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Point de presse

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 22 AOÛT 2006

22/08/2006
Communiqué de pressePoint de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 22 AO Û T 2006


(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)


Ci-dessous les principaux points développés par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan:


République démocratique du Congo


Selon le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), un ordre relatif a été ramené dans la capitale, Kinshasa, à la suite d’incidents violents qui se sont produits entre les partisans du Président Joseph Kabila, et le Vice-Président Jean-Pierre Bemba.  Tous deux sont les principaux candidats aux élections présidentielles.  Un second tour est prévu le 29 octobre.


Le DOMP a indiqué qu’hier après-midi des membres de la garde présidentielle ont ouvert le feu sur la résidence du Vice-Président afin de désarmer ses gardes du corps. Les gardes ont fait usage d’armes légères et d’armes lourdes, alors que le Représentant spécial du Secrétaire général, William Lacy Swing, et une dizaine de diplomates étrangers, membres du Comité international de soutien à la transition, y rencontraient M. Bemba.


Alors que les tirs avaient lieu, M. Swing s’est entretenu par téléphone avec le Président Jospeh Kabila, et a demandé à ce dernier de se rendre maître de la situation immédiatement.  Les tirs se sont néanmoins poursuivis pendant encore deux heures.


Entre-temps, le Secrétaire général avait contacté le Président Kabila et le Vice-Président Jean-Pierre Bemba par téléphone et avait exigé un retour au calme immédiat, ainsi qu’une évacuation en toute sécurité de M. Swing, des diplomates étrangers et du personnel.  Le Secrétaire général a exhorté tant M. Kabila que M. Bemba à se rencontrer immédiatement afin de régler la situation.


Quelque 150 Casques bleus en véhicules blindés ont été dépêchés à la résidence du Vice-Président afin de ramener l’ordre et d’évacuer M. Swing et les autres diplomates étrangers.  Les soldats de la paix de l’ONU et de l’Union européenne se sont ensuite déployés autour de la résidence et dans d’autres zones stratégiques de Kinshasa afin de veiller au maintien de l’ordre et de la sécurité publique.  Aucune perte en vies humaines n’a été signalée.


La Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) a indiqué que des Casques bleus supplémentaires en provenance d’autres régions du pays avaient été aéroportés ce matin à Kinshasa pour faire face aux pillages qui ont eu lieu dans la capitale et aux agissements des gangs de rue qui ont mis à sac les magasins et les résidences des partisans réels ou supposés de M. Kabila.  Des troupes supplémentaires de l’Union européenne sont également arrivées à Kinshasa en provenance du Gabon et sont désormais associées aux forces des Nations Unies afin de rétablir l’ordre.  Entre temps, le Représentant spécial, M. Swing, a poursuivi ses efforts pour négocier des pourparlers de paix entre les parties intéressées, alors que les chefs militaires de la MONUC, de la Force européenne, du détachement sécuritaire du Vice-Président Bemba et de l’armée congolaise se sont rencontrés séparément pour parvenir à une cessation des hostilités.


Liban


FINUL


La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a indiqué qu’en règle générale, les hostilités n’ont pas repris au cours des 24 dernières heures. Des avions israéliens ont toutefois survolé le territoire libanais à deux reprises et un affrontement violent a été signalé entre les Forces de défense israéliennes et des membres du Hezbollah à l’est de la ville de Shamaha.  Le Secrétaire général a également fait savoir au Conseil de sécurité dans une note écrite, qu’à compter de ce jour, il les informerait au quotidien de la situation le long de la Ligne bleue.


Dans l’intervalle, l’armée libanaise a continué à se déployer dans les zones d’où se sont retirées les troupes israéliennes, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité et au calendrier convenu entre les armées israélienne et libanaise au cours du week-end.  À ce jour l’armée libanaise s’est déployée sur plus de 50% du territoire se trouvant au sud du fleuve Litani, y compris dans un certain nombre de zones d’où se sont retirées récemment les Forces de défense israéliennes.  La FINUL a également annoncé qu’une équipe du Centre de coordination de la lutte antimines des Nations Unies avait procédé à une neutralisation contrôlée des engins non explosés.  Les Casques bleus ont également distribué 45 000 litres d’eau potable à trois villages du Sud-Liban.


Mission du Conseiller spécial et du Représentant spécial au Liban


La délégation que le Secrétaire général a envoyée au Moyen-Orient afin de veiller à la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité a rencontré aujourd’hui à Jérusalem le Premier Ministre israélien, Ehud Olmert, afin de discuter de l’ensemble des questions relatives à cette résolution.


