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Point de presse

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 8 FÉVRIER 2007

8 février 2007
Communiqué de pressePoint de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 8 FÉVRIER 2007


(La version française du Point de presse quotidien n’est pas

un document officiel des Nations Unies)


Ci-dessous les principaux points évoqués par Michèle Montas, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:


Liban


Le Secrétaire général est profondément préoccupé par les tirs échangés la nuit dernière entre les Forces armées libanaises et les Forces de défense israéliennes de part et d’autre de la Ligne bleue, plus précisément dans le secteur de Maroun Al Ras.  Les soldats libanais ont ouvert le feu après qu’un bulldozer israélien a franchi la barrière de séparation, apparemment dans le but de déminer la zone intermédiaire entre celle-ci et la Ligne bleue.  Cet échange de tirs constitue une violation de la cessation des hostilités définie par la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité.  Immédiatement déployés sur place, les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) ont exhorté les deux parties à cesser les hostilités.  La FINUL vérifie actuellement tous les faits relatifs à cet incident.  Le Secrétaire général encourage les parties à établir un mécanisme de coordination tripartite pour éviter qu’un incident de ce type se reproduise.  De telles violations mettent en effet en danger le calme fragile qui prévaut actuellement dans le sud du Liban depuis la mise en œuvre de la résolution 1701.  Le Secrétaire général appelle toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à s’abstenir de toute provocation et à se montrer responsables en appliquant les dispositions de ladite résolution.  Le Commandant de la FINUL, le général de division, Claude Graziano, a vivement encouragé les deux parties à mettre fin immédiatement aux hostilités, qui ont cessé hier vers 23 h 30.


Iraq – Droits de l’homme


La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Louise Arbour, a transmis aujourd’hui un document juridique au Haut Tribunal iraquien, qui réaffirme que le droit international interdit l’application de la peine de mort dans le cas de Taha Yassin Ramadan.  L’intervention de Mme Arbour fait suite à la décision du Tribunal de réexaminer la condamnation de M. Ramadan, coaccusé de Saddam Hussein, d’Awad Bandar et de Barzan Hassan dans le procès concernant les événements de Dujail.  Mme Arbour souligne que l’application de la peine capitale à M. Ramadan violerait les obligations incombant à l’Iraq en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.  Cet instrument, que l’Iraq a ratifié, prévoit que la peine capitale ne peut être imposée que dans le cadre de procès respectueux des droits de la défense et garantissant le droit de demander la commutation de la peine ou le pardon.  Dans ces conditions, la Haut Commissaire indique que le Tribunal devrait s’abstenir d’appliquer la peine de mort.


Conseil de sécurité


Les membres du Conseil de sécurité ont entendu ce matin en consultations à huis clos un exposé du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, sur le dernier rapport en date du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS), et sur l’application d’un Accord de paix entre le nord et le sud du pays.  Dans ce document, M. Ban Ki-moon prévient les deux parties qu’elles doivent cesser d’utiliser les milices pour se battre par procuration et faire de l’intégration des autres groupes armés une priorité absolue.  La résolution rapide et pacifique du conflit au Darfour contribuerait dans une très large mesure à rétablir la confiance entre les parties à l’Accord, ajoute le Secrétaire général.


Soudan


La Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) signale un certain nombre d’incidents sécuritaires au Darfour, notamment une attaque perpétrée contre un groupe de femmes, qui s’était éloigné du camp de personnes déplacées de Kalma pour chercher du bois à brûler.  Les assaillants ont tenté de violer une d’entre elles mais ont échoué, indique la MINUS.  Par ailleurs, la Commission mixte sur l’Accord de paix pour le Darfour s’est réunie hier dans le nord de la région et a rendu publique une déclaration dans laquelle elle déplore et condamne dans les termes les plus vigoureux la multiplication des attaques contre les forces de l’Union africaine, ainsi que les personnels et les locaux des organismes humanitaires et des organisations non gouvernementales.  Le communiqué fait état de meurtres, d’enlèvements, de vols et de détournements de véhicules.  Présidée par l’Union africaine, la réunion regroupait les signataires de l’Accord de paix et de la Déclaration d’engagement, des représentants des Nations Unies, de l’Union européenne et des États-Unis.  La Ligue des États arabes, les Pays-Bas, l’Égypte et le Royaume-Uni étaient également présents en qualité d’observateurs.


Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)


L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a repris ses opérations humanitaires à Gaza, suspendues à la suite des violences interpalestiniennes.  Au cours d’une réunion avec les chefs des établissements scolaires les plus exposés, le Directeur des opérations dans la bande de Gaza, John Ging, a réaffirmé l’engagement de l’UNRWA à poursuivre les opérations d’aide humanitaire, en dépit des menaces qui pèsent contre lui.  M. Ging a également émis l’espoir que les dirigeants politiques réunis en ce moment à La Mecque auraient le courage et la sagesse de trouver les moyens d’éviter tout retour à la violence de ces dernières semaines.


Timor-Leste


La Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT) indique que la situation à Dili, la capitale du pays, reste instable alors que de nombreux cas d’accrochages et de jets de pierre y ont été signalés.  En outre, 10 maisons ont été incendiées et trois véhicules des Nations Unies endommagés pendant la nuit.  Par ailleurs, l’arrivée à Dili, en provenance du district de Liquica, de partisans du Mouvement pour l’unité nationale de la République, se poursuit.


