COMITÉ DE L’INFORMATION: LES DÉLÉGATIONS S’INQUIÈTENT DES CONSÉQUENCES DE LA RATIONALISATION DES CENTRES D’INFORMATION DES NATIONS UNIES POUR LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT
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Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Comité de l’information
2e & 3e séances – matin & après-midi
COMITÉ DE L’INFORMATION: LES DÉLÉGATIONS S’INQUIÈTENT DES CONSÉQUENCES DE LA RATIONALISATION DES CENTRES D’INFORMATION DES NATIONS UNIES POUR LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT
Elles appellent également au respect de la parité entre les six langues officielles de l’ONU
Poursuivant aujourd’hui leur débat général, les membres du Comité de l’information ont salué dans l’ensemble la nouvelle approche stratégique adoptée par le Département de l’information (DPI) en vue d’améliorer la diffusion dans le monde entier de l’information en provenance des Nations Unies. Faisant suite à l’autoévaluation entreprise il y a trois ans par le Département, cette stratégie combine un réalignement des ressources budgétaires, un ciblage plus précis de l’information, un recours intensif aux technologies de l’information et de la communication et la création de partenariats avec les gouvernements, la société civile et le secteur privé.
Conscientes des efforts déployés par le Département pour promouvoir l’image, parfois remise en question, des Nations Unies, les délégations ont cependant souligné les besoins spécifiques des pays en développement. À cet égard, la rationalisation du réseau des centres d’information des Nations Unies a soulevé des interrogations. Alors qu’elle est censée élargir l’audience des Nations Unies aux niveaux national, régional et sous-régional, il lui est reproché de ne pas toujours prendre en compte les réalités sur le terrain. Ainsi, le représentant de l’Algérie a plaidé pour une approche qui tiendrait compte des contraintes des pays en développement en matière d’accès aux technologies de l’information et des communications (TIC) et de la quasi-dépendance de ces mêmes pays vis-à-vis des moyens traditionnels d’information, tels que la radio ou la presse écrite.
Par ailleurs, la suppression d’un certain nombre de centres d’information, absorbés par un regroupement régional, comme en Europe occidentale, a également été évoquée. À cet égard, tout en saluant les efforts du bureau portugais du Centre régional d’information de Bruxelles, la délégation de Sao Tomé-et-Principe, qui s’exprimait au nom des pays lusophones, a rappelé la proposition du Gouvernement de l’Angola d’accueillir un centre d’information sous-régional dans sa capitale Luanda. Une telle décision, a-t-elle estimé, serait justifiée par l’importance de la communauté lusophone africaine, qui s’étend sur plus de cinq pays et qu’un centre régional basé en Europe ne peut pas complètement desservir. La délégation égyptienne s’est toutefois félicitée de la réassignation de trois postes de directeur vers les centres du Caire, de Mexico et de Pretoria, désormais investis de responsabilités régionales.
La question de la parité entre les six langues officielles des Nations Unies figurait également au cœur des débats. Les délégations ont unanimement salué les efforts du DPI pour parvenir à cette parité. Bien que la République de Corée ait préconisé que le Département donne la priorité aux langues les plus utilisées en raison de ses moyens limités, la majorité des membres du Comité ont regretté que la parité ne soit pas toujours respectée, que ce soit sur le site Internet ou dans les publications de l’ONU. L’Argentine a ainsi attiré l’attention sur le fait qu’en dépit de son amélioration, le site Web en langue espagnole était encore loin d’être à parité avec celui en langue anglaise, tandis que la République arabe syrienne a fait observer que le site en langue arabe manquait cruellement de ressources matérielles et humaines. C’est pourquoi le représentant de l’Algérie a suggéré qu’une étude soit conduite par le DPI afin de déterminer l’appartenance géographique, et éventuellement le profil, des visiteurs des pages Web de l’ONU. Les résultats de cette étude pourraient devenir la meilleure illustration de la fracture numérique et permettraient de mesurer le chemin qui reste à parcourir pour la combler, a ajouté la délégation. En effet, selon Cuba, loin de contribuer à créer un monde meilleur et à assurer un développement plus équitable, les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont au contraire contribué à aggraver les inégalités et les injustices.
