SG/SM/10704-PI/1748

POUR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, LE FORUM SUR LA GOUVERNANCE D’INTERNET DOIT RAPPROCHER DEUX CULTURES: CELLE DES UTILISATEURS ET CELLE DES GOUVERNEMENTS ET ORGANISATIONS INTERNATIONALES

30/10/2006
Secrétaire généralSG/SM/10704
PI/1748
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POUR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, LE FORUM SUR LA GOUVERNANCE D’INTERNET DOIT RAPPROCHER DEUX CULTURES: CELLE DES UTILISATEURS ET CELLE DES GOUVERNEMENTS ET ORGANISATIONS INTERNATIONALES


(Publié  le 7 novembre – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte d’un message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, dont le Conseiller spécial pour le Sommet mondial sur la société de l’information, Nitin Desai, a donné lecture au Forum sur la gouvernance d’Internet qui s’est tenu à Athènes le 30 octobre 2006:


J’ai le plaisir d’adresser mes meilleurs vœux, à l’occasion de sa séance inaugurale, au Forum sur la gouvernance d’Internet, auquel le Gouvernement et le peuple grecs ont généreusement accordé l’hospitalité.


Le Forum constitue un nouvel élément important du dialogue multipartite sur les politiques.  Il permet de maintenir l’élan que les deux parties du Sommet mondial sur la société de l’information ont créé.  Et il constitue un nouveau progrès dans la réalisation de l’objectif que nous nous sommes fixé de faire bénéficier l’ensemble de la population mondiale des technologies de l’information et des communications.  Je suis d’ailleurs très encouragé par le fait que, pendant les préparatifs du Forum, toutes les parties prenantes ont reconnu qu’Internet pouvait contribuer puissamment à aider les pays en développement à améliorer leur économie et la protection de leur population et ont toutes considéré que le volet développement du Forum était primordial.


Aujourd’hui, le Forum aborde des territoires inconnus.  En vertu de son mandat, qui a été arrêté au niveau politique le plus élevé, il est tenu d’instaurer un dialogue avec toutes les parties prenantes et non seulement les gouvernements.  Il lui faudra donc élaborer des procédures et des pratiques qui permettent d’instaurer une coopération fructueuse entre des partenaires très disparates.  C’est une gageure mais Internet se prête particulièrement bien à la recherche de nouvelles formes de collaboration mondiale. 


Avec ses plus d’un milliard d’usagers dans le monde, chiffre qui continue d’augmenter de manière exponentielle, Internet est beaucoup plus désormais que le réseau géré par des informaticiens et conçu à leur intention qu’il l’était à ses débuts.  Il est même devenu trop important, pour l’économie et l’administration de tous les pays, pour que les gouvernements ne s’y intéressent pas.  La difficulté consiste donc à rapprocher deux cultures: celle des utilisateurs d’Internet, qui est une culture non gouvernementale, en vertu de laquelle les décisions sont prises de manière informelle, de la base vers le sommet, et celle, plus formelle et structurée, des gouvernements et des organisations intergouvernementales. 


Le Forum sur la gouvernance d’Internet dispose de bien des atouts pour contribuer à cet effort, parce qu’il favorise le dialogue et permet à des intervenants très divers de s’exprimer, y compris les particuliers et les organismes des pays en développement qui participent à la gouvernance d’Internet parce qu’il met l’accent sur la coopération volontaire, et non sur l’obligation légale.  Et parce que, s’il n’a pas vocation à décider, il peut néanmoins cerner les problèmes qui demandent à être réglés par les voies intergouvernementales officielles.


J’espère que cette séance inaugurale vous permettra d’apprendre mutuellement les uns des autres, donnera naissance à de nouvelles idées, et qui sait, verra la constitution de nouveaux partenariats.


Veuillez accepter mes meilleurs vœux de succès pour votre réunion.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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