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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’UNIFEM POUR LANCER LA CAMPAGNE SUR INTERNET DE LUTTE CONTRE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES

26/11/2007
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’UNIFEM POUR LANCER LA CAMPAGNE SUR INTERNET DE LUTTE CONTRE LA VIOLENCE  À L’ÉGARD DES FEMMES


Le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) a annoncé aujourd’hui, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York, le lancement d’une campagne sur Internet de soutien à la lutte contre la violence à l’égard des femmes.  Cette campagne qui aura lieu jusqu’au 8 mars, date à laquelle est célébrée la Journée internationale de la femme, démarre aujourd’hui à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes commémorée le 25 novembre.


L’actrice Nicole Kidman, ambassadrice de bonne volonté de l’UNIFEM, a expliqué dans une allocution vidéo, que le site Internet www.saynotoviolence.org allait, d’ici le 8 mars, recueillir les signatures de tous ceux et de toutes celles qui se sentaient concernés par ce combat.  Il s’agit ainsi de lancer un message de détermination à tous les décideurs susceptibles d’inscrire la lutte contre la violence à l’égard des femmes sur l’agenda international.


Rappelant que la violence, dont une femme sur trois dans le monde au moins est victime, constituait une violation des droits de l’homme, l’actrice, dont le nom a été le premier inscrit sur la pétition Internet, a déclaré que ce phénomène n’était pas inévitable.  La Directrice exécutive par intérim de l’UNIFEM, Mme Joanne Sandler, a pour sa part indiqué que 89 pays au moins, avaient adopté une législation sur la violence domestique.  « L’élan positif existe, mais l’application de ces lois reste insuffisante, a-t-elle ajouté, en raison d’un manque de volonté politique, de moyens et de ressources.  Aussi longtemps que la violence restera omniprésente et que les femmes auront peur de dénoncer ceux qui les persécutent, il faudra que la question soit abordée publiquement au niveau international. » 


La campagne Internet de l’UNIFEM doit également permettre de mettre en lumière les 250 initiatives soutenues ces 10 dernières années par le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies à l’appui de la lutte contre la violence à l’égard des femmes.  La Directrice exécutive par intérim de l’UNIFEM a annoncé, lors de cette conférence de presse, que près de 5 millions de dollars américains avaient été affectés à 29 programmes dans 35 pays différents. 


Le Rwanda figure au rang des bénéficiaires cette année.  Le Représentant permanent du Rwanda auprès des Nations Unies, M. Joseph Nsengimana, a expliqué que le gouvernement du district de Ngoma, à l’est du pays, allait pouvoir, grâce à ce Fonds de soutien, sensibiliser les autorités locales à l’application des lois nationales sur la violence faite aux femmes.  L’action du Rwanda dans ce domaine, passe également par la diffusion de programmes radio de sensibilisation et d’information.  « La volonté politique existe au Rwanda mais ce sont souvent les moyens qui manquent », a déclaré M. Nsengimana. 


Mme Eliana Elias, la Directrice exécutive de l’association Mingu Peru qui a bénéficié du Fonds, a témoigné lors de cette conférence de presse du succès remporté dans son pays, par la diffusion à la radio de feuilletons éducatifs intitulés Bienvenue à la santé.  Plusieurs centaines d’auditrices fidèles, issues des populations indigènes de la région amazonienne de Loreto, ont déjà écrit à l’association pour faire part des violences domestiques dont elles sont victimes, et aussi du lien existant entre ces violences et la transmission du VIH/sida.  Certaines de ces femmes ont pu participer à des ateliers sur la violence contre les femmes, a expliqué Mme Elias. 


Pour la Directrice exécutive par intérim de l’UNIFEM, ces témoignages prouvent que le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies à l’appui de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, grâce à des actions concertées, avait le pouvoir d’éliminer les violences domestiques et les discriminations basées sur le genre.  « Il y a des solutions à la violence contre les femmes », a ajouté Mme Joanne Sandler qui a salué l’implication du Secrétaire général des Nations Unies et de nombreux partenaires publics et privés dans ce combat.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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