L’UNRWA DEMEURE UN ÉLÉMENT DE STABILITÉ AU MOYEN-ORIENT QUI EST ÉBRANLÉ PAR LES CONFLITS ET LES TENSIONS, ESTIME KOFI ANNAN
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L’UNRWA DEMEURE UN ÉLÉMENT DE STABILITÉ AU MOYEN-ORIENT QUI EST ÉBRANLÉ PAR LES CONFLITS ET LES TENSIONS, ESTIME KOFI ANNAN
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la réunion des pays d’accueil et des donateurs de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Ce message a été prononcé par M. Kevin Kennedy, Coordonnateur spécial adjoint des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, à Amman, le 11 décembre:
C’est avec grand plaisir que je salue la tenue de cette deuxième réunion annuelle des autorités des pays d’accueil et des pays donateurs de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Je me félicite du niveau élevé de la participation à cette réunion et, de manière générale, de la revitalisation de la Commission consultative de l’Office, qui témoignent du resserrement progressif des liens entre l’Office et ses principales parties prenantes.
Alors que le Proche-Orient continue d’être ébranlé par les conflits et les tensions, l’Office demeure un élément de stabilité. Tel un rempart contre l’adversité, il apporte une assistance vitale à une population de 4 300 000 réfugiés palestiniens. Son action constante et omniprésente montre que leur sort préoccupe l’ensemble de la communauté internationale.
En outre, l’Office fait partie intégrante des efforts de rénovation de l’ONU. Dans le rapport intitulé « Investir dans l’Organisation des Nations Unies », que j’ai rendu public au début de cette année, j’ai souligné que l’Organisation, qui n’était jusqu’il y a peu qu’un organe de conférences essentiellement normatif, menait désormais aussi de vastes et complexes opérations sur le terrain, qu’il s’agisse du maintien de la paix, de l’aide humanitaire ou de la justice pénale. L’Office a également dû s’adapter à une situation qui évolue, parfois très rapidement. Nous avons pu le constater dans les opérations de secours à grande échelle qu’il a organisées, depuis 2000, dans le territoire palestinien occupé, et dans sa réaction rapide, cet été, lors du conflit au Liban. L’Office a aussi lancé un ambitieux programme de réforme de sa gestion mettant l’accent sur la responsabilité, l’efficience et la délégation des pouvoirs.
Ces efforts méritent un soutien énergique de la part de la communauté internationale. En attendant la réalisation de leurs droits politiques, les réfugiés palestiniens ont le droit de vivre dans la sécurité et la dignité, et de bénéficier de services et de possibilités de travail. J’appelle les donateurs à
faire en sorte que le budget ordinaire de l’Office soit entièrement provisionné et à mettre fin à l’inquiétant déficit actuel. Je les exhorte aussi à soutenir activement la mise en œuvre de son plan de développement organisationnel au cours des trois prochaines années.
Malgré les revers de l’année écoulée, nous devons poursuivre notre action en faveur de la paix. L’ONU reste attachée à une solution négociée prévoyant deux États, qui mettrait fin à l’occupation qui dure depuis 1967, créerait un État palestinien indépendant, garantirait la sécurité d’Israël et permettrait un règlement juste et durable du problème des réfugiés.
Au cours des derniers mois, des civils des deux camps ont été les victimes d’une violence aveugle. Force est toutefois de constater que les Palestiniens ont eu plus que leur part de morts et de blessés. Cela ne fait que s’ajouter aux privations qu’ils endurent du fait des entraves à leur libre circulation.
De plus, l’Autorité palestinienne est de moins en moins à même d’assurer les services publics du fait d’une crise financière précipitée par le refus des donateurs internationaux de financer l’Autorité palestinienne dirigée par le Hamas et du fait qu’Israël retient les recettes fiscales qu’il perçoit pour le compte de l’Autorité. Bien que de nouvelles filières aient été ouvertes pour acheminer les fonds des donateurs, ces fonds ne suffisent pas pour empêcher un effondrement de l’économie et une détresse largement répandue.
Le cessez-le-feu conclu il y a deux semaines par le Président Abbas et le Premier Ministre Olmert est une mesure bienvenue pour enrayer l’engrenage de la violence. Il est toutefois précaire par nature et doit être consolidé pour permettre la reprise d’un processus politique viable qui apportera la paix tant attendue par les deux camps. C’est aux parties elles-mêmes qu’il incombe au premier chef de trouver une issue au conflit. Personne ne peut faire la paix à leur place, leur imposer la paix ou vouloir la paix plus qu’ils ne la veulent. Cependant, la communauté internationale doit jouer un plus grand rôle pour parvenir à une solution et contribuer à sa mise en œuvre.
La détresse des réfugiés palestiniens dure maintenant depuis des décennies. L’Office a maintenant secouru quatre générations de Palestiniens. Ce sont heureusement des personnes solides et pleines de ressources. Ces qualités leur ont permis de soutenir leurs communautés dans un climat d’adversité constante et de faire d’impressionnants progrès dans le domaine de la santé et de l’éducation. La communauté internationale doit, de son côté, aider les Palestiniens pour leur assurer un minimum de bien-être et leur permettre d’exercer leurs droits fondamentaux.
Dans cet esprit de solidarité, je vous remercie du soutien vital que vous apportez à l’Office et, plus généralement, à la quête de la paix dans la région. Puisse votre conférence être couronnée de succès.
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