LE COMITÉ CONTRE LA DISCRIMINATION À L’ÉGARD DES FEMMES OUVRE SA SESSION ET SE PENCHE POUR LA PREMIÈRE FOIS SUR LA SITUATION DES FEMMES TADJIKES
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Comité pour l’élimination de la
discrimination à l’égard des femmes
756e séance – matin
LE COMITÉ CONTRE LA DISCRIMINATION À L’ÉGARD DES FEMMES OUVRE SA SESSION ET SE PENCHE POUR LA PREMIÈRE FOIS SUR LA SITUATION DES FEMMES TADJIKES
Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, organe chargé de suivre l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) a ouvert, ce matin, ses travaux. Les 23 experts indépendants se pencheront du 15 janvier au 2 février sur la situation des femmes au Tadjikistan, pays qui soumet le bilan de son action pour la première fois. Le Comité étudiera aussi ce qu’ont fait l’Autriche, l’Azerbaïdjan, la Colombie, la Grèce, l’Inde, le Kazakhstan, les Maldives, la Namibie, les Pays-Bas, le Nicaragua, le Pérou, la Pologne, le Suriname et le Viet Nam pour être en conformité avec la Convention CEDEF.
La Convention, qui est composée d’un préambule et de 30 articles, définit ce qui constitue la discrimination. Elle est le seul instrument des droits de l’homme qui affirme les droits reproductifs des femmes et identifie les cultures comme des éléments influençant les rôles dévolus à chaque sexe. Les États parties à la Convention se sont engagés juridiquement à mettre fin aux formes politiques, économiques, sociales, culturelles, civiques, ou de toute autre nature, de discrimination envers les femmes. Ils se sont également engagés à présenter, tous les quatre ans, au Comité les mesures qu’ils ont prises pour donner effet aux articles de fond de ce texte considéré comme une véritable Charte des droits de la femme.
Mme Rachel Mayanja, Sous-Secrétaire générale et Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, a rappelé que cette trente septième session du Comité se déroulait à un moment important pour les Nations Unies. Ainsi, elle a estimé que le mandat du Secrétaire général Ban Ki-moon débutait sur une note positive pour les femmes, ce dernier en ayant nommé trois sur les cinq postes qu’il a pourvus à ce jour: Asha-Rose Migiro comme Vice-Secrétaire générale, Alicia Barcena Ibarra, en tant que Secrétaire général adjointe à la gestion, et Michèle Montas en tant que Porte-parole du Secrétaire général. Le Secrétaire général a donc donné suite à son engagement envers la parité entre les sexes et la promotion des femmes, a-t-elle souligné.
Elle a de plus déclaré que le Secrétaire général avait apporté son soutien aux recommandations du Groupe de haut niveau sur la cohérence dans l’ensemble du système qui a, entre autres, proposé l’établissement d’un organe unique au sein de l’ONU pour les questions de parité entre les sexes et de promotion de la femme. Ceci, a-t-elle poursuivi, devrait aboutir à la création d’un poste de Secrétaire général adjoint à la tête de cet organe.
Par ailleurs, Mme Mayanja a fait part de l’engagement de son bureau et de la Division pour la promotion de la femme pour parvenir à la ratification universelle de la Convention. Regrettant que cet objectif n’ait pas été atteint en 2000, comme prévu dans la Plate-forme d’action de Beijing, elle a toutefois souligné les progrès accomplis dans la ratification de la Convention. Depuis la dernière session, les Îles Cooks et le Monténégro l’ont ratifiée, a-t-elle précisé, portant le nombre d’États parties à 185. Elle a également noté que 83 pays étaient désormais parties au Protocole facultatif depuis la ratification de ce texte par l’Arménie, la Bulgarie, le Monténégro et la République de Corée.
Mme Carolyn Hanann, Directrice de la Division de la promotion de la femme a dressé le bilan de l’année écoulée au sein de sa Division, en précisant que désormais le Conseil des droits de l’homme assumait les fonctions de Secrétariat du Comité, ce qui devrait favoriser à son avis une plus grande interaction entre les deux organes. Celle-ci a, par ailleurs, souligné qu’en raison de la biennalisation des résolutions du Comité, celui-ci n’a soumis aucun projet de résolution à l’Assemblée générale. Toutefois, la violence à l’égard des femmes a reçu une attention soutenue au cours de la soixante et unième session, avec la parution de l’Étude du Secrétaire général sur toutes les formes de violence à l’égard des femmes. C’est ainsi que dans sa résolution relative à cette question, l’Assemblée a formulé une série de recommandations et de nombreuses activités de suivi sont en cours.