République démocratique du Congo (RDC)


La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) estime à 134 le nombre de civils tués au cours des violences qui ont secoué la province du Bas-Congo.  La Mission indique que les fonctionnaires chargés des droits de l’homme rattachés aux équipes multidisciplinaires d’enquête sur les circonstances où se sont produites ces violences mèneront aussi une évaluation dans les quatre villes de la province les plus touchées par les combats.  Alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) continue de distribuer des vivres aux blessés hospitalisés à Kikanda, une équipe du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) s’est rendue dans le Sud-Kivu pour y évaluer les conditions humanitaires, quelques jours après le déploiement de Casques bleus dans la région pour maintenir l’ordre public.


Grippe aviaire


L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a prévenu aujourd’hui que les chats peuvent contracter le virus de la grippe aviaire, mais que, pour l'instant du monde, rien ne prouve que ce virus se transmet chez les chats ou du chat à l'homme.  Principe de précaution oblige, la FAO recommande toutefois de garder les chats à bonne distance des oiseaux infectés dans les zones où a été détecté le virus H5N1 chez la volaille ou les oiseaux sauvages.  En outre, dans les élevages commerciaux, les chats devraient être confinés.  Le Coordonnateur principal du système des Nations Unies pour les grippes aviaire et humaine, David Nabarro, donnera demain à 10 h 30 une conférence de presse sur l’état de la lutte contre l’épizootie.


Indonésie


Parallèlement à l’aide apportée par le Programme alimentaire mondial (PAM), d’autres institutions des Nations Unies participent aux efforts de secours en Indonésie, touchée par des inondations.  Ainsi, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) s’apprête à envoyer des jerricans et des tablettes de purification d’eau, ainsi que des suppléments énergétiques pour prévenir les diarrhées infantiles.  De son côté, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) distribuera des trousses de soins et de santé reproductive.  Enfin, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà aidé à déployer une quinzaine d’unités de soins mobiles dans la capitale Djakarta.


Conférences de presse vendredi 9 février


À 11 h 15, le Sous-Secrétaire général au développement économique, Jomo Kwame Sundaran, et l’expert Jacques Baudot, présenteront leur nouvel ouvrage sur la libéralisation économique, la mondialisation, la pauvreté et les inégalités.


L’invité du point de presse sera l’ancien Président du Liban, Amine Gemayel.


À 15 heures, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire, Pierre Schori, viendra faire le point sur le processus de paix dans ce pays et livrera ses dernières impressions à l’approche de l’expiration de son mandat, le 15 février prochain.


L’invitée du point de presse


Des camps militaires seraient ouverts aux observateurs du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et aux officiers de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) chargés de la protection des enfants, de manière à pouvoir vérifier le respect des accords interdisant leur recrutement dans les conflits armés, a affirmé cet après-midi la Représentante spéciale du Secrétaire général pour cette question, Radhika Coomaraswamy, qui était l’invitée du point de presse.


La résolution 1612 (2005) du Conseil de sécurité a en effet établi un mécanisme de surveillance et de rapport concernant la participation des enfants dans les conflits armés, a rappelé Mme Coomaraswamy, qui vient de conclure une mission d’une semaine au Soudan à la demande du Conseil de sécurité.


Accompagnée de Rima Salah, Directrice exécutive adjointe de l’UNICEF, la Représentante spéciale s’est entretenue à Khartoum avec des responsables soudanais, ainsi qu’avec des signataires et des non-signataires de l’Accord de paix pour le Darfour –à l’exception des milices janjaouites, dont elle s’est efforcée d’obtenir l’assurance qu’il serait mis fin à l’enrôlement d’enfants soldats.  Les parties ont exprimé leur volonté d’appliquer un plan d’action en vue de démobiliser les enfants déjà enrôlés, condition indispensable pour être radié de la liste établie par le Conseil de sécurité afin d’identifier les groupes recrutant des enfants à des fins militaires et paramilitaires.


Se gardant cependant de qualifier sa mission de succès total, Mme Coomaraswamy a déclaré que des années de conflit avaient largement érodé le tissu social à Djouba et au Darfour, posant ainsi des obstacles à la mise en œuvre des décisions entérinées.  « En l’absence de contrôle social, l’impunité a souvent prévalu », a-t-elle prévenu, en affirmant en outre que la réinsertion des enfants au sein de leurs communautés était insuffisante.  La Représentante spéciale a également annoncé que le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) mènerait une évaluation pour déterminer le type de services sociaux nécessaires à l’enracinement des enfants dans leurs communautés d’origine.


Mettre fin à l’exploitation et aux abus sexuels des enfants a été la seconde préoccupation de Mme Coomaraswamy, qui a indiqué aux correspondants que des groupes de travail avaient été établis pour lancer des campagnes de sensibilisation et de formation auprès du personnel militaire, qu’il s’agisse de soldats soudanais, de rebelles ou de Casques bleus des Nations Unies.  Ces mêmes groupes de travail seraient responsables de l’entame de poursuites contre les responsables d’abus et d’exactions.


Radhika Coomaraswamy a par ailleurs mis l’accent sur les difficultés du travail de démobilisation et de réinsertion des enfants soldats, dans un pays dont certaines régions sont largement inaccessibles aux services des Nations Unies et des ONG.  Par ailleurs, compte tenu du sentiment d’abandon et de grande hostilité envers l’ONU, jugée impuissante, qu’elle a noté dans les camps de personnes déplacées, la Représentante spéciale a estimé qu’il était absolument nécessaire « de faire quelque chose » pour rétablir la sécurité.


Mme Coomaraswamy a en revanche exprimé sa satisfaction de constater que de nombreux pays avaient souscrit aux Principes de Paris lors de la conférence sur les enfants soldats qui s’est tenue les 5 et 6 février derniers.  Ces « Principes » visent à garantir la protection des enfants et à prêter assistance à ceux qui sont déjà enrôlés dans les rangs de groupes armés.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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