Entre autres points soulevés, ils ont discuté des soldats pris en otage, du blocus que connaît le Liban, de l’embargo sur les armes et des contributions en troupes à la force de maintien de la paix des Nations Unies.  Le Représentant spécial, Terje Roed-Larsen, a indiqué que la discussion avait été franche et cordiale.  La délégation s’était entretenue au préalable avec le responsable du groupe de travail israélien chargé de l’enlèvement des soldats israéliens.  Il est prévu que les deux chefs de la délégation, Vijay Nambiar et Terje Roed-Larsen, s’adressent à la presse à Tel-Aviv plus tard dans la journée.



La situation humanitaire au Liban


Concernant la situation humanitaire au Liban, quatre convois des Nations Unies sont partis de Beyrouth aujourd’hui.  De son côté, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué que les besoins des rapatriés en matière d’abris demeuraient élevés.  Le HCR a de ce fait fourni des toiles de plastique, des marteaux, des clous, du bois, et d’autres matériels de ce type.  


Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), avec l’appui de la Banque mondiale, a alloué 500 000 dollars au Liban au titre de secours d’urgence.  Le PNUD a également mis sur pied un groupe consultatif et politique au sein du bureau du Premier Ministre libanais, qui visera essentiellement à appuyer les initiatives de redressement et de reconstruction du pays, et qui sera financé initialement par un financement initial de 800 000 dollars.  Pour le PNUD, la crise actuelle a effacé tous les progrès réalisés par le Liban en matière de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Selon le PNUD, le pays doit maintenant repartir de zéro.


Conseil de sécurité


Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Ibrahim Gambari, a déclaré ce matin à l’ouverture d’une séance publique du Conseil de sécurité consacrée au Moyen-Orient, que la perspective des deux États, Israël et la Palestine, coexistants dans la paix et la sécurité, s’était éloignée un peu plus encore au cours de l’année passée.


M. Gambari s’est en outre déclaré préoccupé par les divergences du vue entre les parties par l’érosion de l’Autorité palestinienne, ainsi que par les souffrances, les destructions et les morts qui ont été le résultat de tant de violences de part et d’autre.


Il a constaté qu’au cours de l’année passée, un total de 41 Israéliens avaient trouvé la mort, et près de 480 avaient été blessés par les violences palestiniennes.  Au cours de la même période, plus de 450 Palestiniens avaient péri et plus de 2 500 avaient été blessés par les violences israéliennes.  M. Gambari a également noté qu’aucun progrès n’avait été enregistré concernant la libération du caporal israélien Gilad Shalit, en dépit des appels lancés en faveur de sa libération sans condition préalable.


M. Gambari a affirmé que l’impasse dans laquelle se trouvait le processus de paix devait être considérée comme inadmissible en elle-même et du fait de ses incidences régionales plus vastes.  Il a réitéré l’appel que le Secrétaire général avait lancé au début du mois en faveur d’un nouvel effort visant à remédier aux crises que connaît la région de manière intégrée.  M. Gambari s’est adressé aux journalistes au cours d’un point de presse organisé à l’issue de la séance publique du Conseil de sécurité.


Soudan


Dans un rapport publié aujourd’hui, le Secrétaire général apporte des informations supplémentaires sur les abus dont ont été victimes les enfants au cours des conflits armés qui ont sévi au Soudan, et engage vivement les dirigeants du Gouvernement d’unité nationale et du Gouvernement du Sud-Soudan à mettre un terme au recrutement des enfants soldats.  Ce rapport apporte également des précisions sur le recrutement, le meurtre et le viol dont sont victimes les enfants de la part des multiples parties au conflit dans la région, allant des milices Janjaouites et des groupes rebelles du Darfour aux forces d’opposition du Tchad, en passant par l’Armée de résistance du Seigneur.  


Le Secrétaire général indique dans ce rapport qu’il est vivement préoccupé par l’intensification de la violence sexuelle à l’encontre des filles et des femmes, notamment au Darfour, ainsi que par les rapts et les enlèvements systématiques des enfants.  Il a jugé profondément préoccupant le manque d’accès persistant aux activités de protection de l’enfance dans de nombreuses régions du Soudan, notamment dans l’est.


À noter également qu’un communiqué de presse a été publié aujourd’hui par la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) concernant la réalisation concluante d’un exercice de désarmement volontaire mené par la communauté locale dans l’État de Jonglei.


Éthiopie


S’agissant de l’Éthiopie, le Programme alimentaire mondial (PAM) indique qu’en association avec ses partenaires, il fournissait une aide alimentaire et des fournitures essentielles à quatre localités où des survivants des inondations avaient trouvé refuge temporairement.


Le PAM attire l’attention sur le fait que le nombre des personnes victimes des inondations – maintenant au nombre de 118 000– pouvait encore s’accroître.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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