Outre les délégations citées, les représentants des pays suivants ont pris la parole: Chine, Égypte, Inde, Philippines, Islande, Fédération de Russie et Rwanda.
Le Comité de l’information reprendra son débat général, demain, mercredi 26 avril, à 10 heures.
DÉBAT GÉNÉRAL ET EXAMEN DES RAPPORTS PRÉSENTÉS PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Déclarations
M. ORLANDO REQUEIJO GUAL (Cuba) a déclaré que, loin de permettre d’avancer en direction d’un monde meilleur et d’un développement plus équitable, les nouvelles technologies de l’information et de la communication avaient au contraire contribué à aggraver les inégalités et les injustices, créant un obstacle supplémentaire aux progrès accomplis par les pays en développement, déjà accablés par les conflits, la pauvreté et la maladie. En effet, a-t-il poursuivi, 15% seulement des six milliards d’habitants de la planète ont accès à l’Internet et 51,9% d’entre eux vivent en Amérique du Nord et en Europe, contre 2,5% seulement en Afrique. Le déséquilibre entre monde développé et monde en développement se retrouve aussi dans la diffusion de l’information. Il est donc nécessaire de toute urgence de créer un nouvel ordre mondial de l’information en vue de faciliter l’insertion des pays en développement dans la société de l’information. À cet égard, les centres d’information des Nations Unies jouent un rôle déterminant dans cette réorientation, a souligné le représentant. La délégation a ensuite fait état de l’agression radiophonique et télévisuelle dont Cuba est victime chaque jour aux États-Unis, pays depuis lequel est diffusée une propagande mensongère, a-t-il affirmé, qui n’a d’autre but que de fomenter une crise artificielle censée justifier une intervention militaire dans l’île.
M. HAYDAR ALI AHMAD (République arabe syrienne) a déclaré que son pays accorde une attention particulière aux nouveaux systèmes d’information mondiaux qui doivent contribuer à la paix et la sécurité sur la base de la libre circulation de l’information et dans le respect de la légitimité et valeurs de nos communautés. En nous concentrant sur les questions ayant fait l’objet de résolutions, le DPI remplit sa mission, notamment pour ce qui est de la lutte contre l’occupation étrangère, la lutte contre les maladies et les guerres. Le représentant s’est dit en faveur des efforts de partenariat que déploie le DPI tout en appelant à la prudence face à des entités dont les intérêts et desseins sont inconnus. En 2006, les Nations Unies aurait pu faire plus, notamment sur la question de l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens et le Golan syrien. Suite à l’occupation israélienne, nous exhortons le DPI à consacrer à cette question des ressources accrues. Le DPI doit garantir le respect de toutes les religions, notamment à la lumière de crise créée par les caricatures. Le représentant a également demandé au DPI de faire en sorte que le site Internet soit accessible dans les six langues officielles des Nations Unies. Le site Internet en langue arabe manque encore de ressources matérielles et humaines. Nous regrettons que le poste P3 devant être créé au sein de l’Unité de langue arabe de la Section des technologies de l’information n’ait pas encore été pourvu.
M. YOON YEO-CHEOL (République de Corée) s’est félicitée du soutien continu du Département de l’information (DPI) à la promotion des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et du renforcement de ses liens avec la société civile, en particulier avec les institutions éducatives. Soutenant par ailleurs les efforts entrepris par le DPI pour rationaliser le réseau des centres d’information des Nations Unies, la délégation a toutefois indiqué qu’elle ne devait pas constituer une fin en soi, mais un moyen de rendre l’information en provenance des Nations Unies accessible au plus grand nombre possible de clients. S’agissant du site Internet des Nations Unies, le représentant a salué les mesures prises par le DPI pour parvenir à une véritable parité dans les six langues officielles. Cependant, étant donné ses ressources limitées, le Département devrait, selon lui, concentrer son action sur les langues les plus utilisées. Encouragée par le projet d’autoévaluation engagé par le DPI, la République de Corée a attiré l’attention sur la perception de l’Organisation par le grand public. Ainsi, en dépit de plusieurs scandales, son image reste très forte. C’est la raison pour laquelle le DPI doit poursuivre ses efforts en vue d’expliquer la réalité de l’ONU et ses attentes pour l’avenir.
