CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE RAPPORT DU PNUD INTITULÉ « LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES: LA SOLIDARITÉ HUMAINE DANS UN MONDE DIVISÉ »
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE RAPPORT DU PNUD INTITULÉ « LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES: LA SOLIDARITÉ HUMAINE DANS UN MONDE DIVISÉ »
« Nous devons réussir les négociations à Bali et adopter un accord global sur les moyens de limiter le réchauffement climatique », a déclaré ce matin devant la presse au Siège de l’ONU, à New York, M. Claes Johansson, un responsable du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), à l’occasion de la présentation du dernier rapport du Programme sur le développement humain. Intitulé « lutte contre les changements climatiques: la solidarité humaine dans un monde divisé », le rapport a été rendu public aujourd’hui à Brasilia, la capitale du Brésil, et dans plus de 100 pays dans le monde.
Le Rapport sur le développement humain, publié chaque année par le PNUD, précède de 10 jours le début de la Réunion de haut niveau sur les changements climatiques qui doit se tenir en décembre à Bali, en Indonésie. Cette année, il souligne, comme l’a fait remarquer M. Johansson, que « ce sont les plus pauvres qui sont aussi les plus vulnérables » aux changements climatiques. Rappelant la mise en garde du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié il y a quelques semaines, qui prédit que pour éviter les formes les plus dangereuses des changements climatiques, il est nécessaire d’agir dans les 10 ans qui viennent, M. Johansson a affirmé que « les effets des changements du climat au niveau mondial sont déjà visibles aujourd’hui ».
Le Rapport souligne combien les changements climatiques sont liés au développement humain, réduisant la productivité agricole, limitant l’accès à l’eau, exposant certains pays à des conditions climatiques extrêmes, comme la sécheresse ou les inondations, provoquant la disparition des écosystèmes, ou augmentant les risques pour la santé des personnes.
Rappelant les mots de Desmond Tutu, archevêque du Cap en Afrique du Sud et lauréat du prix Nobel de la paix, les auteurs du rapport expliquent aussi que les pays et individus les plus pauvres sont touchés par des changements « qui ne résultent pas de leurs activités ». Desmond Tutu est l’une des nombreuses personnalités qui ont contribué au rapport du PNUD. « Pour jouer leur rôle, les pays en développement doivent être aidés par les pays riches », a souligné M. Johansson.
Fonte des glaciers du Pérou, baisse de la productivité de l’agriculture en Afrique et en Amérique du Sud – les impacts des changements climatiques sont identifiés et quantifiés dans le rapport, qui offre une double série de solutions pour s’attaquer au problème: atténuation des effets des changements climatiques d’une part, et adaptation des sociétés de l’autre. « Les pays développés doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 80%, et les pays en développement de 20% d’ici à 2050 », a ainsi souligné M. Johansson, en rappelant qu’il s’agit là d’un « minimum absolu » si le monde veut se donner une chance de réduire les effets les plus catastrophiques du réchauffement de la planète.
Pour aider les pays les plus pauvres à atteindre ces objectifs, le rapport propose entre autres la création d’une « facilité d’atténuation des changements climatiques », pour financer les technologies propres ou à faible émission, les brevets ou l’accès des pays en développement aux sources d’énergie propres, qui serait dotée d’un fonds annuel de 25 milliards de dollars.
Interrogé sur le ton combatif du rapport du PNUD, et sur le sujet inhabituel qu’il se propose de traiter, M. Johansson a expliqué que le PNUD s’exprimait en son nom propre, puisque son mandat ne lui permet pas de faire des recommandations aux gouvernements en vue de la Réunion de haut niveau sur les changements climatiques de Bali. Mais si l’on accepte la science du climat, a-t-il cependant rappelé, on doit reconnaître que le développement humain et les changements climatiques sont intimement liés, a-t-il précisé. Pour les auteurs du rapport, il existe donc une « responsabilité morale » des plus riches vis-à-vis des plus pauvres pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. « Il est dans notre intérêt que les États parviennent à un accord à Bali », a conclu M. Johansson.
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