RELÉGUER LA MISÈRE DANS LES OUBLIETTES DE L’HISTOIRE EST UN DÉFI MORAL QUE TOUS LES PAYS DOIVENT RELEVER, RAPPELLE KOFI ANNAN
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RELÉGUER LA MISÈRE DANS LES OUBLIETTES DE L’HISTOIRE EST UN DÉFI MORAL QUE TOUS LES PAYS DOIVENT RELEVER, RAPPELLE KOFI ANNAN
Vous trouverez ci-après le texte intégral du message publié par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté qui sera célébrée le 17 octobre:
Cette année, la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté a pour thème « Travailler ensemble pour sortir de la pauvreté », qui souligne que nous devons créer une alliance véritablement mondiale contre la pauvreté; tous doivent y participer activement, pays développés et pays en développement.
Le monde a accompli des progrès réels, mais insuffisants pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. Si l’extrême pauvreté a reculé sensiblement entre 1990 et 2002, passant dans le monde en développement de 28% à 19 %, les progrès ont été inégaux non seulement selon les régions et selon les pays, mais aussi à l’intérieur d’un même pays ou d’une même région. Si dans une grande partie de l’Asie, grâce aux progrès économiques et sociaux, près de 250 millions de personnes sont sorties de la misère absolue, les taux de pauvreté en Asie occidentale et en Afrique du Nord n’ont pas changé, et dans les économies en transition de l’Europe orientale et de l’Asie centrale, la pauvreté a progressé. Mais c’est l’Afrique subsaharienne qui accuse le retard le plus considérable: cette région ne sera probablement pas à même d’atteindre l’objectif du Millénaire pour le développement qu’est la réduction de moitié de l’extrême pauvreté d’ici à 2015.
Il est clair qu’il faut redoubler d’efforts pour venir à bout de la pauvreté et du sous-développement. Les négociations commerciales de Doha doivent déboucher sur des conditions d’échanges commerciaux plus équitables et plus libres pour tous. Il faut que les pays développés respectent leurs engagements pour ce qui est de l’aide publique au développement et de l’allégement de la dette. De même, il faut que les pays en développement donnent la priorité aux Objectifs du Millénaire pour le développement et, s’ils ne l’ont pas encore fait, qu’ils adoptent des stratégies nationales qui leur permettront d’atteindre ces objectifs. Ils devraient utiliser l’aide publique au développement pour renforcer les capacités nationales de façon durable, améliorer la gouvernance et renforcer l’état de droit. Quant aux pays qui sont sur le point d’atteindre les objectifs en question, ils peuvent viser plus haut et se fixer des buts encore plus ambitieux.
Malheureusement, le partenariat mondial pour le développement ne s’est guère traduit dans les faits. Il faut que cela change. Tous les principaux acteurs du développement, qu’il s’agisse des autorités publiques, du secteur privé, de la société civile ou encore de ceux qui vivent dans la pauvreté, doivent unir leurs forces et lutter ensemble contre la pauvreté, pour améliorer les niveaux de vie et soulager ceux qui souffrent.
La campagne à mener pour reléguer la misère dans les oubliettes de l’histoire est un défi moral essentiel de notre époque. Elle ne peut rester la mission de quelques-uns; elle doit au contraire devenir l’affaire de tous. En cette Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, je vous invite toutes et tous à vous joindre à ce combat. Ensemble, nous pouvons faire des progrès réels et suffisants pour venir à bout de la pauvreté.
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