SG/SM/10492-ENV/DEV/900

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE À INTENSIFIER LA LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION, FACTEUR AGGRAVANT DE PAUVRETÉ

31 mai 2006
Secrétaire généralSG/SM/10492
ENV/DEV/900
OBV/561
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE À INTENSIFIER LA LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION, FACTEUR AGGRAVANT DE PAUVRETÉ


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin:


Le thème choisi cette année pour la Journée mondiale de l’environnement, « Non à la désertification des terres arides », nous rappelle à tous, en cette Année internationale des déserts et de la désertification, combien il importe que nous prenions soin des vastes zones arides et semi-arides de notre planète.


Les terres arides, présentes dans toutes les régions du monde, couvrent plus de 40% de la surface.  Plus de 2 milliards de personnes, soit un tiers de la population mondiale, habitent ces zones écologiquement, économiquement et socialement marginales.  Pour la plupart, la vie est dure et l’avenir incertain.  Nous ne pouvons pas négliger ces gens, ni le milieu fragile dont ils dépendent.


Partout, la pauvreté, le caractère non viable de la gestion des terres et les changements climatiques transforment les terres arides en désert, ce qui exacerbe encore la pauvreté et lui fait gagner du terrain.  On estime que de 10 à 20% des terres arides sont déjà dégradées.  Le problème est particulièrement grave en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, où il constitue un obstacle de taille à l’élimination de la misère et de la faim, ainsi qu’à la préservation de l’environnement, objectifs que tous les pays du monde se sont engagés à atteindre d’ici à 2015 dans le cadre d’un vaste programme dont la réalisation donnerait à l’humanité un avenir plus sûr.


Il est par ailleurs de plus en plus clair que la dégradation des terres arides et la nécessité de partager des ressources de plus en plus rares sont un facteur de conflit.  En outre, ceux qui ne peuvent plus subsister dans les zones arides viennent grossir les rangs des réfugiés écologiques et économiques grevant les ressources déjà très sollicitées des villes du monde en développement.


Il est difficile de remédier à la désertification, mais il est possible de l’arrêter.  En protégeant et en remettant en état les terres arides, nous allégerions le fardeau qui pèse sur les zones urbaines.  Nous rendrions le monde plus pacifique et plus sûr.  Et nous protégerions des paysages et cultures séculaires sans lesquels notre patrimoine serait irrémédiablement appauvri.


En cette Journée mondiale de l’environnement, et en cette année du dixième anniversaire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, j’exhorte les gouvernements et les collectivités du monde entier à penser à ceux qui vivent aux confins du désert, pour que leur avenir soit placé sous le signe de la paix, de la santé et du progrès social.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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