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SG/SM/10691-OBV/584

IL EST INADMISSIBLE DE NE PAS AIDER LES 850 MILLIONS DE PERSONNES QUI SOUFFRENT DE LA FAIM DANS LE MONDE

18/10/2006
Secrétaire généralSG/SM/10691
OBV/584
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

IL EST INADMISSIBLE DE NE PAS AIDER LES 850 MILLIONS DE PERSONNES QUI SOUFFRENT DE LA FAIM DANS LE MONDE


(Publié le 27 octobre – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte de la déclaration faite à New York ce 18 octobre par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation:


Je me réjouis que nous nous retrouvions si nombreux aujourd’hui pour débattre d’une question très importante.


Chaque minute, des dizaines d’enfants naissent dans des familles en situation d’extrême pauvreté.  Toutes les cinq secondes, un enfant meurt de faim.  Tous les jours, la malnutrition et le dénuement condamnent une grande partie des habitants de la planète à une existence indigne de l’humanité.


Cette semaine, nous célébrons à la fois la Journée internationale pour l’éradication de la pauvreté et la Journée mondiale de l’alimentation, pour nous rappeler que la faim et la pauvreté sont deux fléaux jumeaux.  On ne peut pas se débarrasser de l’un sans s’attaquer à l’autre.


La faim, en définitive, est à la fois une cause et une conséquence de la misère.  L’être affamé ne peut pas se projeter au-delà de son prochain repas.  Il ne pense guère à l’avenir et n’a pas vraiment l’occasion ou l’envie de réaliser son potentiel en tant qu’individu ou que membre de la société.  La faim a des conséquences dévastatrices sur le développement social et économique des sociétés.


Aujourd’hui, plus de 850 millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont prisonniers de ce terrible piège, incapables de penser à autre chose qu’aux exigences immédiates de leur estomac.  En un âge où nous possédons les ressources qui pourraient changer la donne, où nous voyons en direct toute cette souffrance sur nos écrans de télévision, notre aide fait défaut, et c’est inadmissible.


Dix ans ont passé depuis le Sommet mondial de l’alimentation où les dirigeants du monde entier se sont engagés à réduire de moitié d’ici à 2015 le nombre des personnes souffrant de sous-alimentation chronique.  Les chiffres ont en fait augmenté.


Pourtant, la voie est toute tracée.  L’équipe du Projet objectifs du Millénaire sur la faim appelle les pays à adopter des plans d’action nationaux comportant six volets principaux : augmentation de la productivité agricole, nutrition améliorée, promotion de l’accès aux marchés, remise en état des terres agricoles dégradées, autonomisation des femmes et augmentation des dépenses agricoles.


Dans l’immédiat, nous devons soutenir l’agriculture, thème central de la Journée mondiale de l’alimentation cette année.  Plus de deux tiers des personnes qui souffrent de la faim sont des ruraux; l’augmentation de l’investissement agricole est donc un des moyens les plus efficaces de leur venir en aide.  Malheureusement, au cours des 20 dernières années, l’aide étrangère à l’agriculture s’est considérablement réduite.  De nombreux pays, y compris parmi les plus touchés par le problème de la faim, n’ont pas alloué les ressources nécessaires à l’agriculture et au développement rural.


Il faut inverser cette tendance et affecter davantage de ressources, tant privées que publiques, aux activités agricoles.  On ne peut se contenter d’investir dans les infrastructures ou les systèmes d’irrigation; il faut aussi faire porter les efforts sur les objectifs plus larges du développement humain, tels que l’éducation des femmes et des filles en milieu rural; c’est sur elles après tout que repose la plupart des économies agraires.


Le monde possède les ressources et le savoir-faire nécessaires pour reléguer la faim aux oubliettes de l’histoire.  Il suffit maintenant de faire preuve de volonté et de détermination.  Renouvelons notre engagement et unissons nos efforts pour que bientôt plus personne, homme, femme ou enfant, n’aille dormir la faim au ventre.  Décidons de remporter le combat contre la faim une fois pour toutes.  Je pense qu’à force de volonté et de détermination, nous y arriverons.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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