LECH WALESA LANCE LA PREMIÈRE JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA SOLIDARITÉ HUMAINE
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Lancement de la Journée internationale
de la solidarité humaine
LECH WALESA LANCE LA PREMIÈRE JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA SOLIDARITÉ HUMAINE
L’idée de solidarité humaine à l’échelle mondiale peut changer le monde, a déclaré aujourd’hui Lech Walesa, cofondateur du mouvement ouvrier « Solidarnosc » et lauréat du prix Nobel de la paix en 1983. L’ancien Président de la Pologne inaugurait la cérémonie de lancement de la première Journée internationale de la solidarité humaine, qui sera célébrée le 20 décembre.
Cette Journée, proclamée par l’Assemblée générale en 2005, a pour but de souligner l’importance de la solidarité pour faire progresser l’ordre du jour des Nations Unies en matière de développement, en particulier, la lutte contre la pauvreté. La Déclaration du Millénaire, adoptée par les chefs d’État et de gouvernement en 2000, définit d’ailleurs la solidarité comme l’une des valeurs fondamentales essentielles aux relations internationales du XXIe siècle.
La solidarité, ce n’est pas seulement de la compassion. C’est un sentiment d’unité et de responsabilité commune, a souligné Lech Walesa. Nous devons en faire la base de l’ordre mondial contemporain. Elle doit réunir la communauté internationale pour l’amener à réaliser sa supériorité sur les intérêts nationaux, a-t-il voulu, en appelant à s’opposer à la vision de conflit et à y répondre par une vision de principes basée sur cette valeur.
Nos rêves peuvent changer la face du monde mais ils doivent être accompagnés d’actions, a poursuivi Lech Walesa. L’ancien Président polonais a proposé la création d’un Fonds de la solidarité humaine qui permettrait à tous les citoyens de la planète d’apporter leur contribution même de la manière la plus modeste. Ce Fonds serait un fonds d’aide de personne à personne et non de gouvernement à gouvernement, qui, alimenté par des contributions volontaires, pourrait être administré par le Secrétaire général des Nations Unies.
Nous ne pouvons résoudre aucun des grands problèmes du monde sans un partenariat mondial de grande envergure, a souligné Lech Walesa, estimant que le monde a besoin de changements et de mesures urgentes pour combattre la faim, les conflits, les catastrophes naturelles, les changements climatiques, les maladies et le terrorisme. Il ne faut pas avoir peur de rêver. Le mouvement « Solidarnosc » a pu en son temps mobiliser des millions de gens et contraindre une idéologie néfaste à la défaite. « Solidarnosc » a transformé la Pologne. La solidarité peut transformer le monde.
Qui est mieux placé que Lech Walesa pour parler de solidarité humaine?, a déclaré Ahmed Al-Haddad, au nom de la Présidente de l’Assemblée générale. Pilier universel du XXIe siècle, la solidarité est essentielle à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a-t-il ajouté, rappelant que pour le pape Jean-Paul II, un célèbre compatriote du lauréat du prix Nobel de la paix, la solidarité et le développement sont les deux clefs de la paix.
Le concept de solidarité est au cœur de notre humanité commune, a renchéri le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, José Antonio Ocampo, ainsi qu’au cœur de l’ordre du jour des Nations Unies en matière de développement. La plupart des outils dont nous disposons pour lutter contre la pauvreté et pour faire de la mondialisation une force positive pour tous sont motivés par la solidarité. L’aide au développement en est une manifestation concrète et l’on est encore loin des objectifs fixés en la matière. Toutefois, de nouvelles formes de solidarité émergent comme les sources novatrices de financement du développement, dont la contribution de solidarité sur les billets d’avion mise en place par certains pays.
Au sein du processus rapide de mondialisation qui aggrave les inégalités entre pays et à l’intérieur même de ceux-ci, nous devons consacrer plus d’attention à la solidarité économique et faire preuve de plus de créativité, a poursuivi José Antonio Ocampo. La solidarité a une dimension économique sur le long terme qui se manifeste dans les groupes les plus marginalisés, les entreprises ou encore le commerce équitable. Elle exige des initiatives aux niveaux mondial et national.
Cette Journée internationale de la solidarité humaine marquera un nouveau départ pour la communauté internationale, a espéré Ali Hachani, Président du Conseil économique et social (ECOSOC), se félicitant de ce nouvel engagement comme un signe d’espoir pour les marginalisés du monde. Soulignant que les principes de solidarité doivent être appliqués par le biais de divers mécanismes, il a rappelé que l’ECOSOC joue un rôle essentiel dans le suivi du Sommet mondial de septembre 2005 et a assuré qu’il continuera d’aider la communauté internationale à atteindre les objectifs énoncés par les sommets et conférences des Nations Unies.
Les exemples de solidarité humaine abondent mais la question est maintenant de savoir comment traduire la solidarité en actes, a souligné, pour sa part, la Présidente de la Commission économique et financière (Deuxième Commission), Tiina Intelmann de l’Estonie. Elle a souligné que la notion de solidarité est au centre des nombreuses questions abordées par la Deuxième Commission, telles que le commerce, la dette, le financement du développement, la mondialisation et l’interdépendance ou encore le renforcement de l’assistance humanitaire et les secours d’urgence.
Les Nations Unies sont l’entité la plus à même de faire de cette vision de solidarité une réalité et de répondre ainsi aux espoirs de l’humanité, a estimé le représentant du Bangladesh, en appuyant fermement l’idée que cette valeur soit le fondement des relations internationales contemporaines. La solidarité est aujourd’hui un devoir, en particulier pour répondre aux pressions migratoires vers les pays riches, a tranché le représentant du Burkina Faso, qui a aussi indiqué que les regroupements régionaux sont les maillons de la solidarité africaine.
Au niveau international, la solidarité s’exprime par le biais de programmes tels qu’UNITAID où la participation commune des pays développés et en développement est le symbole d’un partenariat novateur et d’un rapprochement plus fort, a illustré le représentant du Brésil, avant que son homologue de la Belgique n’appelle à une réflexion plus approfondie sur la solidarité entre le Nord et le Sud. Ce concept doit être élargi dans l’espace mais aussi dans le temps, pour les générations futures. C’est l’essence même de la notion de développement durable.
Les représentants du Bangladesh, de la Belgique, du Brésil et du Burkina Faso ont parlé au nom de leurs groupes régionaux. La cérémonie a été tenue sous les auspices de la Présidente de la Deuxième Commission.
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