CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DU RAPPORT DE « WORLD VISION » SUR LE NIVEAU DE SENSIBILISATION À L’ÉGARD DES PERSONNES AFFECTÉES PAR LE VIH/SIDA
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DU RAPPORT DE « WORLD VISION » SUR LE NIVEAU DE SENSIBILISATION À L’ÉGARD DES PERSONNES AFFECTÉES PAR LE VIH/SIDA
La sensibilisation du public au VIH/sida est essentielle dans le combat mondial contre ce fléau, a déclaré le Directeur à New York du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, M. Bunmi Makinwa, jeudi matin, devant la presse accréditée de l’ONU, à l’occasion du lancement d’une étude dévoilant l’attitude des citoyens de sept pays riches à l’égard des personnes touchées par l’épidémie dans le monde.
« Mieux nous comprenons l’épidémie, mieux nous sommes en mesure d’adopter des politiques efficaces, et mieux nous pouvons établir des programmes appropriés », a ajouté M. Makinwa, lors d’une conférence de presse conjointe, au Siège des Nations Unies à New York, marquant le lancement de cette enquête, publiée par l’organisation humanitaire non gouvernementale « World Vision » et réalisée par l’institut de sondage Ipsos-affaires publiques.
« La contribution de World Vision et d’Ipsos donne une sorte d’aperçu qui nous aide à comprendre l’épidémie dans une perspective susceptible d’améliorer l’efficacité des efforts requis », a-t-il ajouté. M. Makinwa s’est félicité, avec la publication de ce rapport, de « cette autre forme de manifestation de solidarité nécessaire pour combattre cette énorme épidémie, pour mobiliser les ressources et les efforts du monde à l’intérieur des pays ».
Vingt-cinq ans après l’apparition du VIH/sida, et des dizaines de millions de morts plus tard, un tiers seulement des personnes interrogées dans sept pays riches admettent qu’elles ne savent rien ou peu de choses sur le virus, tandis qu’un quart d’entre elles pensent que les problèmes liés à l’épidémie sont « largement exagérés », a souligné le Président de World Vision-États-Unis, Richard Stearns, présentant les résultats de l’enquête.
L’étude a été réalisée au Canada, en France, en Allemagne, en Italie, au Japon, au Royaume-Uni et aux États-Unis, a précisé, lors de cette même conférence de presse, le Vice-Président principal d’Ipsos-affaires publiques, Sam McGuire. Quatre cents entretiens ont été menés dans chacun des six premiers pays et un millier aux États-Unis, auprès d’échantillons représentatifs en matière d’âge, de sexe ou de revenu.
On estime à 6 000 le nombre d’enfants à travers le monde qui, chaque jour, voient mourir un de leurs parents, contaminé par le VIH/sida. Ces enfants, en particulier en Afrique subsaharienne, dans le Sud-Est de l’Asie ou en Amérique latine, deviennent ainsi plus vulnérables à la pauvreté, au manque d’éducation, au travail, à l’exploitation et à l’épidémie elle-même, a affirmé M. Stearns.
« Moussa, du Mali; Bintu, de Sierra Leone; Ghosa, d’Éthiopie; Monique, du Tchad; Renata du Brésil… ». Le Président de World Vision-États-Unis a lu une liste de 14 noms d’enfants ainsi orphelins. Dans 17 villes à travers le monde, pendant 24 heures, avant la Journée mondiale de la lutte contre le sida, qui sera célébrée le 1er décembre, World Vision organise une série de manifestations au cours desquelles seront cités, de la même façon, les noms de 6 000 enfants, symbolisant ce terrible bilan quotidien.
« Les gouvernements doivent faire plus », a insisté pour sa part le Représentant permanent du Danemark, Carsten Staur, s’appuyant sur l’un des enseignements de l’enquête selon lequel 80% des personnes interrogées estiment que leurs autorités nationales devraient aider les enfants orphelins du sida.
Selon M. Staur, « l’argent est un facteur clef » dans la lutte contre le VIH/sida. « Il est certain que nous devons y consacrer beaucoup plus d’argent », a-t-il dit, mettant l’accent sur la nécessité de l’utiliser « plus raisonnablement et plus efficacement ». « Nous devons nous concentrer davantage sur l’Afrique subsaharienne, l’une des régions les plus touchées par le VIH/sida, ainsi que sur les femmes et sur les relations entre le VIH/sida et les autres maladies », a-t-il également affirmé.
Le représentant du Danemark a par ailleurs plaidé en faveur d’un « renforcement des systèmes de santé », sans lequel il ne saurait y avoir, selon lui, de traitements, de soins ou de préventions efficaces. « Nous ne pouvons pas nous attaquer au seul VIH/sida, mais en combinaison avec d’autres maladies importantes et d’autres menaces à la vie humaine », a-t-il poursuivi, mentionnant, par exemple, le paludisme et la tuberculose qui font autant de victimes chaque année.
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