LE DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION (DPI) ACCRÉDITE 19 ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES ET EN RETIRE 24 AUTRES
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Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
60ème Conférence annuelle DPI/ONG
Matin et après-midi
SOIXANTIÈME CONFÉRENCE ANNUELLE DU DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION POUR LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES, INTITULÉE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES: NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS (EN COURS)
SOIXANTIÈME CONFÉRENCE ANNUELLE DU DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION POUR LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES
Déclarations
M. KIYOAKASAKA, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a déclaré que cette réunion portait sur l’un des principaux enjeux de notre temps que le Secrétaire général a identifié comme l’une des priorités de notre Organisation: les changements climatiques et l’impact qu’ils peuvent avoir sur chacun d’entre nous. Il s’est déclaré satisfait que ce thème ait été retenu comme le thème principal de cette Conférence DPI/ONG. Elle constitue l’une des manifestations importantes organisées sous l’égide des Nations Unies concernant cette question, avant la Réunion de haut niveau du 24 septembre, convoquée par le Secrétaire général; la parution en novembre du rapport sur le développement humain et de celui du Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques; et de la Conférence de Bali, qui sera organisée en décembre.
M. Akasaka a émis l’espoir que les délibérations qui se tiendront pendant les trois jours à venir contribueront à cette série d’efforts continus déployés au niveau mondial en vue de trouver des solutions collectives et individuelles à ce défi urgent. C’est seulement à travers de telles interactions que nous pourrons faire une différence, a conclu le Secrétaire général adjoint.
Mme MARJORIE TIVEN, Commissaire de la ville de New York pour les Nations Unies, a souhaité la bienvenue aux conférenciers au nom du maire de New York,
M. Michael Bloomberg. L’intervenante a insisté sur le caractère « vitale » de la question du réchauffement climatique, une question qui a été négligée depuis trop longtemps. Mme Tiven a également souligné les efforts conjoints engagés par l’administration de la ville de New York pour mettre sur pied un plan destiné à lier prospérité économique et respect de l’environnement. Les mesures adoptées en ce sens, a-t-elle précisé, doivent accompagner les politiques d’emploi, de sécurité ou encore celles intéressant le développement de nos structures et installations touristiques.
Mme Tiven a poursuivi en indiquant que d’ici à 2030, la ville de New York compterait un million d’habitants supplémentaires, une telle croissance devant tenir compte de l’impact des effets du réchauffement climatique qui rendront plus vulnérables tout particulièrement les mégalopoles côtières. Enfin, Mme Tiven a rappelé qu’en décembre dernier, le maire de New York, Michael Bloomberg, avait défini un plan de développement urbain vert afin de faire de New York la première ville écologique des États-Unis. Vingt et une initiatives ont été établies, l’accent étant mis sur cinq domaines prioritaires, à savoir la terre, l’air, les moyens de transport, l’eau et l’énergie, a conclu Mme Tiven.
Mme SHEIKA HAYA RASHED AL KHALIFA (Bahreïn), Présidente de la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale, a déclaré que la présence de la société civile était indispensable pour relever le défi que constituent les changements climatiques. Ce phénomène, a-t-elle ajouté, ne connaît pas de frontière et concerne chacun d’entre nous. Ainsi, le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental a confirmé la relation directe et indiscutable qui existe entre les activités humaines et le réchauffement de la planète. Or, nous savons que des catastrophes climatiques encore plus importantes que celles que nous avons déjà observées se produiront à l’avenir. L’élan de la société civile dans la lutte contre ce phénomène peut être mis à profit pour lancer des initiatives sur le terrain et sensibiliser l’opinion publique aux actions susceptibles d’améliorer la situation. Nous avons un impératif moral, a-t-elle affirmé, de protéger notre environnement: c’est une responsabilité commune pour les pays pauvres comme pour les pays riches, les pays développés ou en développement. Toute mesure conçue pour résoudre le problème que constituent les changements climatiques, a précisé la Présidente de l’Assemblée générale, ne peut cependant se faire au détriment de la croissance économique, mais doit au contraire s’intégrer dans les efforts de développement, notamment en mettant l’accent sur les transferts de technologies vers les pays les plus défavorisés. Nous savons très bien que l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles aura un impact sur des sociétés déjà fragilisées. C’est pourquoi, a-t-elle souligné, il faut que tous les pays soient prêts à passer à l’action. Sans la participation de tous les secteurs de la société, a souligné la Présidente de l’Assemblée générale, nous ne saurons atteindre nos objectifs. Or, les Nations Unies sont le lieu idéal pour coordonner les efforts des différents acteurs, a-t-elle rappelé. La relation entre l’ONU et la communauté des ONG trouve ses bases dans nos chartes respectives et la présente Conférence illustre la fermeté des liens qui existent entre l’ONU et les ONG, a-t-elle conclu.