La Directrice a aussi précisé que les préparatifs pour la tenue de la cinquante et unième session de la Commission de la condition de la femme étaient en cours. Les travaux de la Commission, qui se réunira du 26 février au 9 mars, auront pour thème prioritaire l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la fillette. Ce thème donnera lieu à une table ronde au niveau ministériel et à deux réunions d’experts. La Commission de la condition de la femme a invité le Comité à contribuer à ses travaux, ses experts pouvant participer à une table ronde sur la question.
La Directrice a ensuite passé en revue d’autres activités comme la tenue d’un dialogue de haut niveau en août dernier avec le Gouvernement de l’Afghanistan, d’un atelier de travail avec le Gouvernement de Sierra Leone, d’un atelier de travail sous-régional à Bangkok ou encore la tenue d’une session de travail avec l’Union interparlementaire en octobre dernier.
Présentant le rapport de l’ancienne Présidente du Comité, Rosario Manalo, sur les activités entreprises entre les trente sixième et trente septième sessions, Mme Mary Shanti Dairiam (Malaisie), Rapporteur du Comité, a indiqué que l’Assemblée générale avait, comme à son habitude, invité le Comité à s’exprimer lors de sa soixante et unième session cet automne. Elle de plus fait part des évolutions touchant le transfert des fonctions de Secrétariat du Comité au Conseil des droits de l’homme. À cet égard, elle a rappelé que les experts du Comité souhaitaient avoir un débat approfondi sur cette question lors de la présente session.
Quant à Mme Christine Brautigam, Chef de la section des droits de la femme de la Division pour la promotion de la femme, elle a souligné que deux institutions spécialisées des Nations Unies, la FAO et l’UNESCO, avaient présenté leurs rapports au Comité pour cette session, en application de l’article 21 de la Convention. S’agissant des méthodes de travail du Comité, cette dernière a
également indiqué que les expertes étaient saisies d’un rapport qui résumait les faits récents survenus dans le régime des droits de l’homme, dont les mesures adoptées par l’Assemblée générale. Ce rapport recommande également au Comité certaines mesures visant à encourager les pays qui ont du retard dans la soumission de leur premier rapport, a-t-elle ajouté.
Mme Cokcer Apia, Coprésidente du Groupe de travail présession, a indiqué que cinq membres avaient participé au travail pré-session qui a porté sur la formulation de recommandations générales et d’un projet de liste de questions portant sur la comparaison analytique des rapports et autres documents pertinents. Le Groupe de travail a tenu des réunions à huis clos avec deux ONG qui ont fournit des informations sur un État partie. En préparant la liste des questions, nous avons accordé une attention particulière aux réponses fournies par les États à la suite des recommandations précédentes, a-t-elle dit.
Le Comité a procédé à l’élection de cinq nouveaux experts et à la réélection de sept experts suivants: Mme Ferdous Ara Begum (Bangladesh), Mme Saisuree Chutikul (Thaïlande), Mme Hazel Gumede Shelton (Afrique du Sud), Mme Ruth Halperin-Kaddari (Israël), Mme Violeta Neubauer (Slovénie), Mme Meriem Belmihoub-Zerdani (Algérie), Mme Dorcas Coker-Appiah (Ghana), M. Cornelius Flinterman (Pays-Bas), Mme Naela Gabr (Égypte), Mme Pramila Patten (Maurice), Mme Fumiko Saiga (Japon) et Mme Drubravka Šimonović (Croatie). Les autres membres du Comité sont: Mme Magalys Arocha Dominguez (Cuba), Mme Mary Shanthi Dairiam (Malaisie), Mme Tiziana Maiolo (Italie), Mme Silvia Pimentel (Brésil), Mme Hanna Beate Schöpp-Schilling (Allemagne), Mme Heisoo Shin (République de Corée), Mme Anamah Tan (Singapour), Mme Maria Regina Tavares da Silva (Portugal) et Mme Zou Xiaoqiao (Chine).
Le Comité a aussi procédé à l’élection de son Bureau en portant à sa présidence Mme Drubravka Šimonović (Croatie) et à sa vice-présidence Mme Françoise Gaspard (France), Mme Glenda Simms (Jamaïque), Mme Naela Gabr (Égypte). Mme Mary Shanti Dairiam (Malaisie) a été élue Rapporteure.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel