SG/SM/10804-OBV/603

IL FAUT METTRE FIN À L’EXPLOITATION DES MIGRANTS ET AUX DISCRIMINATIONS, À LA XÉNOPHOBIE ET AU RACISME DONT ILS SONT LES VICTIMES, DÉCLARE KOFI ANNAN

15/12/2006
Secrétaire généralSG/SM/10804
OBV/603
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IL FAUT METTRE FIN À L’EXPLOITATION DES MIGRANTS ET AUX DISCRIMINATIONS, À LA XÉNOPHOBIE ET AU RACISME DONT ILS SONT LES VICTIMES, DÉCLARE KOFI ANNAN


On trouvera ci-après le texte intégral du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, pour la Journée international des migrants, le 18 décembre 2006:


Une personne qui migre est une personne qui montre clairement qu’elle veut échapper à l’adversité et connaître une vie meilleure.  Cette dernière dizaine d’années, grâce aux progrès réalisés en matière de transport et de communications, de plus en plus d’individus ont eu envie de se déplacer, et de plus en plus en ont eu les moyens.


En ce temps nouveau placé sous le signe de la mobilité, les sociétés du monde entier voient s’ouvrir de nouvelles possibilités en même temps que surgissent devant elles de nouveaux défis.  On remarque aussi davantage l’importance du lien entre migrations internationales et développement.


On observe de plus en plus d’exemples concrets de ce que peuvent apporter les migrations.  Les 167 millions de dollars qu’on estime que les migrants ont envoyés l’an dernier à leur famille, dans le monde en développement, dépassent largement le montant total de l’aide internationale.  D’autre part, grâce à leurs connaissances et à leur savoir-faire, les migrants contribuent au transfert de technologies, de capitaux et de savoir d’entreprise ou d’organisation.  Ils créent une passerelle humaine entre les cultures, entre les économies et entre les sociétés.


Malheureusement, la situation des migrants n’a pas connu que des améliorations.  Ils sont de plus en plus nombreux à se faire exploiter et escroquer par des passeurs et des trafiquants, ou à être victimes de discrimination, de xénophobie ou de racisme.  Il arrive qu’on en fasse des épouvantails en prétendant qu’ils vivent aux crochets de la société qui les accueille, contrairement à ce que révèle tout examen objectif de la question.


Il faut mettre fin à cet état de fait, et la coopération internationale peut y aider de manière déterminante.  En septembre, le Dialogue de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement a permis de dégager un ensemble de priorités fondamentales partagées par les États Membres de l’ONU.  Il s’agit notamment d’assurer la réalisation des droits fondamentaux des migrants, d’empêcher leur exploitation et le trafic d’êtres humains et d’accroître les retombées positives des migrations internationales sur le développement, ce qui aurait pour effet d’harmoniser les relations entre les communautés d’origines diverses vivant côte à côte dans la même société ou le même État.

D’autre part, de nombreuses garanties sont offertes par la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, mais la plupart des États n’y ont pas encore adhéré.  En cette Journée internationale des migrants, j’exhorte tous les États Membres qui ne l’ont pas encore fait à signer et ratifier cette Convention, et quoi qu’il en soit de la Convention, à faire en sorte que tous les migrants jouissent des droits et bénéficient de la protection dont ils ont besoin et qu’ils méritent.


Aujourd’hui, ceux qui sont concernés par les migrations internationales ou par leurs conséquences sont plus nombreux que jamais.  Efforçons-nous ensemble de faire en sorte que ce phénomène mondial soit bénéfique pour tous – les pays d’origine, les pays d’accueil et les migrants eux-mêmes.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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