DES MESURES PRAGMATIQUES SONT INDISPENSABLES POUR CLORE LE CHAPITRE COLONIAL DE L’HUMANITÉ, DÉCLARE LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE
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DES MESURES PRAGMATIQUES SONT INDISPENSABLES POUR CLORE LE CHAPITRE COLONIAL DE L’HUMANITÉ, DÉCLARE LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE
(Publié le 1er mars – retardé à la traduction)
On trouvera ci-après la déclaration faite par la Vice-Secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies, Mme Asha-Rose Migiro, lors de l’ouverture de la session du Comité spécial de la décolonisation en 2007, qui s’est tenue à New York, le 22 février:
C’est avec plaisir que je me joins à vous alors que j’entame à peine mon mandat en tant que Vice-Secrétaire générale.
Le mouvement de la décolonisation a été étroitement associé à l’histoire de l’Organisation des Nations Unies, et faisait d’ailleurs partie de la vocation de base de l’Organisation.
Le début des années 60 a vu naître une montée en puissance de cette aspiration, avec l’adoption de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et la création du Comité spécial.
Quarante ans plus tard, la décolonisation représente pour l’Organisation une entreprise réussie, même si elle est inachevée.
À l’heure actuelle, on compte encore 16 territoires non autonomes en Afrique, en Europe, en Amérique latine et les Caraïbes et dans le Pacifique. Il est donc manifeste qu’il reste encore beaucoup à faire.
Il incombe à l’Organisation des Nations Unies et à la communauté internationale de trouver une solution rapide, efficace et durable en vue de parvenir à l’élimination totale du colonialisme. Et si nous voulons clore ce chapitre dans les affaires de l’humanité, nous devons mettre l’accent sur les mesures pragmatiques à prendre à cette fin.
Les îles Tokélaou, territoire du Pacifique, offrent l’une des perspectives les plus prometteuses pour l’année à venir. Comme vous le savez, les îles Tokélaou ont organisé, en février dernier, un référendum sur une mesure les conviant à se prononcer en faveur de l’autonomie en libre association avec la Nouvelle-Zélande, Puissance administrante. Ce référendum n’a pas réuni la majorité des deux tiers qui était requise pour assurer un changement de statut. Il n’en reste pas moins que la Nouvelle-Zélande et les îles Tokélaou sont convenues par la suite de poursuivre le processus en tenant un autre référendum en novembre 2007, ce qui témoigne du fait que la volonté politique de la Puissance administrante est indispensable.
Je sais que vous partagez avec moi l’espoir que l’exemple des îles Tokélaou et la volonté renouvelée des parties d’organiser un référendum inciteront d’autres puissances administrantes de territoires à progresser dans la voie de l’autodétermination des peuples des territoires en question. Il va sans dire que la coopération des puissances administrantes est déterminante à cet égard. Elles doivent veiller à ce que les vues des populations de ces territoires soient prises en considération, tenir dûment compte des aspirations politiques de ces populations et les aider à mettre progressivement en place leurs institutions politiques autonomes. À cette fin, j’encourage vivement toutes les puissances administrantes à faire preuve d’un état d’esprit positif. Elles doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour mobiliser la volonté politique indispensable à la réalisation des principes consacrés dans la Charte des Nations Unies.
Je rends hommage au travail remarquable accompli par le Comité spécial et le remercie de son attachement indéfectible à la Déclaration et à la Charte des Nations Unies. Alors que s’ouvre votre nouvelle session, je tiens à vous assurer que le Secrétariat continuera à appuyer sans réserve votre action.
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