CONFÉRENCE DE PRESSE D’IRAKLI ALASANIA, REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE
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CONFÉRENCE DE PRESSE D’IRAKLI ALASANIA, REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE
Le Représentant permanent de la Géorgie auprès des Nations Unies, M. Irakli Alasania, a affirmé, ce matin, au Siège des Nations Unies à New York, que les conclusions de deux groupes d’experts internationaux indépendants confirmaient de manière « irréfutable » une implication russe dans le tir d’un missile sur le territoire géorgien, le 6 août dernier.
« La Fédération de Russie s’est montrée incapable de fournir la moindre preuve contredisant, d’une façon ou d’une autre, les conclusions des experts internationaux indépendants » représentant sept pays, a déclaré M. Alasania, lors d’une conférence de presse. Si la Fédération de Russie s’oppose à toute implication internationale ou discussions sur cette question, y compris au sein du Conseil de sécurité, a-t-il fait observer, c’est qu’elle essaie tout simplement d’effacer la vérité sur ce qui s’est passé le 6 août.
L’objectif poursuivi dans cette affaire par la Fédération de Russie est, a-t-il estimé, d’« intimider la Géorgie » et de « tester ses capacités militaires », de « montrer à la communauté internationale qui est le principal acteur de la région », de sonder celle-ci sur son aptitude « à défendre la jeune démocratie géorgienne », et d’« envoyer un avertissement aux anciennes Républiques soviétiques et un signal fort de soutien aux régimes séparatistes ».
« Les conclusions à tirer de ces deux rapports sont claires », a assuré le représentant géorgien, ajoutant: « Au moins un appareil étranger a violé l’espace aérien géorgien et a pénétré à l’intérieur du territoire jusqu’à 65 kilomètres de la capitale, Tbilissi. Cet appareil est entré en Géorgie à partir de l’espace aérien russe et a tiré un missile guidé contre un radar géorgien ».
Le représentant a également expliqué que « dans sa volonté d’agir en toute transparence, le Gouvernement géorgien a entamé des consultations bilatérales avec la Fédération de Russie ». « Malheureusement, a-t-il poursuivi, au cours de ces discussions, la partie russe n’a montré aucun effort réel de coopération ».
M. Alasania a par ailleurs démenti les informations données hier par son homologue russe, Vitaly Churkin, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU sur les conclusions de l’enquête menée les 16 et 17 août en Géorgie par un groupe d’experts russes. Il a par exemple souligné que les inscriptions figurant sur la tête du missile, photographiées avant la destruction de l’engin, indiquaient octobre 1992 comme date de fabrication, ce qui signifie, a-t-il dit, qu’il a été assemblé par les forces de la Fédération de Russie et non par les forces soviétiques. Il a en outre rejeté la thèse d’une manipulation géorgienne, défendue par les Russes, la qualifiant d’« absurde ».
Selon lui, « la partie russe a tenté de nier le fait qu’un appareil a pénétré en Géorgie à partir de l’espace aérien russe », un fait, a-t-il assuré, « désormais confirmé par deux systèmes radar, de nombreux témoignages oculaires, des rapports de la mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), des représentants de la Force conjointe du maintien de la paix et deux groupes d’experts intergouvernementaux indépendants ».
Le représentant géorgien a demandé que la communauté internationale « utilise tous les moyens dont elle dispose pour aller au fond de cette question et empêcher dans le futur la répétition de tout acte d’agression similaire ». De tels actes constituent, à ses yeux, une « menace à la paix, à la sécurité et à l’ordre dans le monde », car ils « sapent les valeurs démocratiques fondamentales et mettent en danger la primauté du droit international ». De même, ils « mettent un frein au développement de la démocratie et à la diffusion des valeurs démocratiques occidentales, non seulement en Géorgie mais aussi à travers toute la région ».
M. Alasania a affirmé que son pays cherchait à « bâtir des relations amicales avec la Fédération de Russie, basées sur le respect et la compréhension mutuels ». « Si la Fédération de Russie souhaite retrouver sa crédibilité, elle doit agir et se comporter de manière responsable », a-t-il observé.
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