L’UIP SOULIGNE LA NÉCESSITÉ DE RENFORCER SES LIENS AVEC LES NATIONS UNIES
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Audition parlementaire conjointe ONU-UIP
Prévention des conflits et consolidation de la paix
Après-midi
L’UIP SOULIGNE LA NÉCESSITÉ DE RENFORCER SES LIENS AVEC LES NATIONS UNIES
L’audition parlementaire conjointe Organisation des Nations Unies - Union interparlementaire (UIP) a conclu ses travaux, cet après-midi, au Siège de l’Organisation à New York sur une table ronde consacrée à la nécessité de renforcer les liens entre les deux organisations, permettant ainsi de donner une véritable dimension parlementaire à l’ONU.
Lors de la deuxième et dernière demi-journée de cette manifestation, Pier Ferdinando Casini, Président de l’UIP, a rappelé que si les liens avec l’ONU remontaient à une vingtaine d’années, ce n’était qu’au cours de la dernière décennie que cette relation avait pris une dimension concrète. De même que l’ONU doit tenir les parlements nationaux informés de ce qui passe dans l’Organisation, ces derniers ont également un rôle à jouer dans la revitalisation de l’Assemblée générale des Nations Unies, a-t-il estimé, proposant la formation d’une cellule de parlementaires de l’UIP chargée d’informer leurs collègues de l’évolution des travaux de l’Organisation.
Pour sa part, le Président de la Commission des affaires étrangères du Parlement irlandais a regretté que, lors de leurs tournées dans les capitales du monde, les hauts responsables de l’ONU se contentent généralement de ne rencontrer que les dirigeants des pays visités sans en consulter les parlementaires et s’est proposé d’accueillir de telles visites à l’avenir.
Theo-Ben Gurirab, Président de l’Assemblée nationale namibienne, a rappelé, pour sa part, que dans les six années qui ont suivi la première audition parlementaire conjointe ONU-UIP qui s’est tenue en marge du Sommet du Millénaire, il y a eu de nombreuses initiatives concrètes prises conjointement, notamment depuis que l’UIP s’est vu accorder le statut d’observateur en 2002. Cette coopération porte essentiellement sur les questions liées à la paix et à la sécurité, au développement économique et social, au droit international et aux droits humains, à la démocratie ainsi qu’à l’égalité des sexes.
Rappelant que l’UIP avait été créée il y a 117 ans, M. Gurirab a souligné que celle-ci connaissait une véritable renaissance. L’UIP, notre « garant parlementaire », comme il l’a qualifiée, ne doit pas être soupçonnée de vouloir concurrencer l’ONU, a-t-il ajouté. Plusieurs orateurs ont souligné la nécessité du renforcement du rôle des parlements au niveau international, gage de multilatéralisme, alors que personne ne met en doute l’utilité de l’action collective. D’autres intervenants ont proposé la mise en place d’un « partenariat stratégique » avec les Nations Unies, les deux institutions pouvant se compléter aussi bien sur le fond que dans la forme. Le Représentant du Mexique a estimé, de son côté, qu’une présence plus importante de parlementaires à l’ONU donnerait plus de poids à l’Organisation.
Le représentant du Conseil de l’Europe a rappelé que le rôle de son organisation était d’inciter les pays qui en sont membres à adopter ses recommandations, en particulier sur le plan de la démocratie et des droits de l’homme. Il serait bon, a-t-il ajouté, que l’ONU bénéficie aussi d’une dimension parlementaire et l’expérience du Conseil de l’Europe pourrait lui servir d’exemple dans ce domaine, a-t-il estimé.
Le Représentant de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a expliqué que le Parlement ivoirien avait été sollicité dans le processus de règlement de la grave crise que traverse le pays. « Les députés ivoiriens sont disposés à accomplir toute mission allant dans le sens de la réconciliation nationale », a-t-il indiqué, appelant ses collègues à leur apporter appui et assistance.
Pour Robert del Picchia, Vice-Président de la Commission des affaires étrangères du Sénat français, beaucoup reste à faire pour aboutir à une meilleure reconnaissance des parlements en tant qu’institution. Il a rappelé que le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, avait souligné dans son rapport sur la prévention des conflits que le rôle des parlementaires dans ce domaine n’était encore suffisamment exploité, même il y avait eu un certain mieux.
En conclusion, Theo-Ben Gurirab, Président de l’Assemblée nationale namibienne qui a rendu hommage à Kofi Annan, a suggéré de proposer au Secrétaire général sortant de devenir ambassadeur de bonne volonté de l’UIP qui pourrait ainsi devenir un « magnifique » représentant de cette institution qui cherche à sortir de l’ombre.
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