RÉDUCTION DE LA FRACTURE NUMÉRIQUE: UN RAPPORT DE L'UIT FAIT ÉTAT D’AVANCÉES DANS LES PMA EN MATIÈRE DE CONNECTIVITÉ PARMI LES PAYS LES MOINS AVANCÉS
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RÉDUCTION DE LA FRACTURE NUMÉRIQUE: UN RAPPORT DE L'UIT FAIT ÉTAT D’AVANCÉES DANS LES PMA EN MATIÈRE DE CONNECTIVITÉ PARMI LES PAYS LES MOINS AVANCÉS
(Publié tel que reçu)
Genève, le 13 septembre 2006 — L'Union internationale des télécommunications a présenté aujourd'hui à New York un rapport sur le développement des TIC/télécommunications dans les pays les moins avancés (PMA). Ce document expose les principaux éléments de l'évolution récente du secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) et de celui des télécommunications, notamment les tendances et les problèmes que l'on a pu observer dans les pays les plus pauvres du monde pendant la période 2001-2005. L'UIT constate que des progrès considérables ont été réalisés dans la réduction de la fracture numérique et que 25 des 50 PMA sont parvenus aux objectifs de télédensité fixés dans le Programme d'action de Bruxelles.
Le rapport de l'UIT a été présenté au cours d'une session spéciale consacrée à "L'intégration des pays les moins avancés (PMA) dans l'économie mondiale grâce aux télécommunications/TIC", dans le cadre de l'examen à mi-parcours de la mise en œuvre du Programme d'action de Bruxelles en faveur des PMA pour la décennie 2001-2010.
Selon l'UIT, la télédensité a plus que doublé dans la majorité des pays les moins avancés depuis 2000, et dans certains cas, la connectivité a pu être multipliée par 20, sous l'effet de la rapide croissance observée dans le secteur des services mobiles. Dans ce groupe de nations, la course à l'accès universel a été menée essentiellement par de petits États insulaires en développement tels que le Cap-Vert, les Maldives, au Samoa - et quelques pays de petite ou moyenne où l'on a pu relever des télédensités atteignant parfois 44 lignes par centaine d'habitants, taux supérieur à celui que présentent bien des pays en développement.
Les TIC, moteur de la croissance: le secteur du mobile et l'internet
Pour citer le Chef de l'Unité de l'UIT chargée des pays les moins avancés, M. Cosmas Zavazava, « dans les pays les moins avancés, le secteur du mobile a progressé considérablement par rapport aux lignes fixes ces dernières années, le nombre des abonnés mobiles doublant presque en 2005. La croissance annuelle moyenne, dans ce secteur, a été forte pendant toute la période 2000-2005: 82% contre 12% dans le secteur des lignes fixes ». Selon les statistiques établies par l'UIT, en ce qui concerne le taux de croissance annuel du nombre d'abonnés aux systèmes cellulaires sur la période 2000-2005, les pays les moins avancés se sont classés comme suit: Djibouti (186%), République démocratique du Congo (184%), Niger (171%), Libéria (155%), Mali (142%), Soudan (139%), Yémen (129%) et République démocratique populaire lao (119%). Dans ce groupe de pays, ce sont les services à prépaiement, comptant pour près de 90% du marché considéré dans sa totalité, qui ont contribué à cette expansion exponentielle du secteur mobile. Dans les sept pays suivants: Afghanistan, Djibouti, Érythrée, Haïti, Niger, Somalie et Tchad, 100% des abonnés avaient choisi le système du prépaiement.
Dans l’ensemble des pays considérés, l’accès à l’Internet a progressé et l'on s'intéresse de plus en plus à la mise en place du large bande en milieu rural. Dans ce groupe, le service fixe a été rattrapé en 2005 par l'internet, avec ses diverses applications: cyberéducation, cybersanté, cybercommerce, cyberagriculture et cybergouvernement. Pour ce qui est précisément de la pénétration de l'Internet, un certain nombre de pays sont parvenus à des taux voisins de 5%: Maldives (5,8%), Cap-Vert et Togo (4,9% l'un et l'autre cas) et Sénégal (4,6%). S'il est vrai que la majorité des PMA ne disposent pas encore de services Internet à grand débit, la demande populaire encourage un nombre croissant de pays du groupe à passer de l'accès téléphonique direct au large bande. Par exemple, en 2005, au Sénégal, plus de 89% du total des abonnés à l'internet avaient un abonnement ADSL contre 70% aux Maldives, 17% au Cap-Vert et 2% dans la République démocratique populaire lao.
Pour avoir récemment progressé, les PMA n'en continuent pas moins d'être aux prises avec d'importants problèmes. Dans ces pays, l'évolution rapide des marchés des télécommunications appelle, de la part des décideurs et des régulateurs, de nouvelles orientations. Bon nombre de politiques et de réglementations établies, devenues obsolètes, se traduisent aujourd'hui par des contraintes inutiles et opposent des obstacles de plus en plus insupportables à la généralisation et à la diffusion des avantages de la convergence des systèmes IP. C'est dire que les décideurs et les régulateurs doivent définir un plan de transition permettant de s'écarter de l'ancienne réglementation qui fut efficace en son temps mais qui désormais freine le progrès.
Tâche tout aussi délicate, il faut mettre au point un cadre de politiques générales et de réglementations approprié, avec lequel il soit plus facile de réaliser pleinement les bienfaits de la convergence IP. Dans de nombreux PMA, il faudra modifier les politiques afin de fournir aux régulateurs des outils suffisamment flexibles pour procéder à la transition, tirer parti des nouvelles opportunités de développement des réseaux et attirer dans le secteur le financement des investisseurs.
L'insuffisance des infrastructures TIC, le coût élevé de la largeur de bande internationale, le manque de contenus locaux adéquats, combinés à l'absence de coopération parmi les partenaires du développement et à l'instabilité politique, sont autant de problèmes aussi difficiles que persistants.
Mais comme l'a déclaré M. Zavazava, « ce qui est réellement encourageant, c'est que l'on observe parmi les PMA, qui veulent participer à la société de l'information, un incroyable enthousiasme. Avec une telle attitude, avec aussi la mise au point de technologies nouvelles, peu onéreuses, accessibles, tout particulièrement dans le domaine hertzien, l'accès universel deviendra plus rapidement une réalité ».
À l'occasion de la session spéciale, l'UIT a exposé les activités qui, au cours des cinq prochaines années, permettront de faire bénéficier au moins 20 autres PMA d'une assistance dans les domaines prioritaires suivants: développement des infrastructures TIC et introduction de nouvelles technologies; développement des télécommunications rurales pour promouvoir l'accès universel; mise en œuvre de projets de cyberservices et de cyberapplications; élaboration de cadres juridiques, réglementaires et politiques appropriés; intégration des TIC dans les télécommunications d'urgence pour une meilleure préparation en prévision de catastrophes.
On trouvera un résumé des exemples de réussite de l'UIT dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement ici.
Pour de plus amples informations, prière de contacter: M. Sanjay Acharya, Chef, Relations avec les médias et informations publiques, UIT, Tél.: +41 22 730 6135, courriel: pressinfo@itu.int. M. Cosmas Zavazava, Chef, Pays les moins avancés, petit États insulaires en développement d’urgence, UIT, Tél.: + 41 22 730 5447, courriel: cosmas.zavazava@itu.int.
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