LA TROISIÈME RÉUNION DES ÉTATS PARTIES À LA CONVENTION SUR LES TRAVAILLEURS MIGRANTS A LIEU À NEW YORK
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Convention internationale sur la protection
des droits de tous les travailleurs
migrants et des membres de leur famille
2e séance – matin
LA TROISIÈME RÉUNION DES ÉTATS PARTIES À LA CONVENTION SUR LES TRAVAILLEURS MIGRANTS A LIEU À NEW YORK
La Troisième Réunion des États parties à la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille s’est ouverte ce matin sous la Présidence de M Milos Prica de la Bosnie-Herzégovine qui a été élu par acclamation. Il remplace M. Fayssal Mekdad de la République arabe syrienne.
Ouvrant la réunion, M. Ngonlardje Mbaidjol, Directeur du Bureau du Haut Commissariat aux droits de l’homme à New York, a indiqué que le nombre d’États parties à la Convention est passé, depuis la dernière session de décembre 2005, de 34 à 37 membres, avec l’adhésion de l’Albanie, de l’Argentine et de la Mauritanie. La Convention ne pourra être efficace pour la protection des travailleurs migrants et des membres de leur famille que si les États qui y sont parties représentent toutes les régions du monde, incluant pays de destination et pays d’origine, a-t-il fait observer. Il a expliqué que le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme continue à œuvrer en ce sens par le biais de sa campagne pour une ratification universelle.
M. Mbaidjol a rappelé que le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a, à ce jour, tenu sept sessions. Les rapports initiaux de neuf États parties ont été reçus, parmi lesquels quatre (l’Égypte, l’Équateur, le Mali et le Mexique) ont déjà été examinés, a-t-il précisé. Puis, il a exhorté les États parties restants à transmettre sans délai leurs rapports initiaux, afin d’assurer la continuité et le renforcement des travaux du Comité. D’autre part, il s’est réjoui de ce que le Guatemala soit le premier État à avoir fait, en septembre dernier, des déclarations sur les articles 76 et 77 de la Convention, reconnaissant ainsi la compétence du Comité de considérer les communications des autres États parties (article 76) et des individus (article 77) pour les cas de violations de la Convention. Il a encouragé les autres États parties à suivre cet exemple.
La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille est entrée en vigueur le 1er juillet 2003 après atteinte du seuil de vingt ratifications en mars de la même année. Elle souligne le lien entre les migrations et les droits de l’homme, son but étant de protéger les travailleurs migrants et les membres de leur famille. Plus de 190 millions de migrants, notamment des travailleurs migrants, des réfugiés, des requérants d'asile, des immigrés permanents et autres, vivent et travaillent dans un pays dont ils ne sont pas originaires. Ils représentent environ 2% de la population mondiale.
La Convention ne crée pas de nouveaux droits pour les migrants mais vise à garantir l’égalité de traitement entre les migrants et les ressortissants nationaux et les mêmes conditions de travail. La Convention repose sur l’idée fondamentale que tous les migrants doivent avoir le droit à un minimum de protection. La Convention propose parallèlement de prendre des mesures pour éradiquer les mouvements migratoires clandestins, notamment en luttant contre la circulation d’informations erronées incitant les migrants potentiels à tenter leur chance illégalement, et en punissant les trafiquants de même que les employeurs de migrants en situation irrégulière.
La Réunion a aussi élu les membres de son Bureau qui est composé des vice-présidents suivants: M. Lebohang Fine Maema du Lesotho, M. Fazli Corman de la Turquie, Mme Luz Melon de l’Argentine.
Elle a aussi élu les cinq membres suivants au Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille pour remplacer ceux dont le mandat arrive à expiration: M. Ahmed Hassan El Borai de l’Egypte, M. Abdelhamid El Jamri du Maroc, Mme Elizabeth Cubias Medina d’El Salvador et M. Francisco Alba du Mexique. Le Comité, composé de dix experts, est chargé de surveiller l'application de la Convention par les États parties.
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