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DSG/SM/305-OBV/611-FEM/1621

LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE PRÉCONISE DES MESURES AUDACIEUSES ET CRÉATIVES POUR PARVENIR À LA PARITÉ À L’ONU ET CONCILIER VIE PROFESSIONNELLE ET VIE PRIVÉE

8 mars 2007
Vice-Secrétaire généraleDSG/SM/305
OBV/611
FEM/1621
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE PRÉCONISE DES MESURES AUDACIEUSES ET CRÉATIVES POUR PARVENIR À LA PARITÉ À L’ONU ET CONCILIER VIE PROFESSIONNELLE ET VIE PRIVÉE


(Publié le 19 mars – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte intégral de l’allocution prononcée par la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Asha-Rose Migiro, à l’occasion de la Journée internationale de la femme « Briser les obstacles pour parvenir à la parité et à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée », à New York, le 8 mars:


Je suis heureuse et émue d’être parmi vous à l’occasion de cette première Journée internationale de la femme que je célèbre en ma qualité de Vice-Secrétaire générale.


Permettez-moi de souhaiter la bienvenue aux invités de marque qui se sont joints à nous et de remercier Rachel Mayanja de nous avoir réunis.


Permettez-moi surtout de transmettre mes vœux les plus chaleureux à toutes les femmes qui travaillent dans le système des Nations Unies, partout dans le monde.  C’est un honneur pour moi de vous représenter toutes aujourd’hui.


Voilà plus de 60 ans que la Charte des Nations Unies a proclamé l’égalité des droits des hommes et des femmes.  Depuis, partout dans le monde, les organismes des Nations Unies s’efforcent d’améliorer les conditions de vie des femmes en menant des activités dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la gouvernance et de la consolidation de la paix.


Au sein même de l’ONU, nous avons proclamé l’égalité des droits des hommes et des femmes.  Résolution après résolution, l’Assemblée générale a demandé que les hommes et les femmes soient également représentés dans le système des Nations Unies.


Mais jusqu’ici, nous avons échoué.  L’année dernière encore, nos propres statistiques indiquaient que les progrès en matière de parité des sexes étaient pires que médiocres.


Ces huit dernières années, au Secrétariat, le pourcentage de femmes parmi les administrateurs et fonctionnaires de rang supérieur n’a augmenté que de 0,35 % par an en moyenne.


Entre 2004 et 2006, la proportion de femmes a en fait diminué dans la plupart des classes de la catégorie des administrateurs.


Pendant la même période, le pourcentage de femmes quittant volontairement l’Organisation avant l’âge de la retraite a augmenté de près de 20%.


Au rythme où vont les choses, la parité sera atteinte en 2071 pour les secrétaires généraux adjoints et, pire encore, en 2130 pour les fonctionnaires de la classe D-1.


En vérité, si nous devions juger aujourd’hui les cadres de l’ONU à ce qu’ils ont fait pour améliorer l’équilibre entre les sexes, bien peu passeraient la barre.


Que faire pour améliorer la situation?  Ce ne sera possible que si les cadres, à tous les niveaux, font preuve d’audace et de créativité et veulent vraiment montrer que la parité n’est pas un vain mot à l’ONU.


Il faudra, pour cela, avoir l’imagination et la détermination nécessaires pour recruter des femmes qualifiées et les retenir.


Il faudra, pour cela, que l’on demande systématiquement des comptes aux chefs de département et aux responsables opérationnels et que l’on insiste pour que les femmes soient bien représentées aux échelons supérieurs et aux postes de décision.


Il faudra que l’on envisage d’adopter temporairement des mesures spéciales, comme le font certains États Membres, pour atteindre les objectifs en matière de parité imposés par la loi.


Il faudra que l’on produise des statistiques actualisées et ventilées par sexe à tous les niveaux, et que l’on s’en serve.  Ces statistiques sont essentielles si l’on veut que des objectifs soient fixés et respectés et que les responsables rendent compte de leurs actes.


Il faudra que l’on mette en œuvre des politiques permettant aux femmes et aux hommes de concilier vie professionnelle et vie privée, sans quoi il n’y aura pas d’équilibre véritable.  Horaires souples, semaines de travail flexibles, partage des postes, congé parental et télétravail sont autant de possibilités.


En tant que collègue, femme et mère, je ne saurais trop insister sur ces points.


Je m’engage également à chercher des moyens d’étendre les services de garderie offerts au personnel de l’ONU.  À New York, l’attente est d’un an en moyenne pour l’inscription d’un enfant.  Ce n’est pas tenable.


Le tableau n’est pas entièrement sombre.  Nous pouvons nous inspirer d’expériences réussies et les reproduire.


Les entités, telles que l’UNICEF et le FNUAP, qui ont réussi à assurer une représentation équilibrée des hommes et des femmes au sein de leur personnel appliquent des pratiques optimales dont nous devons tous nous inspirer.


Nous devons également suivre l’exemple de nos partenaires extérieurs et des champions du changement qui ont obtenu de bons résultats dans ce domaine, dont certains se trouvent parmi nous aujourd’hui.  Je leur suis reconnaissante d’être venus nous faire part de leurs points de vue.


Cela étant dit, je me réjouis des évolutions positives qui se sont produites récemment à l’Organisation.  Permettez-moi d’en mentionner quelques-unes.


Nous avons adopté une double démarche pour parvenir à recruter et à garder un plus grand nombre de femmes qualifiées: nous cherchons plus systématiquement et nous mettons véritablement en œuvre des politiques permettant de concilier vie professionnelle et vie privée.


La Conseillère spéciale pour la parité des sexes et la promotion de la femme est désormais membre du Comité de gestion, du Conseil de direction et du Conseil d’évaluation de la performance des hauts fonctionnaires.  Elle veille donc à ce qu’ils tiennent compte dans leurs délibérations de l’impératif d’égalité des sexes.


De nouvelles directives stipulent que le chef de département qui n’atteindrait pas les objectifs fixés pour la catégorie des administrateurs et fonctionnaires de rang supérieur devra se justifier officiellement chaque fois qu’il proposera qu’un homme soit retenu pour un poste donné alors qu’une femme qui possède les mêmes qualifications est également candidate.


Enfin, les attributions des responsables départementaux des questions de parité sont en train d’être redéfinies, le but étant que les cadres supérieurs doivent les écouter et qu’ils puissent être véritablement associés à tous les processus touchant la réalisation de la parité.


L’égalité des sexes n’est pas une question à part, séparée du reste de notre programme.  Elle est directement liée à la mission que notre Secrétaire général s’est donnée: modifier les modalités de travail de l’Organisation et doter celle-ci d’un personnel mobile, polyvalent, souple et responsable qui observe les normes déontologiques les plus élevées.


La parité des sexes et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée sont indispensables à notre productivité, notre crédibilité et notre société.  Je vous remercie toutes et tous de votre dévouement à cette cause et vous souhaite une excellente Journée internationale de la femme.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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