composé des îles Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grand Comores en tant que membre des Nations Unies. Ce code avait été attribué par l’Union internationale des télécommunications (UIT) à l’archipel des Comores dès son accession à l’indépendance le 6 juillet 1975. C’est pourquoi, le Gouvernement des Comores estime, a indiqué son représentant, que la décision de la France à cet égard n’est pas conforme au droit international des télécommunications et constitue une violation flagrante des recommandations de l’UIT. Le Gouvernement des Comores, qui condamne cette modification, entend saisir l’Union africaine, les Nations Unies et l’UIT.
M. SUHY (République dominicaine), qui s’exprimait au nom du Groupe de Rio, a assuré que le processus de régionalisation n’avait pas produit les effets escomptés, mais avait également été coûteux. Le Groupe de Rio estime que ce processus a vécu, a-t-il déclaré. Le représentant a rappelé l’appui du Groupe de Rio à l’étude minutieuse de toutes les possibilités de réformes afin que le Département de l’information puisse transformer son mode de fonctionnement de façon à améliorer le service d’information et de communication dans le monde.
Exerçant son droit de réponse suite à l’intervention du représentant d’Israël, l’Observateur permanent de la Palestine a rejeté les accusations d’Israël, estimant que le programme du Département de l’information pour la Palestine permettait de sensibiliser l’opinion internationale à la situation dans les territoires occupés. Le programme propose également des formations pour les journalistes qui souhaitent se perfectionner. La résolution de l’Assemblée générale qui reconduit ce programme reçoit, chaque année, l’approbation d’une majorité d’États Membres, ce qui montre son utilité aux yeux de la communauté internationale, a conclu l’Observateur.
M. KIYO AKASAKA, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, dans ses remarques concluant le débat général du Comité de l’information a affirmé, en écho à l’intervention du représentant de l’Inde, que la question la plus importante sur laquelle il convenait de se concentrer était la manière de rendre le travail du Département le plus pertinent possible et le plus accessible au plus grand nombre. Il a ainsi repris l’image utilisée par le représentant de la Chine, comparant le Département à une fenêtre d’une maison que serait l’ONU. La démarche stratégique suivie par le Département permet d’assurer une plus grande efficacité, a-t-il également déclaré. Toutefois, les thèmes prioritaires qu’il a identifiés au début du débat général sont des thèmes généraux qui regroupent un grand nombre d’autres questions, notamment celle du développement de l’Afrique, mentionnée par la représentante du Maroc, a-t-il poursuivi. La contribution sur le terrain des centres d’information des Nations Unies, à cet égard, a été soulignée par un grand nombre d’intervenants, a-t-il dit. Répondant à plusieurs délégations qui avaient plaidé pour que les centres d’information des Nations Unies soient dotés de ressources supplémentaires, en termes financiers et de personnel, le Secrétaire général adjoint a indiqué que le Département était confronté à des contraintes financières qui limitaient la disponibilité des ressources. Le Secrétaire général adjoint a, par ailleurs, indiqué qu’une enquête serait menée cette année en vue d’évaluer le rôle des centres d’information au sein des équipes de pays des Nations Unies. Il a, à cet égard, remercié les pays hôtes pour leur contribution.
M. Akasaka a dit avoir pris note des commentaires faits par de nombreuses délégations concernant les efforts du Département de l’information en vue d’améliorer le multilinguisme sur le site Web ainsi que de l’importance qu’elles attachent au Centre des nouvelles et à la Radio de l’ONU. Il a assuré que le Département était déterminé à améliorer davantage encore ses efforts en faveur de la parité entre toutes les langues officielles sur le site Web et qu’il était tout aussi engagé à maintenir la qualité de production et de diffusion du Centre des nouvelles et de la Radio. Grâce à ces médias et à la vidéo, le Département continuera à relater l’information des Nations Unies non seulement objectivement, de façon précise et équilibrée, mais aussi de manière concrète et humaine, montrant ainsi simplement comment l’Organisation rend service aux gens ordinaires dans leur vie de tous les jours, a-t-il déclaré.
Le Secrétaire général adjoint a également indiqué que, dans le cadre de ses efforts en vue d’élargir sa portée afin que plus de personnes à travers le monde puissent entendre les messages de l’ONU dans des langues qu’elles peuvent comprendre, la Section de la Radio du Département diffusait des programmes non seulement dans les six langues officielles, mais aussi dans sept autres langues non officielles, à savoir le bangla, le français/créole, l’hindi, l’indonésien, le kiswahili, le portugais et l’urdu. Il a, en outre, souligné que le centre de partage des connaissances de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld s’attachait à rendre ses services disponibles dans toutes les langues officielles, grâce, entre autres, à un site Web spécialisé disponible dans la totalité des six langues officielles.
Le Secrétaire général adjoint, s’agissant de la demande exprimée par plusieurs délégations de voir les communiqués de presse publiés dans d’autres langues officielles de l’ONU, a rappelé que l’Assemblée générale avait décidé que le français et l’anglais seraient les deux langues de travail de l’Organisation. Des ressources ont été allouées à cet effet, a-t-il dit, précisant que le Département ne disposait pas de ressources supplémentaires pour assurer ce service dans d’autres langues. M. Akasaka a également indiqué que serait entreprise une évaluation des infrastructures techniques que nécessiterait, comme l’a proposé la Fédération de Russie, une retransmission en russe de réunions officielles de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité ou de l’ECOSOC, de même que les implications financières.
Le Secrétaire général adjoint a estimé que la volonté manifestée par plusieurs pays de voir le Département de l’information recevoir les ressources nécessaires pour qu’il s’acquitte plus efficacement de son mandat témoignait bien de la valeur que le Comité attachait à ses travaux. Il a conclu son intervention en soulignant que le Département s’efforçait de donner un visage humain à l’Organisation.
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À l’intention des organes d’information • Document non officiel