M. SONG CHANGQING (Chine) a déclaré apprécier le travail réalisé par le DPI, le Comité de l’information étant un organe important d’analyse et d’orientation des politiques. Abordant la question de l’amélioration des performances de l’Organisation en général, le représentant a invité les parties à étudier les propositions visant à regrouper les rapports du Secrétariat tout en mettant en garde contre leur publication tous les deux ans. Il a déclaré qu’en 2005, le Document final du Sommet a été adopté, donnant ainsi un nouvel élan au programme de travail des Nations Unies. Différentes pistes de réforme ont été lancées comme la création de la Commission de la consolidation de la paix mais beaucoup reste à faire avant que les divergences ne soient aplanies. Depuis la dernière session du Comité, le DPI a coopéré étroitement avec les Départements fonctionnels par le biais notamment de campagnes thématiques. Le DPI a su adopter de nouveaux moyens de communication et de nouvelles technologies comme le Webcast et le newsmail. Le représentant a par ailleurs insisté sur la parité linguistique sur Internet qui, selon lui, contribuera à la diversité linguistique de l’Organisation. Grâce à UNIFEED, les chaînes de télévision chinoise peuvent fournir davantage d’informations au sujet de l’Organisation. La Chine appuie ces activités afin de préserver la crédibilité et l’image de l’Organisation des Nations Unies.
M. MAGED A. ABDELAZIZ (Égypte) a salué la réassignation de trois postes de directeur vers les centres d’information des Nations Unies au Caire, à Mexico et à Pretoria, centres désormais investis de responsabilités régionales. Il s’est également félicité du renforcement des technologies de l’information et de la communication au sein de ces centres. S’agissant ensuite de l’efficacité des produits du DPI, l’Égypte a salué les efforts entrepris pour instaurer une culture de l’évaluation au sein du Département, une approche qui devrait se poursuivre en vue d’améliorer l’impact du message des Nations Unies auprès d’un large public, tout en tenant compte des spécificités de chaque pays et région. Cette évaluation impliquera sans doute une réaffectation des ressources, ce qui ne doit pas exclure la recherche de ressources additionnelles pour que le DPI maintienne l’ensemble de ses programmes. La délégation a tout particulièrement encouragé le DPI à poursuivre les programmes d’information sur le NEPAD, qui revêt une importance déterminante pour le continent africain. Enfin, en ce qui concerne la parité linguistique, la délégation, qui a toujours soutenu une parité absolue entre les six langues officielles, a regretté qu’elle ne soit pas toujours respectée, que ce soit sur le site Internet ou dans les publications de l’Organisation. C’est pourquoi le représentant a préconisé que le DPI réaffecte en priorité ses ressources limitées pour la réalisation de cet objectif de parité.
M. AJAI MALHOTRA (Inde) a estimé que malgré la couverture médiatique négative en 2005 des activités de l’Organisation, les Nations Unies demeurent une institution internationale indispensable. L’ONU se trouve à la croisée des chemins et le Département de l’information a un rôle crucial à jouer en cette période sensible. Nous accueillons favorablement la nouvelle approche stratégique du DPI qui combine le réalignement des ressources, la fourniture d’informations ciblées, un recours plus intensif aux nouvelles technologies de l’information et la conclusion de partenariats avec la société civile. Le représentant a estimé que le DPI devait faire plus pour répondre aux besoins des pays en développement en matière de technologies de l’information, même si les médias traditionnels que sont la radio et le support écrit gardent toute leur importance. Le DPI doit, à cet égard, maintenir ses partenariats avec les diffuseurs audio-visuels locaux et nationaux.
