CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA PRÉSIDENTE DE LA FINLANDE, MME TARJA HALONEN

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA PRÉSIDENTE DE LA FINLANDE, MME TARJA HALONEN

La Présidente de la Finlande, Mme Tarja Halonen, a donné une conférence de presse après « les très bonnes discussions » qu’elle a eues, cet après-midi, avec le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon.   Mme Halonen a répondu d’emblée à une question sur la pertinence de la candidature de la Finlande à un siège non permanent au Conseil de sécurité.

« Le Conseil de sécurité a toujours eu en son sein un membre des pays nordiques », a-t-elle dit.  La Finlande, la Norvège, la Suède, le Danemark et l’Islande sont des pays très différents, mais ils partagent tous une longue histoire de démocratie et de respect des droits de l’homme, a indiqué la Présidente finlandaise. 

La Finlande, a poursuivi Tarja Halonen, est l’exemple parfait d’un petit pays qui accumule les records de bonne gouvernance économique et politique, comme en témoignent ses succès en matière de parité entre les sexes.  « Mon Gouvernement compte aujourd’hui 12 femmes parmi ses 18 ministres », a-t-elle souligné, en attribuant cette percée à autre chose qu’à la politique des quotas.  « Recherche de la parité totale ou pas, je suis sûre que les six hommes qui siègent aujourd’hui au Gouvernement auraient été de toute façon nommés car ils sont très bons », a-t-elle dit avec humour.

Avec le Secrétaire général, qu’elle avait déjà rencontré, et « qui a tout le soutien de la Finlande », la Présidente a confié qu’elle a discuté de la réforme des Nations Unies, du processus de paix au Moyen-Orient, du Kosovo, du Darfour, mais aussi de la mondialisation et du changement climatique.  Elle a réitéré l’appui de l’Union européenne au renforcement de l’architecture de l’environnement au sein de l’ONU.

S’agissant du Moyen-Orient, « je n’ai pas de formule magique », a répondu Mme Halonen à qui on a rappelé l’importante contribution à la paix et à la sécurité internationales des pays nordiques qui ont donné deux Secrétaires généraux à l’ONU.

Je crois que nous avons manqué de patience et de réalisme, a-t-elle indiqué.  Elle a appelé à la poursuite du processus de paix et a encouragé les parties à multiplier les chances de dialogue.  Mme Halonen a souligné l’importance de l’Initiative de paix arabe, ainsi que celle des efforts de l’Union européenne par le biais du Quatuor.  Tout le monde voit un intérêt à avancer vers la paix, s’est-elle réjouie en saluant cet engagement partagé.  Mais, a-t-elle ajouté, il faut voir au-delà des deux parties et mettre en avant les possibilités qui s’offriraient à la région tout entière.  Ce fait n’a pas été assez souligné, a-t-elle estimé. 

Répondant à une autre question, la Présidente de la Finlande a dit qu’à bien des égards, la Turquie est considéré comme un pays européen, puisqu’elle siège, par exemple, au Conseil de l’Europe.  Le processus d’adhésion à l’Union européenne est long, comme il l’a été pour tous les pays, a-t-elle rappelé.  J’ai cependant grand espoir, a affirmé la Présidente, que si la Turquie remplit les critères qui ont été établis dans les domaines de la démocratie, des droits de l’homme et de l’état de droit, aucun obstacle ne se posera plus  à son entrée à l’Union européenne.  La Turquie doit persévérer, a-t-elle dit avec encouragement. 

En ce qui concerne Cuba, Mme Halonen a, une fois de plus, appelé à la patience, en ajoutant que la bonne coopération que les pays européens ont toujours eue avec Cuba devrait être perçue comme une mesure incitative.  La Présidente de la Finlande a conclu sa conférence de presse par une réponse à une question portant sur la cybersécurité, qu’elle a qualifiée de « plus grand défi de la société de l’information ». Nous devons promouvoir une plus grande coopération sur cette question qui est un élément important de la paix et de la sécurité internationales, a-t-elle déclaré. 

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