CONFÉRENCE DE PRESSE DU DÉPARTEMENT DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES POUR LANCER LE « RAPPORT MONDIAL DE LA JEUNESSE »

CONFÉRENCE DE PRESSE DU DÉPARTEMENT DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES POUR LANCER LE « RAPPORT MONDIAL DE LA JEUNESSE »

Si les sociétés ne favorisent pas la participation des jeunes au processus de développement, elles risquent de perdre l’esprit d’initiative, l’énergie et le dynamisme de cette génération, a déclaré aujourd’hui Johan Scholvink, Directeur de la Division des politiques sociales et du développement social, au Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, lors du lancement du Rapport mondial sur la jeunesse 2007.

Il faut adopter des politiques pour améliorer le potentiel des jeunes et ouvrir la voie à leur participation au sein de la société, en particulier dans les domaines de l’emploi, de l’engagement civique, de la participation politique et du bénévolat, a-t-il affirmé au Siège de l’ONU au cours d’une conférence de presse qui était organisée pour le lancement du rapport intitulé « Transition des jeunes à l’âge adulte: progrès et défis ».  Les jeunes doivent être perçus comme des acteurs sur la scène du développement, a-t-il ajouté.

Le rapport constate que les jeunes sont déterminés à participer aux structures sociales, politiques et économiques de la société, avec un grand potentiel pour contribuer au débat mondial sur les grandes questions de politique et de développement.  On peut le voir à travers leurs efforts pour améliorer leur éducation et pour trouver du travail en utilisant les technologies de l’information et de la communication, ainsi que dans leur participation à des groupes d’action sociale et à des activités de bénévolat.

Le rapport souligne des progrès importants réalisés par les gouvernements pour promouvoir le bien-être et développer les capacités des jeunes, a mentionné Johan Scholvink.  Il a indiqué notamment que toutes les régions ont réussi à augmenter le taux de scolarisation, notamment pour les filles.  Mais il reste encore à lever les obstacles qui empêchent les jeunes de tirer profit de la mondialisation.  Le plus grand obstacle, partout dans le monde, est l’insuffisance des offres d’emploi dans le secteur formel.

En outre, souligne le rapport, il existe une inadéquation entre l’éducation fournie et les besoins du marché du travail.  On constate par exemple que l’amélioration de l’éducation des filles n’a pas eu pour conséquence d’augmenter leurs chances d’emplois.  Même les jeunes diplômés rencontrent des difficultés pour trouver et conserver un emploi dans le secteur formel, ce qui les poussent à chercher dans le secteur informel.  Ce problème a pour conséquence la migration interne ou internationale.

Dans le rapport, a encore précisé Johan Scholvink, on note aussi un déficit d’investissement pour le développement des jeunes dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’emploi.

Troisième du genre, ce Rapport 2007 a adopté une approche régionale, a-t-il précisé.  Il attire particulièrement l’attention sur les défis uniques posés au développement des jeunes en Asie, en Amérique latine, en Afrique subsaharienne, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, dans les petits États insulaires en développement, les économies en transition et les économies de marchés émergeants.

À son tour, Patience Stephens, qui est le point de contact sur la jeunesse à la Division des politiques sociales et du développement social, a apporté des précisions sur les conclusions du rapport.  Interrogée sur l’amélioration de l’accès aux services des plannings familiaux, elle a fait état de sondages qui constatent un changement dans l’utilisation de la contraception par les jeunes.  Il est en outre établi qu’une transition importante s’opère en faveur de familles comportant moins d’enfants.  Mais il y a encore de progrès à faire pour améliorer les connaissances, notamment pour les jeunes femmes et pour la prévention du VIH/sida.

Répondant à une question sur la dégradation de la situation en Amérique latine, Patience Stephens a fait remarquer que cela reflétait une tendance mondiale liée à l’amoindrissement du marché de l’emploi, qui est plus précis dans cette région en partie à cause de l’émigration vers l’Amérique du Nord.  Le rapport, a-t-elle ajouté, constate que les connaissances acquises à l’école ne répondent pas aux qualifications requises sur le marché du travail.  Dans le contexte de la mondialisation, ces exigences changent aussi vite que la demande du marché.

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