CONFÉRENCE DE PRESSE DE CIHAN SULTANOGLU, ADMINISTRATRICE ASSISTANTE ADJOINTE DU PNUD: 19 NOVEMBRE 2007
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE CIHAN SULTANOGLU, ADMINISTRATRICE ASSISTANTE ADJOINTE DU PNUD: 19 NOVEMBRE 2007
L’impact sur la santé de la catastrophe de Tchernobyl a été moins important que ce qui a d’abord été craint et les défis actuels, dans les zones affectées, sont avant tout d’ordre social et économique. C’est le constat qu’a avancé aujourd’hui Mme Cihan Sultanoglu, Administratrice assistante adjointe du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et Directrice adjointe du Bureau régional pour l’Europe et la Communauté d’États indépendants, lors d’une conférence de presse, au Siège des Nations Unies, sur les activités des organismes des Nations Unies dans les zones touchées par l’accident de Tchernobyl, en 1986.
Elle a indiqué que le développement était désormais le principal défi se posant à la région alors que les investisseurs manquaient, que les taux de chômage étaient élevés et que les jeunes avaient tendance à quitter la région à la recherche de meilleures opportunités.
Cette conférence de presse coïncidait avec l’examen, par l’Assemblée générale, de la résolution sur le renforcement de la coopération internationale et la coordination des efforts pour étudier et atténuer les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl. Vingt-et-un ans après cet accident, l’Administratrice assistante adjointe du PNUD a noté que plus de 5 millions de personnes vivaient encore dans des zones qui avaient été touchées, au Bélarus, en Ukraine et en Fédération de Russie.
Mme Sultanoglu a fait valoir que depuis quelques années, les efforts des Nations Unies se concentraient sur le développement de la région. La résolution examinée actuellement, a-t-elle poursuivi, souligne cette approche de développement et l’importance d’un retour à une vie normale. En effet, par ce texte, l’Assemblée générale proclamera la période jusqu’en 2016, Décennie de relèvement et de développement durable pour les zones affectées par la catastrophe de Tchernobyl, dont les activités seront coordonnées par le PNUD.
Par ailleurs, elle a affirmé que la résolution soulignait aussi l’importance de transmettre aux populations locales un message rassurant quant à l’impact des radiations sur la santé. Il y a beaucoup de mythes et d’idées fausses, a-t-elle insisté, en notant qu’il fallait savoir que l’alcoolisme et le tabagisme étaient les véritables problèmes de santé publique dans la région.
Les études scientifiques ont montré que la peur des radiations étaient en fait la plus grande menace sur la santé des populations, et non pas l’impact des radiations, a ajouté Mme Louisa Vinton, également du Bureau régional pour l’Europe et la Communauté d’États indépendants, qui participait aussi à cette conférence de presse. Elle a estimé que les communautés devaient comprendre qu’il n’était pas nécessaire de s’inquiéter de cet impact. On peut vivre dans ces zones sans avoir de problèmes de santé, a-t-elle insisté.
Mettant l’accent sur le besoin de développement de la région, l’Administratrice assistante adjointe du PNUD a mis en avant les activités du PNUD dans les zones affectées. Elle a expliqué que le Programme avait pour rôle d’assister les gouvernements nationaux à créer de nouveaux emplois, à attirer des investissements et à soutenir les petites entreprises, le tout avec comme objectif de reconstruire l’autonomie des communautés. Elle a donné en exemple un programme du PNUD en Ukraine qui aide les communautés à élaborer et mettre en place des projets générateurs d’emplois, programme qui bénéficie à 200 000 personnes dans 174 villages affectés, ou encore l’établissement d’un centre de promotion des affaires en Fédération de Russie, qui octroie des microcrédits à de petites entreprises.
Dans toutes les communautés touchées, nous voyons des signes encourageants et le PNUD s’emploie à changer l’héritage de Tchernobyl pour que les populations puissent retrouver de l’espoir, a-t-elle assuré. Mme Sultanoglu a aussi noté que ce message d’espoir était désormais porté par la championne de tennis Maria Sharapova,récemment nommée ambassadrice itinérante du PNUD, chargée de sensibiliser l’opinion aux efforts de relèvement après la catastrophe de Tchernobyl.
Interrogée sur l’agriculture dans la région, Mme Sultanoglu a souligné que des zones près des réacteurs n’étaient pas accessibles et ne seraient jamais utilisées. Mais les études scientifiques ont montré qu’il était possible d’avoir des activités agricoles dans des zones touchées.
Le tourisme constitue aussi une opportunité pour la région, a, pour sa part, indiqué Mme Louisa Vinton, également du Bureau régional pour l’Europe et la Communauté d’États indépendants, qui participait aussi à cette conférence de presse. Elle a expliqué que bien que cela puisse sembler être un paradoxe, le fait que certaines zones n’aient pas connu d’activités humaines pendant 20 ans offrait maintenant des phénomènes uniques, notamment en ce qui concerne la faune.
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