Mme ASHA ROSE MIGIRO, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a salué, au nom du Secrétaire général de l’ONU, actuellement en déplacement au Soudan, la présence des très nombreux représentants d’organisations non gouvernementales (ONG) et de la société civile. Mme Migiro a également remercié ces participants pour leur rôle dans la mobilisation croissante à l’échelle mondiale des opinions publiques dans des domaines tels que les droits de l’homme et la paix et la sécurité humanitaires. Aujourd’hui, a-t-elle ajouté, le partenariat entre les Nations Unies et la communauté des ONG touche virtuellement tous les secteurs clefs de l’action des Nations Unies dans le monde, y compris le défi posé par les effets du réchauffement climatique sur l’environnement.
La Vice-Secrétaire générale a ensuite évoqué les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques qui, a-t-elle dit, a apporté les preuves scientifiques de ce phénomène dû pour l’essentiel aux activités de l’homme. Mme Migiro a indiqué que les effets du phénomène étaient déjà visibles, poussant les pays à définir un processus de développement planétaire nouveau et durable. De l’avis de la Vice-Secrétaire générale, combattre les réchauffements climatiques représente une opportunité de rompre avec le passé, de s’engager dans des voies de développement économiques respectueuses de la biodiversité et des divers capitaux naturels.
Rappelant que le Secrétaire général des Nations Unies a fait des changements climatiques l’une des priorités de son mandat, Mme Migiro a estimé que relever un tel défi requérait un effort conjoint, associant ensemble les gouvernements, le secteur privé et les acteurs de la société civile. De ce point, a-t-elle encore dit, des engagements importants ont déjà été pris, dans le cadre notamment de l’Union européenne pour réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre. La Vice-Secrétaire générale a par ailleurs salué les efforts du Brésil pour contrer la déforestation de l’Amazonie, ou encore ceux de la Chine et de l’Inde en vue de réduire la consommation d’énergie de ces pays. Pour ce qui est de l’Organisation elle-même, elle a indiqué que la rénovation du Siège, à New York, s’effectuerait en tenant compte de la nécessité d’adapter les bâtiments de l’ONU à la « révolution verte. »
Mme Migiro a, en conclusion, appelé les États Membres à redoubler d’efforts pour sensibiliser leur population à la Réunion de haut niveau sur les changements climatiques qui aura lieu dans deux semaines à New York. L’objectif de tous à ce stade est de parvenir à un accord global dans le cadre de la Conférence de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Bali en décembre prochain, a-t-elle dit.