Le représentant s’est dit en faveur d’une relation de travail forte entre le DPI et le DPKO et a encouragé les deux Départements à élaborer une stratégie de communication commune qui met en valeur le rôle des Casques bleus dans les pays d’accueil. Le représentant a cité en exemple le programme de préservation de l’eau, de fourniture de soins de santé et de formation, mis en place dans le cadre de la MINUEE grâce à des dons fournis par les pays contributeurs de troupes que sont la Jordanie, le Kenya et l’Inde. Par ailleurs, les centres d’information des Nations Unies sont indispensables pour améliorer l’image des Nations Unies, en particulier dans les pays en développement qui doivent disposer des ressources financières adéquates. La parité linguistique sur le site Internet des Nations Unies doit également être une priorité, a estimé le représentant indien.
M. DOMINGOS A. FERREIRA (Sao Tomé-et-Principe) au nom des pays lusophones, a salué les efforts du DPI en vue d’élargir l’accès aux produits et services des Nations Unies. Les pays lusophones considèrent le processus de rationalisation du réseau des centres d’information comme faisant partie de ses efforts, à un moment ou les ressources sont limitées.
L’intervenant a également estimé que la nouvelle approche stratégique du Département était pertinente, en particulier sa décision d’investir davantage dans les technologies de l’information et de la communication (TIC), de créer des partenariats avec les gouvernements, la société civile et le secteur privé, et de s’implanter dans des zones stratégiques afin d’améliorer la coordination régionale.
Rappelant en même temps que l’information avait un écho local, et pas seulement mondial, la délégation a souligné la nécessité de renforcer les centres d’information. Dans ce contexte, elle a exhorté le Comité à examiner la proposition faite par le Gouvernement de l’Angola d’accueillir un de ces centres dans sa capitale Luanda. Certes, les efforts du bureau portugais du centre de Bruxelles sont à saluer, mais il faut rappeler que la communauté africaine lusophone s’étend sur plus de cinq pays. Outre le fait que l’Angola prêterait gratuitement des locaux pour héberger un tel centre à Luanda, cette décision correspondrait à la volonté de rationaliser le réseau des centres d’information.
M. Ferreira a ensuite salué le travail de l’unité portugaise de la radio ONU, qui touche plus de 36,2 millions d’auditeurs. Les efforts entrepris pour moderniser son site Internet, comme le traitement de sujets d’actualité qui intéressent tout particulièrement le public de langue portugaise, ont permis de diffuser l’information au sein des communautés lusophones du monde entier.
M. ELMER CATO (Philippines) a indiqué que son pays s’inquiète des coups portés à l’Organisation tout en se félicitant des efforts déployés par les hommes et femmes de l’Organisation pour mieux faire comprendre dans le monde les activités des Nations Unies. Nous sommes satisfaits des efforts que déploie le DPI pour rétablir l’image des Nations Unies qui a beaucoup souffert au cours des deux dernières années. Grâce à ces efforts, les médias se sont attachés à diffuser des informations au sujet d’évènements plus positifs comme le Sommet mondial de 2005. Nous sommes convaincus du fait que le DPI sera mieux en mesure de faire progresser l’image positive dont doivent jouir les Nations Unies grâce à une culture de l’évaluation qui est en train de s’ancrer en son sein mais aussi grâce à un meilleur recours aux technologies de l’information, à de nouveaux partenariats et aux efforts de vulgarisation en direction des enfants et des jeunes, et ce, en coopération avec les instituions éducatives du monde entier. Dans les mois à venir, nous souhaitons que le DPI coordonne davantage ses activités avec les bureaux et institutions des Nations Unies comme le Département des opérations de maintien de la paix. Nous souhaitons que le DPI soit plus actif pour la préparation des populations locales aux activités des missions de maintien de la paix mais aussi pour combler le fossé technologique entre pays développés et pays en développement. Nous souhaitons également que davantage de ressources soient accordées aux centres d’information. Le DPI devrait faire une utilisation accrue des relais disponibles en Asie et en Afrique pour raconter l’histoire des Nations Unies de manière plus convaincante.
M. HJALMAR W. HANNESSON (Islande) a estimé que le Département de l’information avait fait la preuve de sa capacité à répondre aux besoins variés du public et de l’auditoire des organes d’information de l’ONU. Le DPI a aussi réussi à répondre aux défis que posent un environnement en constante évolution et des innovations technologiques rapides, tout en maintenant ses moyens de communication traditionnels, a indiqué M. Hannesson. Le représentant a ensuite dit que sa délégation soutenait l’approche stratégique adoptée par le DPI, et qui repose sur trois piliers: une information ciblée; un usage plus intense des technologies de l’information; et un partenariat avec les représentants de la société civile. S’agissant des centres d’information, il a dit qu’il soutenait l’approche visant à rationaliser leurs activités autour de pôles régionaux. Comme de nombreux pays européens, a-t-il dit, l’Islande soutient le fonctionnement du Centre d’information régional de Bruxelles et souligne la nécessité de fournir des ressources suffisantes aux centres du même type. Le représentant s’est par ailleurs dit « impressionné » par le nombre d’initiatives lancées pour moderniser les bibliothèques et parvenir à une intégration poussée de leur gestion.
M. MAHIEDDINE DJEFFAL (Algérie) a rappelé que le Département de l’information ne devait pas, dans la réorientation de ses activités, perdre de vue le fait que des pans entiers de la population mondiale n’ont pas accès aux avantages qu’offre la révolution intervenue dans le domaine des technologies de l’information. Le rôle particulier assigné au réseau des centres d’information des Nations Unies a ensuite conduit le représentent à plaider pour une approche qui tiendrait compte des contraintes des pays en développement en matière d’accès aux technologies de l’information et des communications (TIC) et de la quasi-dépendance de ces pays envers les moyens traditionnels d’information. Le représentant algérien a déclaré que le premier bilan des activités du centre régional d’information pour l’Europe occidentale, situé à Bruxelles, devait aider le DPI à mieux calibrer sa stratégie et à tirer des leçons qui lui permettront de faire coïncider la concrétisation de ses objectifs avec la réalité du terrain, et de tenir compte de l’importance de la présence des centres dans les pays en développement, pour la dissémination de l’information. À cet égard, le représentant a salué la décision de transférer trois postes de directeurs vers trois centres situés en Afrique et en Amérique latine. Évoquant ensuite la question du respect de la parité des langues officielles sur le site Internet de l’ONU, le représentant de l’Algérie a suggéré qu’une étude soit conduite par le DPI pour déterminer l’appartenance géographique, et éventuellement le profil, des visiteurs des pages Web de l’ONU. Les résultats de cette étude pourraient devenir la meilleure illustration de la fracture numérique et permettraient de mesurer le chemin qui reste à parcourir pour la combler. Enfin, M. Djeffal a fait part de son appréciation au DPI pour sa contribution au Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), ainsi que pour l’organisation du programme annuel de formation à l’intention des journalistes palestiniens.
M. MARCELO SUAREZ SALVIA (Argentine) a réitéré l’appui de sa délégation au rôle important que joue le centre d’information situé dans la ville de Buenos Aires. Ouvert en 1948, ce centre a largement contribué à sensibiliser un large public et à mobiliser un appui local et régional en faveur des Nations Unies, a estimé le représentant. Le Centre, qui dessert également le Paraguay, dispose également d’une page Web qui contribue aussi à la diffusion d’informations concernant les activités des Nations Unies. Au plus fort de la crise économique qui a frappé l’Argentine en 2001, le ministère des affaires étrangères a pris des mesures pour fournir les fonds qui n’avaient pas été versés de 2001 à 2004 en faveur du fonctionnement du Centre, a précisé M. Suarez Salvia. Le représentant a par ailleurs insisté sur la nécessité de respecter le multilinguisme dans les activités d’information de l’ONU, tout en précisant que même si le site Web en langue espagnole avait été développé, l’usage de cette langue était encore loin d’être à parité avec celui de l’anglais. Le représentant a insisté pour que l’on respecte le mandat émanant de la Charte et des textes statutaires des Nations Unies, qui y exigent le respect de la parité linguistique.
M. BORIS N. MALAKHOV (Fédération de Russie) a déclaré que sa délégation appuyait les efforts renouvelés du DPI pour renforcer la diffusion de l’information dans les domaines cruciaux du maintien de la paix internationale, de l’assistance à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), de la réforme des Nations Unies, de la lutte contre la pauvreté et de la prévention des conflits. Il y a un an, la Fédération de Russie avait souligné l’importance qu’elle accordait à la coopération entre les autorités et les médias dans la couverture de la lutte antiterroriste, a poursuivi M. Malakhov, en relevant qu’en septembre dernier, le Conseil de sécurité avait adopté la résolution 1624 qui s’élève contre les actes de propagande incitant à la violence. Le représentant a estimé qu’il était nécessaire de surveiller la manière dont les États Membres mettaient en œuvre les dispositions de ladite résolution pour prévenir le deux poids, deux mesures en ce domaine. Il s’est par ailleurs dit encouragé par les efforts déployés par le DPI en faveur du principe du multilinguisme, notamment sur le site Internet des Nations Unies. À cet égard, il s’est tout particulièrement félicité du travail accompli sur le site en langue russe de l’ONU, dont la fréquentation a augmenté de 30% l’an passé. « La Fédération de Russie est cependant inquiète de ce que le volume d’informations produit par le DPI affecte parfois négativement la qualité de sa présentation auprès des médias » a poursuivi le représentant, en suggérant qu’ « une attention particulière soit accordée au style des communiqués de presse, dont la rédaction est souvent formelle, alors que ces documents devraient s’efforcer de clarifier les principaux points évoqués, au lieu de simplement les reproduire ». Le représentant russe a en outre estimé que le processus de rationalisation des activités des centres d’information des Nations Unies devait se faire en tenant compte des attentes des pays et des groupes régionaux concernés. Il a enfin appuyé la continuation du processus de réformes entrepris dans les bibliothèques, et particulièrement à la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, qui a organisé des symposiums et des conférences.
M. PASCAL NYAMULINDA (Rwanda) a saisi cette occasion pour attirer l’attention du Comité sur les lacunes ayant marqué la mise en œuvre de la résolution 60/225 de l’Assemblée générale relative à l’aide aux survivants du génocide rwandais de 1994, en particulier les orphelins, les veuves et les victimes d’abus sexuels, adoptée en décembre 2005. Le représentant a rappelé que dans cette résolution, l’Assemblée générale priait le Secrétaire général de mettre en place un programme de sensibilisation intitulé « le Génocide rwandais et les Nations Unies » ainsi que des mesures visant à mobiliser la société civile afin de prévenir d’autres actes de génocide. Dans cette résolution, le Secrétaire général devait rendre compte à l’Assemblée générale des résultats de la mise en œuvre de ce programme dans les six mois suivant l’adoption de la résolution.
Rappelant que le DPI est responsable de la mise en œuvre de ce programme, le représentant a regretté que la Mission permanente du Rwanda auprès des Nations Unies n’ait pas été informée des activités mises en place par le Département, notamment la nomination d’un point focal chargé d’organiser les commémorations des 12 ans du génocide. Jusqu’à présent, la seule réunion a eu lieu à la demande du Rwanda. Étant donné que la résolution appelle à une commémoration et à une action éducative, les vues, attentes et opinions des survivants du génocide doivent être prises en compte. Le représentant a aussi rappelé à ce sujet que la Mission permanente du Rwanda a fait des propositions concrètes au DPI, notamment celle de travailler avec l’Association des survivants du génocide « Ibuka ».
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À l’intention des organes d’information • Document non officiel