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SG/SM/10724-GA10530

KOFI ANNAN PRÉSENTE LE RAPPORT SUR LA COHÉRENCE DE L’ACTION DU SNU ET DEMANDE QUE

9/11/2006
Secrétaire généralSG/SM/10724
GA10530
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KOFI ANNAN PRÉSENTE LE RAPPORT SUR LA COHÉRENCE DE L’ACTION DU SNU ET DEMANDE QUE

DES MESURES SOIENT PRISES EN CE QUI CONCERNE NOTAMMENT LES PROGRAMMES UNIQUES DE PAYS


(Publié le 22 novembre, retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte des observations formulées aujourd’hui à New York par le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, lors d’une séance officieuse de l’Assemblée générale sur le rapport du Groupe de haut niveau sur la cohérence de l’action du système des Nations Unies (SNU):


Je suis heureux d’avoir la possibilité de vous présenter le rapport du Groupe de haut niveau sur la cohérence de l’action du système des Nations Unies, que j’ai reçu ce matin même des Premiers Ministres Aziz et Stoltenberg.


Comme vous le savez, les chefs d’État et de gouvernement m’ont invité, dans le Document final du Sommet mondial de 2005, « à entreprendre de renforcer encore la gestion et la coordination des activités opérationnelles notamment en proposant des moyens de créer des entités plus étroitement gérées dans le domaine du développement, de l’aide humanitaire et de l’environnement ».  En février dernier, j’ai demandé à un groupe d’éminentes personnalités internationales de m’aider à répondre à cette requête.  J’ai choisi délibérément des personnes qui pourraient contribuer, par leurs vastes connaissances et leur expérience ainsi que par leurs perspectives diverses, intéressantes et fraîches, à cette tâche pour le moins herculéenne, qui consistait à résoudre un grand nombre de questions fort complexes dans un délai très court.


Je suis heureux de dire que les membres du Groupe se sont montrés à la hauteur du défi, n’ayant ménagé ni leur temps ni leur énergie pour étudier les questions de fond en comble et solliciter les vues des gouvernements, des représentants de la société civile et des fonctionnaires du système des Nations Unies partout dans le monde, en tenant un nombre impressionnant de consultations régionales et thématiques.  Ainsi, ils ont pu formuler des recommandations qui sont très ambitieuses et néanmoins, à mon avis, fort réalistes.


Je n’ai pas eu encore le temps d’examiner le rapport dans le détail, mais je suis convaincu que les analyses et les recommandations qu’il renferme nous permettront de réaménager le système des Nations Unies, et ainsi de rendre son action plus cohérente et plus efficace.  Le rapport, ingénieusement intitulé Delivering as One, propose de reconfigurer toutes les composantes s’occupant de développement de façon que le système puisse réaliser tout son potentiel et d’utiliser à bien meilleur escient les ressources qui lui sont confiées.  Les changements proposés permettront à l’Organisation des Nations Unies de mieux faire face aux nouvelles difficultés et d’aider plus efficacement les pays à chercher à atteindre les objectifs de développement.  Surtout, elles feront de l’ONU un meilleur partenaire pour ce qui est de la fourniture de l’aide publique aux pays en développement.


Nous avons tous à présent l’obligation solennelle de saisir l’occasion offerte par le Groupe de haut niveau et de faire bon usage de ses recommandations avec l’énergie et la célérité dont les membres du Groupe ont fait preuve pour les formuler.

Dans quelques semaines, je présenterai officiellement le rapport à l’Assemblée générale, et en guise de préface, je suggérerai aux États Membres comment ils pourront envisager et appliquer les recommandations.  Je transmettrai également le rapport à mon successeur, M. Ban Ki-moon, pour qu’il puisse, en temps voulu, formuler ses propositions personnelles à ce sujet.  Je ne doute pas qu’il soit parfaitement conscient de l’importance que les États Membres, les organismes des Nations Unies et la société civile attachent à ce processus, ainsi que de leurs hautes attentes.


Le rapport est riche en analyses et recommandations, couvrant un vaste terrain. Aussi faudra-t-il établir un processus de dialogue informel afin que l’on s’accorde sur les différents objectifs, éléments et propositions énoncés dans le rapport.  Ce dialogue nécessiterait la participation de toutes les délégations, ainsi que des fonctionnaires des ministères concernés, de hauts fonctionnaires de tous les organismes des Nations Unies, d’agents d’exécution opérant au niveau des pays et d’autres spécialistes.  C’est ainsi que les différents points de vue pourront s’exprimer et que toutes les parties prenantes pourront prendre connaissance des recommandations et de ce qu’elles impliquent.


Ce dialogue revêt d’autant plus d’importance que l’application des recommandations du Groupe de haut niveau nécessitera non seulement l’appui énergique et soutenu des États Membres, mais aussi l’initiative et l’adhésion collectives des organismes des Nations Unies.  Dans certains cas, certains organismes, fonds et programmes des Nations Unies seront appelés à sacrifier leurs intérêts ou leur autonomie propres pour que l’ensemble du système puisse mieux fonctionner.


J’ai trouvé très encourageante la réaction favorable que les travaux du Groupe de haut niveau a suscitée il y a deux semaines à une réunion du Conseil des chefs de secrétariat.  J’ai pris cela comme un signe positif que le système est uni dans son désir de gagner en cohérence et en coordination et dans sa volonté de faire les réformes nécessaires.


Si l’ensemble du rapport requiert un examen minutieux, certaines des propositions qu’il contient peuvent apporter des améliorations immédiates.  Il me semble qu’il faudrait les appliquer au plus vite.


Il s’agit notamment d’établir, d’ici à 2007, cinq premiers programmes uniques de pays.  Je suis heureux de dire que de nombreux États ont déjà indiqué qu’ils souhaiteraient faire partie des pays pilotes et que l’un d’eux, le Viet Nam, tirerait parti des progrès considérables déjà faits dans l’amélioration de la cohérence et de l’efficacité de l’action du système des Nations Unies au niveau du pays.


De la même façon, il me semble que des décisions doivent être prises immédiatement au sujet des importantes propositions du Groupe de haut niveau en faveur de l’égalité entre les sexes et de l’autonomisation des femmes.  Comme le Groupe le souligne très justement, le combat pour l’égalité entre les sexes est, et doit demeurer, une mission pour les organismes des Nations Unies.  Pour que celle-ci soit menée à bien, il est urgent que le système se prononce d’une voix forte et unie sur les questions relatives aux femmes, en s’appuyant sur les principes de la cohérence et de la consolidation.  J’espère donc pouvoir donner suite à cette recommandation dans les semaines qui viennent et permettre ainsi à mon successeur de nommer, dès son entrée en fonctions, un nouveau responsable chargé de toutes nos activités en matière d’égalité entre les sexes.


En dernier lieu, je demanderai que des décisions soient prises rapidement au sujet des propositions du Groupe de haut niveau touchant les méthodes de gestion, qui s’appuient manifestement sur les progrès déjà faits par le système et qui ne manqueront de les renforcer.  Nous pouvons améliorer de beaucoup la cohérence de l’action des organismes du système si nous nous employons diligemment à rendre pleinement compatibles nos processus de planification des ressources, de gestion des ressources humaines et des services communs et d’évaluation.


J’aimerais remercier une fois encore les membres du Groupe de haut niveau. J’espère sincèrement qu’ensemble, nous arriverons à appliquer leurs recommandations et, partant, à rendre le système des Nations Unies plus fort, plus cohérent et mieux à même de répondre aux besoins de tous les peuples.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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