DSG/SM/296

LORS DE LA CÉRÉMONIE DE CONSÉCRATION D’UN STOUPA BOUDDHISTE, LE VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL INSISTE SUR LES VALEURS HUMANISTES DE BASE COMMUNES À TOUTES LES GRANDES RELIGIONS

8/9/2006
Vice-Secrétaire généralDSG/SM/296
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LORS DE LA CÉRÉMONIE DE CONSÉCRATION D’UN STOUPA BOUDDHISTE, LE VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL INSISTE SUR LES VALEURS HUMANISTES DE BASE COMMUNES À TOUTES LES GRANDES RELIGIONS


(Publié le 16 novembre 2006 – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte des observations formulées aujourd’hui, par le Vice-Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Mark Malloch Brown, lors de la cérémonie de consécration d’un stoupa bouddhiste à l’occasion de la célébration internationale de la journée du Vesak:


Je suis enchanté de vous accueillir à l’Organisation des Nations Unies en ces heureuses circonstances.  Il y a cinq ans, le stoupa bouddhiste a entrepris un pèlerinage dans le monde entier, à l’occasion de la célébration internationale de la journée du Vesak.  Aujourd’hui, au Siège de l’ONU, nous sommes tous ravis de l’accueillir à nouveau dans ce qui est maintenant son domicile permanent.


Madame l’Ambassadrice (Khuning Laxanachantorn Laohaphan), ce don sacré de la Thaïlande n’exprime pas seulement l’appui constant de votre pays à l’Organisation des Nations Unies mais également, les valeurs de tolérance, de compassion et de coexistence qui sont le fondement des enseignements bouddhistes et des activités de notre organisation.


J’ai la conviction que cet objet magnifique et ses reliques ne serviront pas seulement à embellir notre bâtiment, mais enrichiront également la vie spirituelle de notre organisation et de tous ceux qui viennent ici.


Certains peuvent même penser que le stoupa commémoratif ne revient pas une minute trop tôt.


Car, alors qu’il parcourait le monde, celui-ci a subi des changements spectaculaires.  Ces cinq dernières années, les attentats du 11 septembre 2001, les guerres et l’instabilité du Moyen-Orient et, même des propos et des dessins de nature à heurter les sensibilités, ont joué un rôle dans la montée des tensions entre les peuples et les cultures.  Ils ont attisé des polémiques sans fin sur le prétendu choc des civilisations.


Afin de remédier à ces clivages, nous devons insister sur les valeurs humanistes de base communes à toutes les grandes religions.  Nous devons bannir les stéréotypes, les généralisations hâtives et les idées préconçues, et veiller à ne pas ternir un peuple entier, une région entière, ou une religion entière pour des péchés commis par une poignée de personnes.


Ainsi que l’enseigne le bouddhisme, nous devons traiter tous nos frères humains de manière juste et objective et, nous garder d’avoir des comportements malveillants, agressifs et préjudiciables.  La tolérance est indispensable, mais elle ne saurait suffire.  Nous devons aller au-delà et nous efforcer d’aller à la découverte les uns des autres, afin de mettre en évidence ce qu’il y a de meilleur dans chaque croyance et chaque tradition.


C’est la raison pour laquelle les dirigeants mondiaux, au cours du sommet mondial de septembre 2005, se sont accordés à reconnaître que toutes les cultures et civilisations contribuaient à l’enrichissement de l’humanité et qu’ils se sont engagés à encourager la tolérance, le respect, le dialogue et la coopération entre les différentes cultures, civilisations et populations.


Alors que les dirigeants mondiaux se rassemblent à nouveau, à l’occasion de la réunion annuelle de haut niveau de l’Assemblée générale, ce don élaboré avec amour en Thaïlande et accueilli sur cinq continents, peut servir à leur rappeler leur engagement, ainsi que l’idéal de paix du Bouddha et les qualités les plus éminentes de l’humanité.


J’exprime également l’espoir qu’il sera une source d’inspiration qui incitera chacun d’entre nous à nous détourner de nos intérêts personnels à court terme bien étriqués et, à nous situer dans une perspective universelle dans laquelle le bien-être de la communauté humaine, au sens large, deviendra aussi important que notre propre bien-être.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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