PARTICIPATION DES FEMMES AU DÉVELOPPEMENT ET À LA PRISE DE DÉCISIONS, THÈMES DE LA SESSION DE LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME
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Communiqué de base
PARTICIPATION DES FEMMES AU DÉVELOPPEMENT ET À LA PRISE DE DÉCISIONS, THÈMES DE LA SESSION DE LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME
La Commission entame ses travaux lundi 27 février
(Adapté de l’anglais)
Comment renforcer la participation des femmes au développement et créer un environnement propice à l’égalité des sexes, notamment dans l’éducation, la santé et le travail et comment assurer qu’elles accèdent, également dans des conditions d’égalité, à la prise de décisions à tous les niveaux? C’est à ces questions que délégations et groupes d’experts participant aux travaux de la Commission de la condition de la femme essaieront de répondre.
La Commission tiendra sa session qui est la cinquantième, du 27 février au 10 mars[1] dans le cadre du suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et de la vingt-troisième session extraordinaire de l’Assemblée générale intitulée « Les femmes en l’an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle ».
Dans son rapport sur le renforcement de la participation des femmes au développement[2], le Secrétaire général estime qu’il importe d’adopter une approche plus cohérente et intégrée pour favoriser un environnement propice à l’égalité. Il explique qu’en raison notamment d’un décalage entre les politiques globales de développement national et les politiques et stratégies en faveur de l’égalité entre les sexes; des femmes souffrent de sous-représentation persistante. À cela s’ajoutent la promotion insuffisante de leurs droits fondamentaux; la persistance des pratiques et comportements socioculturels discriminatoires; et la violence à leur égard. D’autres facteurs tels que la mondialisation et les conflits armés ont également entravé la création d’un cadre propice à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes, notamment dans le domaine de l’éducation, de la santé et de l’emploi.
De plus, explique le Secrétaire général, l’autonomisation des femmes n’est pas intégrée dans les cadres et programmes nationaux de développement. L’analyse par sexe n’est pas utilisée de manière systématique et effective dans la planification comme le préconise le Programme d’action de Beijing. Le renforcement du cadre propice à la participation des femmes continue de se heurter à des obstacles institutionnels tels que l’absence de mécanismes de suivi et de contrôle de l’inclusion des femmes. L’absence de données ventilées par sexe sur la participation des femmes à d’autres domaines de décision tels que l’économie, l’université, la justice et les médias empêche de suivre systématiquement les progrès réalisés.
Sur le marché de l’emploi, la ségrégation horizontale et verticale basée sur le sexe persiste dans le monde entier, indique un autre rapport du Secrétaire général[3]. Cette discrimination cantonne les femmes dans certains métiers ou les empêchent de devenir cadres. La gravité du problème varie d’un pays à l’autre et d’un secteur à l’autre. La ségrégation professionnelle des sexes a souvent son origine dans la conception culturelle et sociale de ce qui constitue un emploi « masculin » ou « féminin » ainsi que dans l’inégalité de l’accès des hommes et des femmes à l’éducation et à la formation. Les écarts de rémunération entre femmes et hommes subsistent et si des statistiques mondiales récentes montrent que les femmes continuent d’occuper de plus en plus de postes de direction, il reste que les progrès sont lents et inégaux.
Pour ce qui est de la participation des femmes à la prise de décisions[4], des progrès ont été enregistrés de manière constante mais à un rythme trop lent. Selon les données recueillies par l’Union interparlementaire, la représentation des femmes dans les parlements nationaux est en hausse constante depuis 10 ans. Lorsque la première Conférence mondiale sur les femmes s’est tenue à Mexico en 1975, les femmes représentaient 10,9% des députés dans les parlements du monde. Le pourcentage de femmes dans les chambres basses des parlements a atteint 13,4% en 2000.
L’Union interparlementaire estime toutefois que si le rythme actuel se maintient, on n’atteindra une moyenne mondiale de 30% de femmes dans les parlements qu’en 2025, et l’égalité entre les sexes à ce chapitre qu’en 2040.
La Commission discutera également du bien-fondé de désigner un rapporteur spécial chargé d’examiner les lois discriminatoires à l’égard des femmes. Elle se penchera aussi sur ses méthodes de travail et adoptera un nouveau programme de travail pluriannuel à compter de 2007.
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[1] L’ordre du jour provisoire annoté et le projet d’organisation des travaux est contenu dans le document portant la cote (E/CN.6/2006/1)
[2]Rapport portant la cote E/CN.6/2006/12
[3] Rapport paru sous la cote E/CN.6/2006/7
[4] Voir rapport du Secrétaire général paru sous la cote E/CN.6/2006/13
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