DH/4916

L’INSTANCE PERMANENTE SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES TIENDRA SA SIXIÈME SESSION AU SIÈGE DE L’ONU À NEW YORK DU 14 AU 25 MAI

11/05/2007
Conseil économique et socialDH/4916
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Communiqué de base                                         


L’INSTANCE PERMANENTE SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES TIENDRA SA SIXIÈME SESSION AU SIÈGE DE L’ONU À NEW YORK DU 14 AU 25 MAI


Cette session aura pour thème spécial « Les territoires, terres et ressources naturelles »


Plus d’un millier de représentants autochtones de toutes les régions du monde convergeront vers les Nations Unies la semaine prochaine pour rencontrer des représentants gouvernementaux, de hauts responsables de l’ONU, des chercheurs et des représentants de la société civile et exposer leurs points de vues, faire état de leurs préoccupations et suggérer des solutions en ce qui concerne leurs terres, territoires et ressources. La Sixième Session de l’Instance permanente sur les questions autochtones se tiendra au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York du 14 au 25 mai.  Le thème de cette année va au cœur même des efforts entrepris par les peuples autochtones pour obtenir la reconnaissance de leurs droits.


« Vu l’appétit grandissant des pouvoirs publics pour une croissance économique accrue, l’exploitation insensée des territoires et ressources des peuples autochtones continue sans relâche », a regretté Victoria Tauli-Corpuz, Présidente de l’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones.  Elle a ajouté que la majorité des dernières ressources naturelles de la planète (minéraux, eau douce, sources d’énergie potentielles, etc.) se trouvent sur des terres appartenant aux peuples autochtones. La possession de ces ressources, leur développement ou l’accès à celles-ci restent sujets à controverse.


Bien que ces dernières décennies, des progrès aient été faits dans le domaine de la reconnaissance légale des droits des peuples autochtones à la protection et au contrôle de leurs terres, territoires et ressources, cela ne s’est pas toujours traduit dans les faits. Les menaces qui pèsent sur les terres et territoires des peuples autochtones comprennent, entre autres, l’extraction de minerais, l’abattage des arbres, la contamination environnementale, la privatisation et les projets de développement, le classement de certaines terres comme zones protégées ou réserves de chasse, le recours à des semences génétiquement modifiées, à la technologie et à la monoculture.


En plus des débats sur le thème principal, cette session de l’Instance comprendra une demi-journée de débat sur la question des populations autochtones vivant en milieu urbain et des migrations. Même si la majorité d’entre eux vit  encore en zones rurales, les peuples autochtones ont de plus en plus tendance à émigrer vers des zones urbaines, que ce soit ou non de leur plein gré. Les facteurs les plus courants qui contribuent au départ des peuples autochtones de leurs terres et territoires comprennent la pauvreté, les facteurs environnementaux, les conflits, une protection légale insuffisante sur leurs terres et ressources et l’absence de services. Ils sont aussi motivés par la possibilité de trouver un meilleur emploi, des services de santé, un logement, une meilleure éducation, la participation à la vie politique, la reconnaissance sociale, une meilleure visibilité et autres bénéfices dont ils ne disposent pas sur leurs territoires.


« L’impact des zones urbaines sur les populations autochtones varie grandement. Certaines arrivent à s’adapter et à améliorer considérablement leur situation sans perte d’identité culturelle. Dans d’autres cas, les populations autochtones sont victimes de discrimination, d’exclusion et de violence, estime Elissavet Stamatopoulou, Chef du Secrétariat de l’Instance permanente sur les questions autochtones, au Département des affaires économiques et sociales de l’ONU.  L’Instance permanente est le seul endroit où les peuples autochtones peuvent exprimer leurs inquiétudes et en discuter avec les pouvoirs publics, l’ONU et la société civile. »


Pendant ces deux semaines, l’Instance débattra des peuples autochtones d’Asie, de l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations faites lors des sessions précédentes dans les domaines du développement économique et social, de l’environnement, de la santé, de l’éducation, de la culture et des droits de l’homme, ainsi que des objectifs du Millénaire pour le développement. Elle entendra aussi les rapports  de trois réunions régionales qui se sont tenues en Afrique, en Asie et en Amérique latine sur le thème « Les peuples autochtones et les indicateurs du bien-être ».


Le chiffre avancé est de 370 millions d’autochtones répartis dans 70 pays du monde.  Même s’ils se réclament de milieux géographiques et culturels très divers, ils partagent des traits communs : absence de soins de santé de base, accès limité à l’éducation, perte de contrôle sur leurs terres, pauvreté abjecte, déplacements, violations des droits de l’homme et marginalisation socioéconomique.


L’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones a été créée par le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) en juillet 2000. Elle est appelée à fournir des conseils d’expert et des recommandations sur les questions autochtones au système des Nations Unies, par l’intermédiaire du Conseil. Elle est aussi chargée de contribuer à une prise de conscience de la situation des populations autochtones, à l’intégration et à la coordination des activités concernant les questions autochtones au sein du système des Nations Unies ainsi qu’à la dissémination d’informations relatives à ces questions.


L’Instance permanente est composée de seize experts indépendants, qui travaillent en leur capacité propre. Le Conseil économique et social désigne ses membres, dont huit sont nommés par les gouvernements et huit autres par les organisations autochtones dans leurs régions.


Les initiatives visant à mettre en lumière les problèmes des peuples autochtones à un niveau international et intergouvernemental remontent à 1923, quand le chef Deskaheh de la Nation Cayuga se rendit à Genève dans le but de s’adresser à la Ligue des Nations et de défendre le droit de sa nation à vivre sur ses propres terres, obéir à ses propres lois et suivre sa propre foi. Le chef Maori Ratana se rendit lui aussi à Genève, en 1924, pour plaider la cause de son peuple. Bien qu’on leur ait refusé le droit de s’adresser à la Ligue des Nations, leur vision a nourri les générations suivantes.


La participation des peuples autochtones à des discussions et des programmes qui ont un impact sur leur vie est l’une des  grandes priorités de l’Instance permanente. Un Fonds d’affectation pour la deuxième Décennie internationale des populations autochtones du monde a été créé pour financer de petits projets consacrés à la culture, à l’éducation, à la santé, aux droits de l’homme, à l’environnement et au développement socioéconomique par et pour les peuples autochtones. Pour plus d’information à ce sujet, voir : http://www.un.org/esa/socdev/unpfii/en/second_trustfund.html.


Une exposition d’art autochtone qui coïncidera avec la session sera inaugurée le 15 mai à 18h15 dans le Hall des visiteurs des Nations Unies.


Pour de plus amples informations sur la sixième session de l’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones, veuillez voir : http://www.un.org/esa/socdev/unpfii/en/session_sixth.html.  Pour le secrétariat de l’Instance permanente, veuillez contacter Mirian Masaquiza, Secrétariat de l’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones, tél. : 917.367.6006, e-mail: IndigenousPermanentForum@un.org.


Pour les médias, veuillez contacter Renata Sivacolundhu, Département de l’Information, tél. : 212.963.2932, e-mail : sivacolundhu@un.org.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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