LE COMITÉ DE LUTTE CONTRE LA DISCRIMINATION À L’ÉGARD DES FEMMES ACHÈVE LES TRAVAUX DE SA TRENTE-HUITIÈME SESSION
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Comité pour l’élimination de la discrimination FEM/1633
à l’égard des femmes 1er juin 2007
Trente-huitième session
791e séance – après-midi
LE COMITÉ DE LUTTE CONTRE LA DISCRIMINATION À L’ÉGARD DES FEMMES ACHÈVE LES TRAVAUX DE SA TRENTE-HUITIÈME SESSION
Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a achevé, ce soir, ses travaux entamés le 14 mai dernier et qui ont été consacrés à l’examen de la condition de la femme en Serbie, en Sierra Leone, au Vanuatu, au Pakistan, au Mozambique, en République arabe syrienne, en Mauritanie et au Niger. Ces pays, parties à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), présentaient pour la première les mesures qu’ils ont prises aux plans juridique, administratif et autres pour éliminer les discriminations dont sont victimes leurs citoyennes.
Le rapport final* du Comité, qui contiendra les conclusions, observations et recommandations finales des 23 experts indépendants qui le composent, sera publié à une date ultérieure comme document officiel et transmis aux gouvernements concernés.
Pour Mme Dubravka Šimonović, la Présidente du Comité, qui est aussi l’experte de la Croatie, le Comité a accru son efficacité, qui a permis au cours de l’année écoulée de se pencher sur la condition de la femme dans 23 pays. Avec la prochaine session du Comité, qui aura lieu du 23 juillet au 10 août, ce chiffre passera à 38, ce qui représente un nombre inégalé dans l’histoire de cet organe. La Présidente a félicité le Vanuatu pour son accession, le 18 mai, au Protocole facultatif à la Convention CEDEF, qui permet à des femmes ou à des groupes de femmes de saisir le Comité pour de graves violations de leurs droits une fois tous les recours nationaux épuisés. Le nombre d’États parties est désormais de 87.
La Présidente a par ailleurs rappelé que pour la première fois depuis très longtemps, le Comité avait examiné des rapports initiaux qui parfois étaient combinés à des rapports périodiques. Elle a rappelé que la soumission du rapport initial par l’État partie dans l’année qui suit la ratification de la Convention est une étape critique des efforts que consent un État pour traduire l’égalité entre les sexes dans la réalité. La préparation d’un rapport initial, a aussi relevé la Présidente, permet à un État de lancer un large processus consultatif avec les acteurs de la société, de revoir sa législation et ses politiques et de collecter des données ventilées par sexe. Elle a annoncé que les Bahamas, la République centrafricaine, la Grenade et les Seychelles avaient été invités à présenter d’ici la fin de 2008 leurs rapports initiaux qui sont dus depuis 10 ans ou plus.
La Présidente a également précisé que cette session avait permis de progresser dans la formulation de deux recommandations générales relatives aux femmes migrantes et à l’article 2 de la Convention, qui porte sur toutes les mesures appropriées qu’un pays se doit de prendre pour éliminer la discrimination envers les femmes.
Mme Rachel Mayanja, Secrétaire générale adjointe et Conseillère spéciale du Secrétaire général pour les questions de genre et la promotion de la femme, a relevé, quant à elle, que la prévalence de nombreuses formes de violence à l’égard des femmes, l’exploitation sexuelle et le trafic des femmes et des fillettes, étaient des questions récurrentes. D’autre part, bien que certains États aient adopté des mesures temporaires spéciales, la participation des femmes à la vie politique reste très réduite dans la plupart des États présents à la session. Néanmoins, le Mozambique a une femme Premier Ministre et fait parti des 10 premiers États au monde en termes de participation féminine dans les parlements, a noté la Conseillère spéciale. Parmi les obstacles auxquels font face les femmes, Mme Mayanja a également relevé le manque de données ventilées par sexe, la persistance des stéréotypes ainsi que les difficultés rencontrées par les femmes sur le marché du travail et dans l’éducation.
De son côté, Mme Carolyn Hannan, Directrice de la Division pour la promotion de la femme, a expliqué que la Commission de la condition de la femme allait étudier, à sa cinquante-deuxième session, en 2008, le financement de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes. Le panel informel, réuni en mars dernier, a identifié les différentes sources de financement de l’égalité des genres comme une priorité devant être prise en compte, a-t-elle rappelé. Ceci comprend les budgets nationaux, l’aide publique au développement et les financements du secteur privé. En outre, la Commission évaluera les progrès accomplis dans la mise en œuvre des conclusions adoptées lors de sa quarante-huitième session sur « La participation égale des femmes dans la prévention, la gestion et la résolution des conflits et la reconstruction de la paix postconflit ».
La Division pour la promotion de la femme envisage de tenir une réunion de Groupe d’experts sur le financement de l’égalité des genres du 4 au 7 septembre à Oslo, en Norvège, a aussi annoncé Mme Hannan. Une discussion en ligne aura également lieu en juin/juillet et se concentrera sur le financement public de l’égalité des genres, l’assistance bilatérale et multilatérale, et les fonds et fondations, a-t-elle ajouté.
*le projet de rapport final est publié sous la côte CEDAW/C/2007/II/L.1
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel