LE COMITÉ DE L’INFORMATION OUVRE SA SESSION ANNUELLE
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Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Comité de l’information
1e séance – matin
LE COMITÉ DE L’INFORMATION OUVRE SA SESSION ANNUELLE
Le DPI ajuste sa stratégie par une communication ciblée, des recours intensifs
aux technologies de l’information et un partenariat avec la société civile
Le Comité de l’information a ouvert ce matin sa session annuelle, donnant ainsi l’occasion aux délégations de faire le bilan des performances du Département de l’information (DPI) à un moment où la capacité des Nations Unies à remplir sa mission se trouve remise en cause.
La tâche du DPI est d’écrire l’histoire des Nations Unies, qui est aussi celle, en constante évolution, du monde et de l’époque où nous vivons, a déclaré Shashi Tharoor, le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, dans son discours d’ouverture. Or, il se trouve que certains ont stigmatisé l’Organisation comme étant incapable de répondre aux défis du monde contemporain, tandis que d’autres ont exigé sa réforme ou sa disparition. Celui-ci a toutefois précisé que ce ne sont ni les idéaux, ni la légitimité des Nations Unies comme organe universel qui sont remis en cause, mais leur capacité et leur engagement à tenir les promesses.
Les changements introduits en 2002 par le Département de l’information ont, selon le Secrétaire général1, modifié la manière dont le DPI définit sa mission et mène ses activités. Celles-ci sont désormais guidées par trois choix stratégiques: une communication plus efficace et plus ciblée, une utilisation plus intensive des nouvelles technologies de l’information et des communications, et un plus grand appui à la base grâce à des partenariats avec la société civile. Pour Shashi Tharoor, grâce aux efforts de réforme en cours, l’objectif de concrétiserquotidiennement les espoirs placés en l’Organisation est à portée de main. Pour le Président du Comité de l’information, Mihnea Ioan Motoc de la Roumanie, par le biais de la révision des mandats, le Comité devrait pouvoir contribuer au processus de réforme en rationalisant les textes et les recommandations qui seront présentés.
Les délégations qui s’étaient exprimées ce matin ont accordé leur soutien aux efforts de réforme, notamment l’adoption d’une culture de l’évaluation. Le représentant de l’Autriche, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne et des pays associés, a encouragé le DPI à maintenir cette culture de l’évaluation, activité qui a été renforcée par le biais d’une coopération avec le Bureau de contrôle des services internes. Les délégations ont aussi relevé que le DPI avait fait un usage innovant des nouvelles technologies de la communication et de l’information qui s’est soldé par la retransmission par satellite des programmes télévisuels des Nations Unies sur plus de 600 chaînes du monde entier et par 2,6 milliards de passages annuels sur le site des Nations Unies, soit le double par rapport à 2003.
Des divergences se sont toutefois manifestées ce matin au sujet de la poursuite de la rationalisation des centres d’information des Nations Unies lancée en 2002. Le plan de rationalisation initial envisageait la création d’un pôle régional en Europe occidentale, l’idée étant d’étendre la formule à d’autres régions. La première mesure prise par le Département de l’information a consisté en la fermeture, le 31 décembre 2003, des neuf centres d’information en Europe occidentale et l’ouverture, le 1er janvier 2004, d’un centre régional d’information des Nations Unies à Bruxelles. Toutefois, conscient des réalités budgétaires et politiques actuelles, le Département de l’information s’est donné une nouvelle approche stratégique qui allie réorganisation des ressources, institutionnalisation des technologies de l’information et des communications, et formation de nouveaux partenariats2.
Pour le Groupe des 77 et de la Chine, qui était représenté par l’Afrique du Sud, toute proposition portant sur la rationalisation des centres d’information doit se faire en consultation avec les pays hôtes concernés et prendre en compte les spécificités géographiques, linguistiques et technologiques des régions dont ils dépendent. De même, le représentant du Bangladesh a rappelé que les centres d’information des Nations Unies constituaient de véritables interfaces entre l’Organisation et la communauté internationale, tout en soulignant la nécessité de les renforcer, en particulier dans les pays en développement. Une analyse qu’ont partagée les représentants du Guyana, qui s’exprimait au nom du Groupe de Rio, et du Pérou. De son côté, le représentant de l’Autriche a fait part du soutien entier de l’Union européenne aux propositions du Secrétaire général adjoint concernant des pôles régionaux, et a souhaité que ce processus soit mis en œuvre de manière plus agressive et que les pays prennent des décisions dans cette direction, aussi difficiles soient-elles.
Des inquiétudes ont aussi été exprimées au sujet de la parité linguistique et du « fossé persistant » perçu par certains pays en développement entre les différentes langues officielles, notamment sur le site Internet des Nations Unies.
Le Comité de l’information reprendra son débat général, demain, mardi 25 avril, à 10 heures.
1 Rapport publié sous la cote A/AC.198/2006/5
2 Rapport du Secrétaire général paru sous la cote A/AC.198/2006/1
DÉBAT GÉNÉRAL ET EXAMEN DES RAPPORTS PRÉSENTÉS PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Déclarations
Le Président du Comité de l’information, M. MIHNEA IOAN MOTOC (Roumanie), s’est félicité de la coopération croissante au cours de ces dernières années entre le Département de l’information (DPI) et le Comité, qui se réunit à un moment où les Nations Unies sont engagées dans un effort de revitalisation. Il a rappelé qu’à l’issue du Sommet mondial de septembre 2005, une vaste réforme a été entreprise au sein de l’Organisation, dont le Comité fait partie intégrante. Celui-ci doit en effet étudier les moyens de renforcer le rôle du DPI, a poursuivi le Président, qui a souligné la nécessité pour le Département de disposer des ressources budgétaires adéquates pour atteindre ses objectifs.
Nous pouvons aider le DPI au niveau local en appuyant les centres locaux de l’information, comme encourager les partenariats avec la société civile, a préconisé M. Motoc, de même qu’améliorer l’information par le biais d’une collaboration avec les organisations non gouvernementales. Il a précisé que c’était déjà le cas dans plusieurs pays dans le domaine de l’éducation.
En outre, au travers de la révision des mandats, le Comité devrait pouvoir contribuer au processus de réforme en rationalisant les textes et les recommandations qui seront faits dans ce contexte. À cet égard, les cinq rapports du Secrétaire général examinés à l’occasion de cette session du Comité de l’information serviront de base à l’élaboration du projet de résolution qui sera présenté à la fin de la semaine, a conclu le Président.
M. SHASHI THAROOR, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a déclaré que cette session annuelle du Comité était l’occasion de faire un bilan des performances du Département de l’information (DPI) au travers de ses réalisations; de ce qu’il lui reste à atteindre et de ce qu’il envisage de faire à l’avenir. Selon lui, la tâche du DPI est d’écrire l’histoire des Nations Unies, qui est aussi celle, en constante évolution, du monde et de l’époque où nous vivons. Or, il se trouve que certains ont stigmatisé l’Organisation comme incapable de répondre aux défis du monde contemporain, tandis que d’autres ont exigé sa réforme ou sa disparition, a-t-il fait observer.
Alors qu’à l’occasion du Sommet mondial de septembre dernier, plus de 150 chefs d’État ont renouvelé leur engagement en faveur des idéaux des Nations Unies et réaffirmé l’importance vitale d’un système multilatéral efficace, les États Membres ont ouvert un débat parfois houleux sur la nature, l’étendue et la teneur des réformes nécessaires au renouveau des Nations Unies. Cette contradiction apparente se reflète également dans les sondages d’opinions, a estimé le Secrétaire général adjoint. Ainsi, le plus récent mené par l’institut Gallup révèle que l’opinion publique américaine accorde à l’Organisation son deuxième plus mauvais score en 53 ans.
Toutefois, un autre sondage, mené par Zogby International, indique que pour plus des deux tiers des Américains, les Nations Unies demeurent indispensables à la résolution des conflits –ce qui constitue un progrès de 10% par rapport aux chiffres de l’an passé. Mieux, ils sont 80% à estimer que les décisions des États Membres sont déterminantes dans la capacité de l’Organisation à s’acquitter de sa mission. Enfin, a poursuivi M. Tharoor, un sondage d’opinion PIPA/Gallup a établi qu’une majorité de personnes interrogées dans huit pays africains étaient convaincues que les Nations Unies devraient avoir le droit d’intervenir pour mettre fin à des violations des droits de l’homme tels que le génocide ou à des situations comme celle du Darfour.
Au-delà des contradictions soulevées par ces résultats, le message est clair: la croyance en l’« idée » des Nations Unies comme organisation internationale au service de la communauté internationale demeure; la croyance en sa « réalité » s’est en revanche affaiblie. En d’autres termes, ce ne sont ni les idéaux, ni la légitimité des Nations Unies comme organe universel qui sont remis en cause, mais leur capacité et leur engagement à tenir les promesses, a affirmé le Secrétaire général adjoint. L’un de nos principaux défis est donc de combler cet écart et de concrétiser quotidiennement les espoirs placés en l’Organisation: grâce aux efforts de réforme actuellement engagés, un tel objectif est selon lui à notre portée.
Pour ce qui concerne la réforme du DPI, M. Tharoor a rappelé que sa réorientation avait débuté dès 2002, notamment par une réévaluation de ses résultats, entreprise en partenariat avec le Comité de l’information. Trois mesures en ont découlé. Tout d’abord, nous avons redéfini la mission du DPI, en nous engageant à améliorer la communication stratégique des activités des Nations Unies pour un impact public aussi large que possible. Ensuite, nous avons adopté un nouveau modèle opérationnel, ainsi qu’une nouvelle structure organisationnelle, plus cohérente. Ces changements visaient à une meilleure diffusion de l’information; à faire un emploi élargi des nouvelles technologies de l’information et de la communication; et à développer une solide base de soutien au travers de partenariats passés avec la société civile, a précisé le Secrétaire général adjoint.
La mise en œuvre d’une approche intégrée au sein du système des Nations Unies et au-delà a déjà prouvé son efficacité, a-t-il déclaré. Ainsi, un processus constant de consultations a permis d’ajuster plus précisément les produits et les services du DPI aux besoins de l’Organisation. En outre, la mise en œuvre d’une approche stratégique de la communication a permis d’aider nos clients à élargir leurs objectifs et à planifier au-delà de l’actualité immédiate. Enfin et surtout, le Département a placé la communication au cœur du travail de l’Organisation et contribué à développer une culture en ce sens au sein du Secrétariat.
Un des évènements les plus importants que les Nations Unies aient connus, au cours de ces six derniers mois, a été le Sommet mondial de 2005. À cette fin, nous avons mené une campagne tout à fait réussie et les analystes ont conclu que les efforts proactifs de l’équipe de communication des Nations Unies avaient eu, pendant le Sommet, un impact perceptible et général sur les médias du monde.
Le Département travaille maintenant à garder le monde informé des changements passionnants que le Sommet a engendrés, notamment le nouveau Conseil des droits de l’homme, a assuré le Secrétaire général adjoint. Ainsi, après avoir entendu les premières critiques adressées au plan du Président de l’Assemblée générale pour cet organe, le DPI, ayant compris qu’elles étaient attribuables à une mauvaise information, a mis au point une campagne intensive de trois semaines visant les journalistes et les éditorialistes les plus importants. Un certain nombre de publications ont alors revu leur point de vue et adopté une position beaucoup plus positive, en reconnaissant les améliorations apportées par le biais de négociations complexes, a souligné M. Tharoor.
En informant le monde du travail des Nations Unies et en mobilisant l’appui de l’opinion publique internationale à une Organisation revitalisée, le DPI compte de plus en plus sur son réseau des centres d’information, qu’il a renforcés et intégrés pleinement à sa stratégie globale de communication. Selon le Secrétaire général adjoint, ceux-ci se sont révélés des acteurs essentiels de la promotion des questions prioritaires des Nations Unies, tant au niveau national que régional. Le Centre régional de Bruxelles joue à cet égard un rôle très particulier, non seulement parce qu’il couvre 21 pays et travaille en 13 langues, mais aussi en raison de la grande visibilité qu’il a su donner à l’ONU en Europe occidentale. M. Tharoor a certes regretté que ce Centre rencontre encore quelques difficultés, dont celle liée au franchissement de la distance qui le sépare de ses cibles d’audience, étant donné le budget limité dont il dispose. Mais il a ajouté qu’une stratégie de communication régionale, en cours d’élaboration, identifiera les priorités essentielles de communication et développera les messages communs destinés à être diffusés par le Centre auprès de ses audiences.
L’usage innovant qu’a fait le DPI des nouvelles technologies de la communication et de l’information a eu un impact saisissant, a poursuivi le Secrétaire général adjoint. L’Internet, en particulier, facilite désormais la transmission de ressources radiophoniques, vidéo et photographiques. La création, l’an dernier, du service d’informations UNIFEED a permis pour la première fois la retransmission par satellite des programmes télévisuels des Nations Unies sur plus de 600 chaînes du monde entier, a-t-il poursuivi. Lancée le 6 avril dernier, la nouvelle page Internet des communiqués de presse et de la couverture des réunions fournit, en anglais et en français, un accès complet et rapide à la couverture des délibérations des organes intergouvernementaux – parfois alors même que les débats se poursuivent – ainsi que de nombreuses autres réunions et déclarations. Une fonctionnalité de recherche permet en outre de consulter les communiqués archivés depuis octobre 1995.
Rappelant que la nécessité d’atteindre le public figurait au cœur des préoccupations du DPI, M. Tharoor a déclaré que le soutien des organisations non gouvernementales avait été nécessaire à cette fin. Les élèves et les enseignants sont une des audiences privilégiées: en recourant à une grande variété d’outils, notamment l’Internet et les vidéoconférences, le Département s’est invité dans les salles de classe. Il s’efforce en outre de promouvoir le dialogue interconfessionnel et interculturel grâce à une série de séminaires intitulée « Désapprendre l’intolérance », a ajouté le Secrétaire général adjoint, qui a aussi fait valoir le rapprochement du DPI avec l’Université. Il a enfin attiré l’attention sur la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, qui n’a plus selon lui seulement pour fonction de collecter livres et publications, mais aussi de favoriser l’interaction avec ses clients en vue de parvenir à la plus grande diffusion possible de l’information. Désormais responsable de l’Intranet iSeek, la Bibliothèque a de ce fait renforcé son rôle dans la réforme de la gestion des Nations Unies.
Depuis trois ans, une évaluation systématique de nos activités et de l’efficacité de nos produits a été entreprise, a rappelé M. Tharoor. Cette évaluation a permis de parvenir aux conclusions suivantes. Au cours des deux dernières années, l’audience moyenne des programmes radiophoniques des Nations Unies a plus que doublé, passant à 300 millions d’auditeurs par semaine, en particulier parmi les auditeurs de langue arabe, chinoise, française et espagnole. Un million d’Internautes visitent chaque jour les sites Internet multilingues des Nations Unies, générant plus de 2,6 milliards de passages annuels, tandis que la fréquentation de ces sites a doublé depuis 2003. Conçu par le DPI, le site Internet des Nations Unies destiné aux enfants, www.cyberschoolbus.un.org, a vu sa fréquentation augmenter de 138% au cours des deux dernières années. Le nombre d’étudiants abonnés à la publication Chronique ONU a connu une croissance de 86% depuis 2003. Enfin, les personnes prenant part aux visites guidées des Nations Unies affirment neuf fois sur dix mieux comprendre le travail de l’Organisation à l’issue de ces visites, s’est félicité le Secrétaire général adjoint.
Rappelant que la révision des mandats assignés à l’Organisation faisait partie intégrante du processus de réforme en cours, le Secrétaire général adjoint a en conclusion invité le Comité à revoir le texte du nouveau projet de résolution qui accorde au DPI ses mandats et à s’efforcer de le rationaliser. C’est seulement en le raccourcissant, en éliminant des dispositions figées depuis des décennies et en se concentrant sur les questions les plus urgentes que le Comité pourra donner au Département une solide direction pratique, ainsi qu’une plus grande souplesse afin de réorganiser ses travaux en fonction des besoins des États Membres, a-t-il ajouté.
S’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. SABELO SIVUYILE MAQUNGO (Afrique du Sud) a réitéré son appui au Département de l’information (DPI) dans sa promotion des travaux des Nations Unies, dont il est la voix auprès des États Membres et de la communauté internationale. Prenant note du rapport du Secrétaire général sur la rationalisation du réseau des centres d’information, le représentant a souligné l’importance que revêt la présence de ces centres dans les pays en développement les plus pauvres, où ils renforcent la diffusion de l’information et s’efforcent de pallier aux disparités qui subsistent dans ces pays en matière d’accès aux technologies de l’information et de la communication.
Le Groupe des 77 et de la Chine a également attiré l’attention sur le fait que toute proposition portant sur la rationalisation des centres d’information devait se faire en consultation avec les pays hôtes concernés et prendre en compte les spécificités géographiques, linguistiques et technologiques des régions dont ils dépendent.
Par ailleurs, l’intervenant a indiqué que malgré les progrès réalisés pour surmonter le fossé persistant entre les différentes langues officielles, le Groupe est préoccupé par les disparités persistantes dans leur emploi et a encouragé le DPI à établir une parité sur le site Internet des Nations Unies.
En conclusion, M. Maqungo a rappelé l’attachement du Groupe aux médias traditionnels, notamment les publications et les radios, dans la mesure où ils demeurent les principaux moyens de communication dans les pays en développement. Il a donc encouragé le DPI à poursuivre ses partenariats avec les organes d’information de ce type aux niveaux local, national et régional.
M. ALEXANDER MARSCHIK (Autriche), au nom de l’Union européenne et des pays associés, s’est dit satisfait de constater que le processus de réorientation des activités d’information des Nations Unies se poursuit depuis la dernière session du Comité de l’information. Le représentant autrichien a rendu hommage au Département de l’information pour ses efforts visant à promouvoir une approche stratégique pour développer une plus grande prise de conscience au niveau mondial des activités que mènent les Nations Unies. Nous accueillons favorablement les trois objectifs stratégiques identifiés pour parvenir à une plus grande efficacité, à savoir la fourniture d’informations ciblées, le recours aux technologies de l’information et de communications et le partenariat avec la société civile.
Pour le représentant, le mandat du DPI répond bien aux objectifs définis dans la Déclaration du Millénaire et se concentre sur des domaines clefs comme la pauvreté, la pandémie du VIH/sida, la prévention des conflits, le développement durable, les droits de l’homme, la lutte contre le terrorisme international et les besoins du continent africain. À cet égard, l’Union européenne félicite le DPI qui a su préserver les archives photographiques et audiovisuelles dans ces domaines qui constituent, selon lui, un patrimoine unique.
Le représentant a affirmé qu’une communication réussie passe par une bonne connaissance de l’audience concernée. Les évaluations systématiques menées depuis 2002 constituent dans ce cadre des instruments importants. Nous encourageons le DPI à maintenir cette culture de l’évaluation et sommes satisfaits de constater que cette activité a été renforcée par le biais d’une coopération avec le Bureau de contrôle des services internes. Passant au site Internet des Nations Unies, le représentant a encouragé le DPI à promouvoir une certaine cohérence visuelle et fonctionnelle et a appuyé l’approche adoptée par le DPI pour exploiter toutes les facettes des technologies multimédias. Il s’est également félicité du système de disque optique, de l’accès du site Internet aux personnes handicapées et des efforts visant à parvenir à la parité linguistique. À ce sujet, il a exhorté le Département à continuer de mener des activités concrètes en faveur de la parité linguistique.
Au sujet de la rationalisation des centres d’information des Nations Unies, M. Marschik a précisé que cette rationalisation devait tenir compte des caractéristiques de chaque région, le modèle occidental européen n’étant peut-être pas le plus indiqué pour toutes les régions. Nous accordons, a-t-il assuré, notre soutien entier aux propositions du Secrétaire général adjoint concernant des pôles régionaux. Nous souhaitons que ce processus soit mis en œuvre de manière plus agressive et que les pays prennent des décisions dans cette direction, si difficiles soient-elles. L’Union européenne ainsi que d’autres pays animés des mêmes intentions, a poursuivi M. Marschik, sont disposés à le faire à condition que les ressources dégagées soient accordées aux centres d’information dans le monde qui devaient faire partie du processus de régionalisation. Malheureusement, ceci n’a pas remporté le consensus.
Toujours au sujet de la rationalisation des centres d’information des Nations Unies, le représentant a souhaité une meilleure budgétisation des centres, la mise en place de termes de référence communs et d’un processus d’évaluation en profondeur. La culture d’évaluation doit s’appliquer aux centres, a–t-il insisté.
M. GEORGE TALBOT (Guyana) s’est exprimé au nom du Groupe de Rio lors du débat portant sur le Comité de l’information. Il a rappelé que le Département de l’information avait obtenu des résultats concrets en matière de sensibilisation au VIH/sida, aux catastrophes naturelles, aux menaces pesant sur la paix et la sécurité, aux droits de l’homme et au développement et a saisi cette occasion pour souligner que la mise en œuvre d’une régionalisation des opérations ne représentait pas une option viable en matière d’optimisation des mécanismes d’information et de communication des Nations Unies. Il a ajouté que toute rationalisation devait inclure les éléments suivants: dialogue élargi avec les pays hôtes, sensibilité accrue aux besoins spécifiques à chaque région, attention particulière accordée aux écarts existant en matière de technologies de l’information et des communications entre pays en développement d’une part et entre pays en développement et pays développés d’autre part.
Le représentant guyanais a ensuite mis l’accent sur la question de la parité entre les langues officielles des Nations Unies et son corollaire, à savoir le respect et la mise en œuvre du multilinguisme lors de la dissémination des informations au sein de l’Organisation. Cette politique peut se faire au travers d’une utilisation accrue du site Web des Nations Unies, du recours à des stratégies à long terme s’appuyant une plus grande cohérence, ainsi que sur le renforcement des supports traditionnels tels que la radio, la télévision et la presse. Il a poursuivi en louant les efforts de restructuration et de partage des connaissances institués par la Bibliothèque Dag Hammarskjöld ainsi que la facilitation de l’accessibilité du site Web aux personnes handicapées. Enfin, il a appelé à une coordination rehaussée entre le Département de l’information et les autres départements.
M. IFTEKHAR AHMED CHOWDHURY (Bangladesh) s’est félicité des résultats positifs obtenus au cours de ces dernières années par la revitalisation du Département de l’information (DPI). L’emploi que fait celui-ci des technologies de l’information et de la communication présente désormais une orientation plus stratégique et ses audiences sont mieux ciblées, a relevé M. Chowdhury. Rappelant ensuite que les centres d’information des Nations Unies constituaient de véritables interfaces entre l’Organisation et la communauté internationale, le représentant a souligné la nécessité de les renforcer, en particulier dans les pays en développement. Le représentant du Bangladesh a ensuite instamment demandé le rétablissement d’un des deux programmes radiophoniques des Nations Unies en langue bengali dans ce pays. Ces programmes ont été supprimés arbitrairement et sans consultation préalable, a-t-il regretté. La délégation du Bangladesh a par ailleurs salué le DPI pour la qualité du travail fourni en ce qui concerne l’amélioration du site Internet des Nations Unies et tout particulièrement de l’introduction bienvenue et utile de la nouvelle page des communiqués de presse. Le représentant du Bangladesh a enfin recommandé que soit renforcée l’interaction entre le DPI et la nouvelle Commission de la consolidation de la paix, ce en vue de mieux faire connaître le rôle et l’action des Nations Unies dans ce domaine.
M. VITALIANO GALLARDO (Pérou) s’est associé sans réserve aux déclarations faites par le Groupe de Rio et le Groupe des 77. Il a jugé que le travail du Comité de l’information était important, notamment en cette période de réforme au sein des Nations Unies. Il a précisé que lorsque le Département de l’information (DPI) parle de réforme, il doit garder en tête le processus de mondialisation et les processus en cours dont certains vont dans le sens de la fragmentation. Il a estimé que ce qui ressort de l’action menée par le DPI portait sur une culture d’évaluation et de transparence et il a rendu hommage à cette démarche qui pourrait, à ses yeux, être renforcée. Le représentant a aussi rendu hommage aux activités d’information menées dans le cadre des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Au sujet des centres d’information et de leur rationalisation, le représentant s’est aligné sans réserve sur le point de vue du Groupe de Rio et du Groupe des 77. Il a aussi appelé au renforcement des activités d’information des Nations Unies dans les six langues officielles.
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