LES PRINCIPES DE TOLÉRANCE, DE PLURALISME, DE RESPECT MUTUEL ET DE COEXISTENCE PACIFIQUE DOIVENT ÊTRE DÉFENDUS, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
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LES PRINCIPES DE TOLÉRANCE, DE PLURALISME, DE RESPECT MUTUEL ET DE COEXISTENCE PACIFIQUE DOIVENT ÊTRE DÉFENDUS, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
(Publié le 25 janvier 2007 – retardé à la traduction)
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Kofi Annan, à l’occasion de la cérémonie et du forum international marquant le soixante-cinquième anniversaire de la tragédie de Babi Yar, à Kiev, prononcé par Francis O’Donnell, Coordonnateur résident des Nations Unies en Ukraine:
Le massacre de plusieurs milliers de Juifs, de prisonniers de guerre soviétiques, de nationalistes ukrainiens, de Roms et de tant d’autres à Babi Yar a été l’une des pires abominations de la Deuxième Guerre mondiale. Si nous voulons éviter que les futures générations ne soient victimes de tragédies semblables, nous devons en préserver le souvenir.
Je me souviens très bien de la visite que j’ai effectuée moi-même à Babi Yar il y a quatre ans. J’ai ressenti la vérité du vers du célèbre poème de Yevtouchenko « Tout crie et crie ici dans le poignant silence ».
J’avais voulu me rendre à Babi Yar pour exprimer ma solidarité avec toutes les victimes de l’antisémitisme et de l’intolérance, et pour manifester ma détermination à faire tout mon possible pour lutter contre la haine et les forces du mal qui continuent de ravager notre monde. En effet, même aujourd’hui, depuis l’Holocauste et les autres horreurs qui ont marqué le siècle dernier, des êtres humains sont victimes de brutalités et de violences partout dans le monde, du fait de leur appartenance ethnique, religieuse, nationale ou autre. Dans de nombreux endroits du monde, y compris en Europe, les Juifs craignent pour leur sécurité et leurs libertés. Les Musulmans et d’autres sont en butte à des actes d’agression et à la discrimination. Dans divers pays, un certain nombre de responsables politiques ont découvert que tenir des discours contre les immigrés leur garantissait la victoire électorale. Depuis quelques années notamment, on assiste à une recrudescence de l’extrémisme et de l’intolérance.
De telles menaces, qu’il s’agisse d’un génocide mené à grande échelle ou des brimades engendrées par le fanatisme ordinaire, devraient tous nous inquiéter. Nous devons tous nous employer à faire respecter les principes de la tolérance, du pluralisme, du respect mutuel et de la coexistence pacifique. Nous ne devons pas nous détourner des communautés en proie à des attaques et les laisser assumer seules leur défense. Nous devons récuser les affirmations mensongères selon lesquelles l’Holocauste n’a jamais eu lieu ou a été exagéré. Chacun doit briser le silence. L’Organisation des Nations Unies, pour sa part, en sus de l’action multisectorielle qu’elle mène de longue date en vue de promouvoir et de protéger les droits de l’homme, a lancé une « Alliance des civilisations », qui s’efforce d’effacer les clivages et de surmonter les préjugés et les antagonismes qui risquent de compromettre la paix mondiale.
Se souvenir des actes inqualifiables qui ont eu lieu à Babi Yar représente une composante indispensable de ce travail. Je salue le Président Iouchtchenko d’avoir organisé cette importante commémoration et je remercie tous les participants de leur appui. Veuillez accepter mes meilleurs vœux à l’occasion de cette cérémonie émouvante et historique.
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