M. ACHIM STEINER, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), s’est déclaré heureux de voir les ONG siéger aux places habituellement réservées aux États Membres, car cela témoigne des responsabilités qui incombent à tous les acteurs. Les changements climatiques sont en effet un défi universel qui ne pourra être résolu qu’en joignant nos efforts, a-t-il souligné. Un peu plus tôt cette année, un rapport scientifique, celui du Groupe d’experts intergouvernemental, a attiré l’attention sur la gravité du problème posé par le réchauffement climatique et sur ses conséquences à moyen terme, a souligné M. Steiner. Le réchauffement climatique touche à tous les aspects de l’ensemble des activités de tous les acteurs en présence. Quel type de croissance économique voulons-nous obtenir? a-t-il ensuite demandé. Une croissance économique qui respecte notre environnement ou une croissance économique qui le détruit? Cette question est également liée à celle de l’équité, puisque ce sont les pays les plus pauvres qui supportent les conséquences les plus graves des changements climatiques, alors que ce sont les pays les plus riches qui en sont à l’origine. Rappelant qu’un millième du PIB mondial sur 30 ans serait nécessaire pour mettre en place des mesures d’atténuation efficaces, M. Steiner a indiqué que cet effort ne devait pas être consenti de la même manière par tous les pays. Les changements climatiques peuvent être perçus comme un défi, mais aussi comme une chance, a-t-il noté. Ainsi, un pays comme l’Allemagne a pu devenir le premier producteur mondial d’électricité à base d’énergies renouvelables sans que cela se fasse au détriment de sa croissance économique. Souvent blâmées, les Nations Unies ont pourtant su mobiliser les acteurs mondiaux en vue de lutter contre les changements climatiques. Avant de conclure, M. Steiner a lancé un appel à la société civile pour redynamiser son élan en faveur de cette lutte.
Mme JOAN KIRBY, Présidente du Comité exécutif des organisations non gouvernementales travaillant avec le Département de l’information, a souligné la dimension planétaire et « considérable » des défis en matière de réchauffement climatique. Elle a insisté sur la nécessité des politiques à répondre à ce défi, « dont le Secrétaire général des Nations Unies a fait l’une des priorités de son mandat ». Mme Kirby a ensuite relevé le caractère injuste des effets des changements climatiques, les pays riches ayant continué de prospérer au cours des dernières décennies tandis que leurs émissions de gaz à effet de serre ont donné lieu au problème auquel nous faisons désormais face ». L’intervenante a ajouté que c’était les pays pauvres qui, demain, seraient les premiers à subir la gravité accrue des sécheresses, des inondations, de la faim et des maladies qu’entraîne le réchauffement climatique. La crise du Darfour a été décrite comme étant la conséquence de plus de 20 ans de sécheresse qui avait précédé l’éclatement du conflit, encore expliqué Mme Kirby. C’est pourquoi, elle a souhaité une participation active et nombreuse de tous à l’occasion des ateliers et tables rondes organisés dans le cadre de la présente Conférence.
Mme RENATE BLOEM, Présidente de la Conférence des organisations non gouvernementales travaillant avec le Département de l’information (DPI), a estimé que la question des changements climatiques, à l’ordre du jour de la présente Conférence, était essentielle pour la communauté internationale. Même dans les pays les plus récalcitrants, les gouvernements se rendent aujourd’hui compte que les catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes sont liées aux activités humaines, même lorsqu’elles sont involontaires. La Convention d'Aarhus, qui règlemente l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement, a rappelé
Mme Bloem, indique que le développement ne peut se faire qu’avec la participation de toutes les parties prenantes, y compris la société civile. Même si elle ne concerne que les pays couverts par la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE), cet instrument pourrait constituer un précédent pour d’autres pays tentés de prendre en compte le point de vue des ONG dans l’élaboration de leurs mesures, a suggéré Mme Bloem.
M. RICHARD JORDAN, Président de la soixantième Conférence annuelle du Département de l’information pour les ONG, a indiqué qu’exactement 2 506 participants venus de 80 pays s’étaient inscrits pour la présente Conférence, dont « 400 représentent des associations de jeunes ». Cette Conférence, a-t-il dit, aidera à réfléchir sur les raisons du manque de progrès en ce qui concerne la lutte contre les effets néfastes du réchauffement climatique. M. Jordan, après être revenu sur le programme détaillé de la présente Conférence, a souhaité que la déclaration finale contribue à mieux comprendre les défis posés par ce phénomène qui « engage l’avenir de la communauté humaine tout entière ».
A suivre…
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